Un gouvernement Legault dépensier

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Un gouvernement social-démocrate



Le gouvernement Legault a amorcé son règne sur les chapeaux de roues, alors qu’il dépense à la vitesse grand V.




En sa première année de pouvoir, le gouvernement Legault a montré qu’il avait le chéquier facile.




Une chance que son ministre des Finances, Éric Girard, en a les moyens financiers. Ce dernier peut notamment « compter » sur la montagne des provisions accumulées sous la férule de son prédécesseur libéral, Carlos Leitao, soit près de 21 milliards de dollars de surplus budgétaires en cinq budgets.




Prenons le premier budget du gouvernement caquiste, celui de l’exercice 2019-20. Les dépenses prévues sont en hausse de 5,1 milliards $ par rapport au précédent exercice financier. Ce n’est rien de moins que 2,2 milliards $ de dépenses de plus que le montant des dépenses prévues par François Legault dans son cadre financier électoral !




UNE ÉCONOMIE EN FEU




Fort heureusement pour le gouvernement Legault, la vigueur de l’économie québécoise lui permet d’aller chercher cette année dans les poches des contribuables quelque 2,3 milliards de plus en impôts et taxes que le montant des recettes fiscales prévu dans son cadre financier électoral.




Depuis son accession au pouvoir, François Legault peut compter sur une solide croissance économique. Selon les économistes de Desjardins, la croissance du PIB réel au Québec devrait atteindre cette année les 2,5 %, soit la meilleure performance au Canada. C’est une performance identique à l’an passé.




Cela s’est répercuté positivement sur le marché de l’emploi au Québec.




Depuis l’élection de François Legault, en octobre 2018, le nombre d’emplois au Québec a augmenté de 112 000, parmi lesquels 101 000 sont des emplois à temps plein.




Le taux de chômage dans la province a chuté à 4,7 %, soit le plus bas taux au Canada. Le nombre de chômeurs a ainsi diminué de 20 600.




DES BONS COUPS




Pensons ici aux mesures fiscales visant le prolongement de carrière des 60 ans et plus, et ce dans le dessein de trouver une solution au problème de pénurie de main-d’œuvre.




Autres mesures à souligner : l’abolition graduelle de la contribution additionnelle pour la garde d’enfants ; le versement d’une allocation famille plus généreuse ; une augmentation du soutien financier aux aînés.




En investissant davantage dans la réussite scolaire, le gouvernement caquiste veut donner aux enfants une meilleure chance de réussite.




Quant à ses investissements visant à améliorer l’accessibilité aux services de santé et la qualité de ceux-ci, on ne peut qu’applaudir. Même chose pour le train de mesures que le gouvernement Legault a mis en place en vue de créer de la richesse et d’augmenter le potentiel de l’économie québécoise.




DES DÉCISIONS DOUTEUSES




En baissant le taux de la taxe scolaire, les riches proprios vont bénéficier d’une réduction annuelle de taxes scolaires allant de quelques milliers de dollars à plus de 100 000 $. Pendant ce temps-là, le proprio moyen devra se contenter d’une réduction d’à peine 200 $ à 300 $ l’an.




Le hic ? Tous les contribuables, proprios et locataires, devront assumer la facture gouvernementale de 900 millions de dollars que représente pour les commissions scolaires le manque à gagner de cette baisse de taxe scolaire. Il aurait fallu que la baisse de taxe scolaire soit plafonnée, mettons à un maximum de 500 $.




Passons maintenant aux 1,5 milliard $ de trop-perçus d’Hydro que François Legault a lui-même qualifiés de « vol ».




M. Legault et son ministre de l’Énergie, Jonatan Julien, nous prennent pour des « naïfs » en tentant de nous faire croire qu’en gelant les tarifs d’Hydro en 2020 (une économie de 195 millions $), cela équivaut à un remboursement d’un milliard $ de trop-perçus.




AUTRE MAUVAISE DÉCISION


La réforme caquiste visant la fixation des tarifs d’électricité selon le taux d’inflation pour les années 2021 à 2024 ne favorise pas les clients d’Hydro. Depuis 2016, les hausses annuelles de tarifs autorisées par la Régie de l’énergie étaient nettement inférieures à l’inflation.






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