Surréaliste de voir à quel point la guerre des classes, toujours présente dans une société, s'est exacerbée dans les dix dernières années.
Cette guerre de classes a eu comme effet pervers de réduire la cohésion sociale. Ce que l'on ne peut manquer de constater pour ceux qui ont connu le Québec des années 1970 par exemple, c'est la difficulté croissante qu'éprouvent les mouvements et organismes divers à recruter des membres.
Les seuls mouvements qui semblent être capables de recruter des membres présentement sont justement des mouvements associés à cette guerre de classes (Réseau Liberté Québec et par extension la CAQ, les chambres de commerce ainsi que les mouvements Occupons Montréal, Québec et ainsi de suite...).
Autrefois, des mouvements étaient florissants au Québec sans être associés à des enjeux économiques ou de guerre de classes. Les différents mouvements nationalistes ne faisaient pas nécessairement dans la guerre de classes et avaient comme objectifs de rejoindre tous les Québécois peu importe leurs conditions socio-économiques.
Et on entendait parler de bien d'autres mouvements comme le Club Kiwanis qui disait vouloir assurer la primauté des valeurs humaines et spirituelles sur les valeurs matérielles. Plein d'hommes se joignaient aux Chevaliers de Colomb et beaucoup de femmes faisaient partie de l'Aféas, des mouvements désormais presque disparus au Québec.
En 2006, le Devoir publiait un article intitulé "L'inégalité de la richesse s'accentue.
20 % des Canadiens détiennent 75 % des actifs du pays", article qui confirme mon point puisque rien n'a changé dans la tendance depuis les cinq dernières années.
http://www.ledevoir.com/economie/finances-personnelles/124899/l-inegalite-de-la-richesse-s-accentue
À remarquer qu'en Occident, les attentats du 11 septembre 2001 semblent avoir été un point de départ important de cette guerre de classes qu'on a vu surgir partout en Occident. Il est à se demander si ces tristes événements n'avaient pas justement ce but.
L'une des façons de lutter contre les inégalités serait la solution que proposait le regretté syndicaliste Michel Chartrand, c'est à dire un revenu de citoyenneté universel et inconditionnel afin que tous sans exception puissent vivre décemment et être considérés comme des citoyens à part entière et non des citoyens de deuxième ordre.