Charest agite le spectre de la partition

«Je ne crois pas que le Québec serait indivisible»

Québec 2007 - Après un OUI - Charest et la partition



par Martin Ouellet - Jean Charest a agité, mardi, le spectre de la partition du territoire québécois dans l'hypothèse d'une victoire référendaire des souverainistes.
«Je ne crois pas que le Québec serait indivisible», a laissé tomber le chef libéral, en point de presse à Deux-Montagnes, une circonscription des Laurentides qui fait l'objet de bien des convoitises à la suite du départ de la vie politique de la députée péquiste Hélène Robert.
Pour M. Charest, il est clair qu'une victoire souverainiste lors d'un éventuel référendum entraînerait la remise en question de l'intégrité territoriale du Québec. Par conséquent, le risque de partition serait assurément soulevé, a-t-il fait soutenu.
«Je ne souhaite pas la partition du territoire québécois mais ces questions vont se poser, on sait qu'il y a des gens qui vont la poser», a commenté le leader libéral.
M. Charest croit d'ailleurs que la partition du territoire risque de devenir «un enjeu» si le Parti québécois (PQ) est porté au pouvoir le 26 mars.
«Je n'ai jamais souhaité que l'on fasse la partition du territoire sous aucune forme, mais je ne veux surtout pas que ce soit l'objet d'un débat après le 26 mars. Je ne veux pas que ce soit l'enjeu au Québec, je veux que l'enjeu au Québec soit la santé, puis l'éducation puis les familles», a-t-il souligné.
Ce n'est pas la première fois au cours de sa longue carrière politique que Jean Charest brandit la menace partitionniste advenant l'accession du Québec à la souveraineté.
En 1996, alors qu'il dirigeait le Parti progressiste conservateur à Ottawa, M. Charest avait affirmé: «Il est loin d'être évident que le Québec est indivisible. Je crois que les Cris et les Inuits auraient une très bonne cause (en cas de souveraineté)».
Ces propos du chef conservateur avaient été rapportés par le quotidien The Gazette dans son édition du 29 janvier 1996.
«Quand on s'engage dans un processus de sécession et de partition d'un territoire, ce qui serait le cas du Québec avec le reste du Canada, bien on s'engage dans ce que j'appelle un trou noir. Et il y a beaucoup de conséquences qui sont rattachées à cela que l'on ne connaît pas», a précisé mardi M. Charest.
D'autre part, le chef du PLQ a préféré tourner en dérision le périple à l'étranger que promet d'entreprendre aussitôt élu le chef péquiste André Boisclair afin de recueillir des appuis à la souveraineté.
En optant pour les libéraux au scrutin du 26 mars, les électeurs québécois vont «s'épargner des déplacements», a-t-il ironisé.
«M. Boisclair ne sera pas obligé de se voyager à travers le monde puis on va pouvoir travailler ensemble pour la santé», a ajouté le chef libéral.


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