Le syndrome Marois

Des militantes aveuglées par leur féminisme

La question: Péquistes ou marois-istes ?

Tribune libre


Syndrome : Ensemble de symptômes constituant une entité, et caractérisant un état pathologique.


Depuis plusieurs mois je recherchais un dénominateur commun à ceux et celles qui appuient Pauline Marois. Au début, l’ensemble semblait hétéroclite et partagé. Donc, difficile de voir cette corrélation, ce lien, ce point commun entre les supporteurs de Mme Marois. Et, jusqu’à tout récemment, je ne voyais rien, absolument rien de ce dénominateur commun que j’ai finalement nommé : le syndrome Marois.

Ouverture de la marche du 29 octobre 2011 à Mtl
Puis, discutant ici et là sur les réseaux sociaux, feuilletant les journaux, écoutant les tribunes des différents médias… un flash m’éclaira l’esprit quand j’ai vu Andrée Ferretti, suite à la marche du 29 octobre pour commémorer le 16 anniversaire du référendum de 1995, devant l’Hôtel de Ville de Montréal s’exclamant publiquement en disant : « Vive le Parti Québecois, vive Pauline Marois ! » Euréka! J’ai enfin trouvé : le féminisme aveuglé, voilà ce dénominateur commun.


Je me suis rappelé de certains articles lus sur Vigile, notamment celui du discours fait par Andrée Ferretti à l’occasion des 5 ans de Québec Solidaire, le 5 février 2011 :


Citation de Mme Ferretti :

Andrée Ferretti - Pionnière de l'indépendance du Qc « Parce que l’échec des deux référendums est pour moi la preuve que les reculs stratégiques dans la définition des objectifs et dans les tactiques de prise de pouvoir ne peuvent mener à l’indépendance. Parce que le Parti québécois fait la preuve depuis 40 ans de son impuissance à la réaliser. Pour ne pas dire de son manque de volonté.
Considérant que l’indépendance sera l’aboutissement d’une lutte franche pour la liberté politique, la justice sociale et l’émancipation culturelle, à 76 ans, toujours convaincue de sa nécessité, je mets désormais mon espoir et ma confiance dans Québec solidaire. »
[Fin de l’extrait – voir l’article complet]


Je suis allé relire ce discours de Ferretti, et je me suis posé la question : Pourquoi en février dernier elle réfutait la démarche de Pauline Marois, et le 29 octobre, soit neuf mois plus tard elle s’exclamait publiquement pro-PQ et pro-Marois..?

[extrait Journal de MTL - 29 octobre 2011] « Elle a terminé son discours par un «Vive Pauline Marois», qui a provoqué une réaction mitigée de la foule. Si certains l'on applaudit, d'autres n'ont pas hésité à huer. » [fin de l'extrait- voir l’article complet]

Flirt du clan Parizeau avec Françoise David de Québec Solidaire




Sait-elle des choses que nous ne savons pas ? – Cette rumeur d’alliance PQ/QS suite au flirt de Louise Beaudoin et du clan Parizeau avec Françoise David – ou défend-elle simplement une femme..?








J’ai relu l'article d’Ivan PARENT du 2 octobre dernier :

[extrait] «Votre féminisme exacerbé est agaçant et dans ces circonstances contre productif pour la cause que vous défendez.»… [fin de l’extrait - voir l’article complet]


Et celui de Robert BARBERIS-GERVAIS : Andrée Ferretti et la guerre des sexes

[extrait] «Avons-nous de toute façon le luxe de nous payer une guerre des sexes en faisant le combat de l’indépendance ?
 »… [fin de l’extrait - voir l’article complet]


Les pièces du puzzle s’emboitaient parfaitement : des militantes aveuglées par leur féminisme, soit le syndrome Marois !


En retournant sur les réseaux sociaux, en discutant avec des militants et militantes, en révisant les articles de journaux et les discours de différentes tribunes, c’était clair : plus de 75 à 80% des appuis actuels de Pauline Marois viennent de la gent féminine… Au risque de me faire traiter de macho, je ne pouvais garder pour moi ce constat,
Pauline Marois doit quitter
qui, je crois, plusieurs ont vus, mais que peu ose dire.
Marois a attiré beaucoup de femmes au Parti Québecois, et s’est aussi entourés de femmes aux postes clés et près d’elle (Nicole Stafford : cheffe de cabinet; attachée politique féminine; dames à l’information, etc.) Voilà pourquoi je parle de marois-istes, et non de péquistes.


Alors la question qui se pose : non pas pourquoi ces militants s’accrochent à elle, mais combien de temps ces marois-istes réussiront-ils à tenir Pauline en selle..? Ces femmes – en majorité – voient-elles en Marois le summum du carriérisme féminin ? Soit la première femme Première Ministre de l’histoire du Québec !
Mais est-ce cela que les péquistes veulent ? Moi je ne crois pas, les péquistes veulent que le projet de pays se réalise avant tout, un projet collectif et citoyen, bien avant une réalisation carriériste magistrale.


Comme je l’ai écrit en juin dernier :

« Réfléchissez Madame, et soyez humble, car c’est notre projet de pays même que vous mettez en jeu… Passez le flambeau svp ! » [voir article complet du 19 juin 2011]


Voir articles connexes:


- Philosophie du vieux politicien

- Charest admet être de mise avec la Mafia

- Charest joue avec la loi des commissions d'enquête publiques




Michel Dion

http://twitter.com/iiibooo

Article intégral ici

Je Me Souviens


Laissez un commentaire



4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    2 novembre 2011

    Lorsqu'on dénonce le gouvernement israélien et sa façon inhumaine de traiter les palestiniens de la bande de Gaza et son entêtement à établir des colons en Cisjordanie, nous sommes des dangereux anti-sémites.
    Lorsque nous dénonçons la mannière dont André Boisclair a dirigé le PQ, nous devenons tous des homophobes.
    Lorsqu'on s'oppose à la façon dont Pauline Marois dirige le PQ, nous sommes des mysogines et des anti-féministes.
    Voilà le triomphe de la langue de bois et de la rectitude politique. Moi, je commence à en avoir marre!

  • Archives de Vigile Répondre

    2 novembre 2011

    Tout n'est pas toujours blanc ou noir. Les hommes n'ont pas toujours eu le beau rôle dans l'histoire de l'humanité. Je n'en peux plus de ce discour méprisant à l'égard des pourvoyeurs.
    Ce sont les hommes qui ont laissé leur santé et leur vie dans les mines, les usines crasseuses. Ce sont encore les hommes qui agonisèrent dans les tranchées sordides dans toutes ces guerres atroces.
    Comprenez moi bien, je ne dis pas que les femmes n'ont pas souffert. Elles ont eu leurs lots de malheurs.
    Je me souviens de mon père qui rentrait à la maison tard le soir pour pouvoir mettre de la bouffe sur la table. Qui se privait de tous les petits plaisirs de la vie pour que nous puissions nous instruire, aller en vacances.
    J'en ai ras-le-bol de ces discours culpabilisants!
    Aujourd'hui, nous apprenons hommes et femmes à vivre ensemble et la génération qui nous suit parfois, nous montre l'exemple. Ils partagent les taches ménagères, s'occupent des enfants. Ils ne vivent surtout pas dans la culpabilité.
    Moi aussi, je voterais sans la moindre hésitation pour une femme président de la république. J'ai eu des patrons femmes dans le passé et n'ai jamais éprouvé de difficultés avec ça.Diane Lemieux et madame Thériault nous ont démontré qu'elles avaient du leadership.
    Le problème; c'est que Marois, elle ne lève pas! Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise? Alors les péquistes; continuez de vous en aller dans le mur!

  • Archives de Vigile Répondre

    30 octobre 2011

    Je me permets de préciser ma pensée plus spécifiquement quant à mon billet ci-haut.
    1- Je ne suis pas macho ou anti-féministe;
    2- Je ne suis pas sexiste ou misogyne;
    3- Je suis en parfait accord pour l'égalité des hommes et des femmes;
    4- Le féministe aveuglé est pour moi le synonyme d'une solidarité féminine sans borne;
    Voilà les précisions qui décrivent précisément le fond de ma pensée... Libre à vous de faire vous critiques, mais jamais mes pensées ne dérogeront.
    Michel Dion

  • François Ricard Répondre

    30 octobre 2011

    Il y a possiblement un certain courant féministe dans cet appui à Pauline Marois.
    Mais il y a un autre courant, pas toujours évident,qui est présent dans le PQ. Ce courant est là depuis sa création. C'est un sens de la démocratie beaucoup plus poussé que dans les partis traditionnels. Aucun autre parti québécois ou canadien, à l'exception maintenant de QS, ne possède ce sens de la démocratie.
    La démocratie, c’est d’abord une conversation, une discussion, un débat au plein et vrai sens du mot parce que nous voulons apprendre les uns des autres, parce que nous sommes tous compétents.
    En démocratie, le chef n’est là que pour aider à arriver à un consensus et non pas à dicter une ligne de conduite.
    C’est possiblement la raison principale des difficultés du PQ. À la base même, il y a un fort courant démocratique. Mais les chefs, formés par notre parlementarisme dictatorial,plutôt que d’aider au processus de décision, en viennent tôt ou tard à imposer leurs vues comme dans les autres partis traditionnels.