Comment imaginer les bouleversements dans l’ordre du monde contemporain sans l’indépendance préalable de ces pays que l’on présente comme émergents ? En effet, personne ne remet vraiment en cause cette succession des causes à l’effet, sinon ceux qui préfèrent nous cacher les bénéfices historiques acquis par les gestes passés en faveur de l’indépendance de la nation québécoise.
Charest fait le tour du monde pour offrir, et richesses naturelles, et salariés, à qui veut les soumettre, encore et toujours, aux impératifs du capitalisme, i.e. le profit maximum. Il le fait bien avant s’être soucié de planifier, en même temps que le développement du Nord, les retombées pour l’industrie secondaire ou du secteur manufacturier de l’exploitation de ces ressources.
La maîtrise élémentaire de notre destin permettrait d’envisager une prospérité où l’État imposerait au minimum au capital étranger des orientations stratégiques non subventionnées qui créeraient un nombre d’emplois aptes à endiguer les conséquences de l’exploitation abusive de nos forêts, par exemple. Les transnationales ou, même des industries québécoises, ont pigé sans scrupules dans ces ressources et en ayant plus d’appétit pour les profits vite engrangés que pour une véritable lutte au mal développement du Québec.
La simple perspective de développer une industrie de l’automobile électriques québécoise n’effleure même pas Charest ni Madame Marois. Ils mettent ainsi au rencart un développement libre du carcan de l’impérialisme et renonce à la mobilisation de la force de travail des Québécois pour la soumettre servilement au capital mondialisé. Et s’ils s’ouvraient seulement à cette éventualité, on peut deviner qu’ils s’empresseraient de continuer de marchander, grâce au libre-échange, un accès pour la bourgeoisie québécoise aux marchés mondiaux.
Leur conception du monde les empêche littéralement de travailler à l’indépendance politique et économique du Québec parce qu’elle leur enjoint de se ménager des niches d’exploitation des autres peuples tout en nous mettant à la merci de ceux qui voient à l’exploitation de la planète entière en mode de compétition impérialiste.
Un des apprentissages politiques du peuple québécois dans les prochaines années, sera celui de se donner un type de gouvernement ayant pour la nation une ambition tout autre que l’asservissement au néolibéralisme mondial.
Les mobilisations populaires peuvent envisager dès lors de revendiquer le projet d’une indépendance démarquée des prétentions à nous soumettre aux trois grands pôles des impérialistes actuels : les USA, le Japon et l’Europe. Mais c’est justement à ces trois grands centres que Charest s’adresse pour vendre les services des salariés québécois avec nos richesses.
Cette perspective démontre l’aveuglement avec lequel que Charest veut gouverner pour se faire le lâche promoteur de ce qui a handicapé notre développement depuis les premiers siècles de la colonisation et de l’hégémonie de l’impérialisme au Québec.
Et ce libéralisme à outrance, cette adhésion à ce qu’on a appelé aussi dans le passé « le laisser-faire », avec son pendant contemporain « le libre-échange », montre bien que les Libéraux demeurent à la tête de la coalition entrepreneuriale qui se fait vertu de nous soumettre aux impératifs du capitalisme en prétextant travailler à un développement qui entrave en réalité une prospérité décuplée du Québec. Ce retour du balancier en faveur d’une volonté politique « développementiste » pourrait nous propulser dans le monde comme une partie du laboratoire novateur de ce qui y est expérimenté.
Ce serait la voie originale du Québec pour sortir des multiples crises qui s’additionnent entre elles pour ralentir les élans d’une humanité émancipée et maîtresse de son avenir avec nous … comme peuple libre.
Le Sud peut nous en apprendre
De l'indépendance - la voie originale du Québec
trois grands pôles des impérialistes actuels : les USA, le Japon et l’Europe. Mais c’est justement à ces trois grands centres que Charest s’adresse pour vendre les services des salariés québécois avec nos richesses
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