Voyage en Inde de Trudeau: un comité souligne des lacunes en matière de sécurité

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La proximité de Trudeau avec les extrémistes sikhs est troublante

Un important comité recommande à Ottawa de faire de meilleures vérifications de ses invités, après y avoir identifié des lacunes pendant un examen du voyage désastreux du premier ministre en Inde.  


«L'examen mené par le [Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (CPSNR)] a aussi permis de constater un certain nombre de lacunes, particulièrement qu'il n'y a pas de vérification systématique des listes d'invités aux événements à l'étranger», indique le comité dans son communiqué. 


En février dernier, le long voyage en Inde du premier ministre Justin Trudeau a tourné au fiasco. 


Critiqué pour son manque de substance et pour le port de multiples costumes traditionnels par la famille Trudeau, c'est surtout la présence d'un ancien extrémiste sikh à une réception officielle canadienne qui a fait dérailler le voyage. 


Le CPSNR a mené un examen spécial dans la foulée du voyage, notamment sur la présence à cette réception de Jaspal Atwal, qui s'était notamment fait prendre en photo avec l'épouse du premier ministre Justin Trudeau et un de ses ministres. 


Or, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) avait des informations selon lesquelles il serait présent à la fameuse réception et ne les a pas communiquées à qui de droit. 


En fait, «la GRC a affirmé que M. Atwal n’était pas considéré comme une menace», peut-on lire dans le rapport. 


Toutefois, «les organisations concernées ont pris des mesures adéquates pour assurer la sécurité du premier ministre», notent les auteurs du rapport. 


Dans son examen, le comité s'est particulièrement penché sur les allégations d'interférence étrangère dans les affaires politiques du Canada, de risques à la sécurité du premier ministre et de l'utilisation inappropriée du renseignement. 


Le comité a étudié quelque 3000 pages de document et rencontré des témoins gouvernementaux haut placés.  Le comité a remis son rapport au premier ministre en mai dernier. La version non classifiée a été déposée en Chambre lundi. 


Caviardé


Tout un pan demeure toutefois lourdement caviardé,  particulièrement en ce qui concerne la question d'une possible ingérence étrangère dans les affaires politiques canadiennes. 


Il s'agit de la première enquête du comité depuis sa création par Ottawa. Ce comité est non partisan et composé de députés et de sénateurs.