Trump martèle vouloir quitter la Syrie et l'Afghanistan

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Trump contre l'État profond

Donald Trump a confirmé vouloir retirer les troupes américaines de Syrie et d'Afghanistan tout en restant en Irak pour « surveiller l'Iran ».



Dans un entretien avec la chaîne CBS diffusé dimanche, le président des États-Unis a estimé que les talibans, avec lesquels Washington a entamé des négociations directes, étaient « fatigués » après plus de 17 ans de guerre.


« Je pense que tout le monde est fatigué. Nous devons nous sortir de ces guerres sans fin et ramener nos gars à la maison », a-t-il déclaré.


« On verra ce qui va se passer avec les talibans. Ils veulent la paix », a-t-il ajouté, alors que l'émissaire américain pour l'Afghanistan a fait état de progrès significatifs dans les tractations.


 


Donald Trump a expliqué qu'il laisserait des hommes « du renseignement » en Afghanistan après un futur retrait, dont le calendrier et les modalités restent à déterminer. « Et si je vois des foyers » d'insurrection « se former, je ferai quelque chose », a-t-il assuré.


Le président américain a également affirmé que les 2000 soldats déployés en Syrie pour combattre le groupe État islamique (EI) étaient « en train de commencer » à quitter le pays conformément à sa décision controversée annoncée en décembre. « Dès que nous aurons reconquis ce qui reste du "califat", de leur territoire, ils vont rejoindre notre base en Irak, et enfin ils rentreront à la maison. »


« Nous sommes actuellement à 99 % » du territoire jadis contrôlé par l'EI récupéré, « nous allons bientôt annoncer 100 % du califat », a dit Donald Trump, qui devrait faire cette proclamation mardi lors de son discours annuel sur l'état de l'Union.


Alors que, selon le renseignement américain, l'EI compte encore des milliers de combattants, le locataire de la Maison-Blanche a estimé qu'il y aurait « toujours des poches » de résistance.


« Mais on ne va pas garder des armées sur place à cause d'une poignée de personnes », a-t-il insisté.


Et « si nécessaire, nous reviendrons », « on peut revenir très rapidement ». « Je ne pars pas, nous avons une base en Irak » d'où les États-Unis continueront à « frapper » les djihadistes tout en se retirant « lentement » de Syrie, a-t-il ajouté en restant très flou sur le calendrier.


Évoquant la base aérienne américaine d'Al-Assad en Irak, où il s'est rendu durant la période de Noël, Donald Trump a expliqué vouloir « la garder » pour « être en mesure de surveiller l'Iran » voisin, bête noire des États-Unis. « Si quelqu'un cherche à faire des armes nucléaires », « nous allons le savoir avant qu'ils le fassent ».




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