Lorsque l'on regarde le 21e siècle, on s'aperçoit que certains futurologues du 20e siècle se sont bien trompés lorsqu'ils nous prédisaient presque le paradis terrestre pour l'an 2000.
On nous disait entre autres qu'il n'y aurait plus de maladies qu'on ne pourrait guérir. On nous disait aussi qu'il n'y aurait plus de pauvreté, plus de famine que les gens auraient davantage de temps pour eux etc...
L'échec de certaines prévisions faites au 20e siècle tient beaucoup au fait que les dits futurologues ont pensé que nous étions plus civilisés que les générations qui nous avaient précédés et c'est un peu beaucoup la raison de leur échec à bien prédire l'avenir.
Car à bien y penser, nous ne sommes pas plus civilisés que nous l'étions par exemple il y a 500 ans.
À cette époque, l'humaniste et homme d'État anglais Thomas More publiait son célèbre ouvrage intitulé "L'Utopie".
Voici comment, dans cet ouvrage, il décrit la société de son temps ainsi que la façon dont elle est dirigée:"Mais l’ouvrier, quelle est sa destinée ? Un travail infructueux, stérile, l’écrase présentement, et l’attente d’une vieillesse misérable le tue ; car son salaire journalier ne suffit pas à tous ses besoins du jour ; comment donc pourrait-il augmenter sa fortune et mettre chaque jour de côté un peu de superflu pour les besoins de la vieillesse ?
Ce n’est pas tout. Les riches diminuent, chaque jour, de quelque chose le salaire des pauvres, non seulement par des menées frauduleuses, mais encore en publiant des lois à cet effet. Récompenser si mal ceux qui méritent le mieux de la république semble d’abord une injustice évidente ; mais les riches ont fait une justice de cette monstruosité en la sanctionnant par des lois.
C’est pourquoi, lorsque j’envisage et j’observe les républiques aujourd’hui les plus florissantes, je n’y vois, Dieu me pardonne ! qu’une certaine conspiration des riches faisant au mieux leurs affaires sous le nom et le titre fastueux de république. Les conjurés cherchent par toutes les ruses et par tous les moyens possibles à atteindre ce double but :
Premièrement, s’assurer la possession certaine et indéfinie d’une fortune plus ou moins mal acquise ; secondement, abuser de la misère des pauvres, abuser de leurs personnes, et acheter au plus bas prix possible leur industrie et leurs labeurs.
Et ces machinations décrétées par les riches au nom de l’État, et par conséquent au nom même des pauvres, sont devenues des lois."
Je vous le demande: N'est-ce pas pas encore la façon dont la société est dirigée 500 ans plus tard?
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