Le Canada n’a jamais été en guerre aussi longtemps. Depuis le fatidique 11 septembre, ce que l’on a appelé le « choc de civilisation » s’est transformé sous nos yeux en une agression persistante contre les pays du Tiers-Monde. Au lieu de la prospérité qu’annonçaient la coopération et le développement international, beaucoup de pays, dont les dirigeants manifestent un trop grand esprit d’indépendance, se retrouvent dans la mire de l’OTAN.
Valorisée tout au long de ce qu’on a appelé la « guerre froide », l’OTAN a été présentée comme la gardienne militaire des libertés. Que voyons-nous maintenant dans l’évolution de cette institution impérialiste ? Un objectif étonnement partagé par l’ONU, d’un « maintien de la paix robuste ». Sans crainte des contradictions, l’organisation, mise à la disposition des États dominants du monde, passe dans le camp de la violence institutionnelle.
Si le virage s’est fait avec le consentement de tous les gouvernements occidentaux, il reste une opinion publique à faire pencher du côté de la militarisation des rapports internationaux. Parmi ces populations, on voit bien que les engagements financiers, en étant transférés vers le militaire, créent des vides budgétaires que l’on comble au moyen du resserrement des dépenses de service et des coupures dans les salaires et les conditions de travail de fonctionnaires aigris et frustrés qu’on les prennent comme bouc-émissaires.
« La paix robuste » n’a de résultat immédiat que d’inciter davantage à « la haine de l’Occident » parmi les populations démunies. De plus en plus les illusions tombent que le développement et l’élargissement progressif des droits viendraient du modèle des pays dominants. La riposte du Sud se dessine de plus en plus dans des alliances, des traités, des engagements économiques ou autres qui font une promotion bien articulée de l’indépendance des peuples.
Mais pour maintenir son emprise sur une Afrique dévastée, l’OTAN participe à une agression de la Libye sous le faux prétexte de « protection des civils ». Ce pays a la réputation, du point de vue africain entre autre, d’avoir développé tout un arsenal de moyens pour favoriser un développement indépendant du continent africain à partir des ressources pétrolières.
Une explication encore très peu répandue, mais qui a l’avantage de s’appuyer sur une analyse réaliste de la géopolitique du monde contemporain, est que l’OTAN manifeste une volonté brutale de préserver une hégémonie mondiale qui se nourrit du sang et de la sueur des peuples. Ils sont cependant loin de se résigner au destin de subalternes que leur réservent les anciennes puissances coloniales.
Cette conjoncture, et la façon originale d’y répondre pour la dénoncer ou en tirer des leçons politiques, met en relief que notre type d’organisation, même avec de faibles moyens, peut apporter une contribution non négligeable au processus d’accession ou de consolidation de l’indépendance pacifique et uni par de plus en plus de peuples, y compris le nôtre. Notre appel à l’unification des forces indépendantistes, dans un processus encore mal défini, montre que nous savons répondre, comme plusieurs autres communistes de la planète, aux besoins de notre nation et de sa trajectoire vers son émancipation.
Il n’y a pas de meilleur et de plus urgent moyen connu, pour participer à cette tâche avec nous, que de nous proposer un ralliement pour une participation personnelle aux engagements passés et futurs de notre parti. Dès maintenant nous contribuerons ensemble à construire un processus innovateur, et pourquoi pas, révolutionnaire, qui remettra en cause l’impérialisme et les désastres qu’il annonce pour les peuples du monde.
Rejeter le militarisme canadien
« La paix robuste » n’a de résultat immédiat que d’inciter davantage à « la haine de l’Occident » parmi les populations démunies.
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
18 août 2011Monsieur Roy,
Dans le contexte actuel, l'empire laisserait-il advenir la souveraineté du Québec?
Deuxièmement, la riche élite capitaliste de la finance et des affaires enregistrent depuis le début du 21e siècle victoire après victoire.
Au Québec, cette victoire se caractérise par la déconfiture des partis souverainistes, Bloc et PQ, et par la stagnation de l'autre parti souverainiste Québec solidaire.
À l'étranger, les récalcitrants à l'empire sont chassés du pouvoir comme on l'a vu en Irak et comme on semble en voie de le voir en Libye et en Syrie.
L'empire, qui semble avoir choisi le militarisme en ce 21e siècle, n'entend pas à rire et est déterminé à étendre son hégémonie y compris au Québec.