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du Parti québécois et du Bloc québécois ainsi qu’un collaborateur régulier du quotidien LE DEVOIR. Sa raison de vivre a toujours été la cause de l’indépendance du Québec. Il a été de toutes les batailles comme analyste plutôt que militant. Il estimait que la Cause avait plus besoin d’intelligence que de fanatis


 


Comme président de Sondagem, sa porte était toujours ouverte aux gens qui avaient une idée nouvelle à faire triompher. Si l’innovation était suffisamment séduisante, il oubliait parfois de facturer surtout si l’affaire avait un lien quelconque avec la cause. D’une façon générale, le manque de moyens analytiques du mouvement indépendantiste le navrait. Voilà pourquoi, en 1992, il répondit avec enthousiasme à l’appel de Pierre-Alain Cotnoir pour fonder le Groupe de recherche sur l’opinion publique (GROP). Il s’agissait de lancer un programme de recherches ayant pour but de modéliser l’opinion publique sur la qu constitutionnelle. Le GROP existe toujours.


 


Cette recherche sur le comportement électoral le conduisit à segmenter la population en fonction du statut socio-culturel des individus et non plus seulement selon leur statut économique. Grâce à cette approche basée sur les travaux de Daniel Katz et Robert L. Kahn, il 


 


Jamais en panne d’une bonne idée, avait engagé des intermittents du monde du spectacle pour faire les appels téléphoniques. Il estimait que pour effectuer ce qu’on appelle en jargon de métier le « terrain », il fallait une élocution parfaite. C’est ainsi qu’il hantait les salles de répétition de l’École nationale de théâtre en quête d’étudiants soucieux d’arrondir leurs fins de mois. Le central téléphonique de Sondagem était Loin de se lamenter ou de poursuivre son chirurgien maladroit, il se remit aux études doctorales et milita dans les associations de personnes handicapées. Ses camarades de travail et de combat, Pierre Drouilly, Jean-Herman Guay et Pierre-Alain Cotnoir travaillent à nouveau pour le Parti québécois et, régulièrement, ils le consultent au sujet de sondages dont le terrain a été fait par Léger Marketing ou SOM.


 


 sa chambre de malade chronique au Centre d'hébergement Paul-Émile Léger en bureau hyperconnecté. Ne pouvant se servir de ses mains, il se tient au courant du dernier cri de ce qu’offre les logiciels de reconnaissance vocale : après avoir un temps utilisé IBM, il s’était fixé sur Dragon naturally Speaking. Il pouvait écrire ses avis ou ses recherches avec la même dextérité qu’une personne en pleine possession de ses mo


 


Quand le COVID pénétra dans le Centre Paul-Émile Léger, il étudia le phénomène avec sa curiosité habituelle. Les deux premières personnes frappées étaient un couple : l’homme mourut en quelques heures et la femme se laissa partir pour ne pas rester seule. « Nous avons eu notre Roméo et Juliette », s’écria-t-il. Mais le mythe était contagieux et bientôt le nombre de malades se mit à monter : six, vingt-quatre, quarante-six… Chaque  un étage ou une aile en zone rouge.


 


Normalement, dans un pays qui se tient debout, on sépare les personnes contaminées au COVID-19 des résidents, on les transfère dans un édifice isolé. Pas au Québec, En tout cas, pas au Centre Paul-Émile Léger. Vous savez, c’est ce Centre où la climatisation est réservée aux étages où travaille l’administration. Aux étages supérieurs, les résidents ont reçu le droit de louer leur propre équipement à condition de passer par un intermédiaire agréé par le Centre et de payer de leur poche.


 


 la journée la plus chaude de son histoire, le mercure grimpant à 36,6 degrés Celsius. Dans le Centre Paul-Émile Léger divisé en dérisoires zones rouges et vertes, les résidents affaiblis étaient à la merci du premier préposé contaminé qui n’était pas sorti de sa chambre depuis plus de deux mois fut ainsi atteint.


 


et lui enjoignis de poursuivre en justice la direction du Centre, le CIUSSS Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal, le ministère de la Santé… Il rejeta cette colère et me déclara avec son habituelle sérénité : « J’ai finalement eu une vie richement remplie, j’ai fait ce qui me plaisait, maintenant il faut apprendre à partir. » Ce sont les derniers mots qu’il me soufflait samedi dernier au téléphone d’une voix qui était déjà un murmure haletant.


 


Pour le monde de statistiques, il était le 4 713ème Québécois à partir. Dans la vraie vie, nous savons bien qu’il n’en est rien. Le matricule 4 713 est au contraire l’homme qui avait passé sa vie à gratter les valeurs socio-culturelles derrière les chiffres pour identifier les variables favorables à la souveraineté du Québec. Même quand le Parti québécois vacillait, il n’a jamais lâché. C’est un Juste qui nous a quitté.



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