Dumont doute des convictions démocratiques de Boisclair

Québec 2007 - ADQ


Jocelyne Richer - L'attachement aux valeurs démocratiques du chef péquiste André Boisclair a été sérieusement remis en question, samedi, par Mario Dumont.
Selon le chef de l'Action démocratique, M. Boisclair bafoue les règles «les plus élémentaires» du cadre démocratique québécois, lorsqu'il laisse entendre, comme il l'a fait vendredi, qu'il pourrait tenir un référendum sur la souveraineté, même s'il était à la tête d'un gouvernement minoritaire.
Dans un discours livré devant quelques 300 militants réunis dans une cabane à sucre de Saint-Jean-sur-Richelieu, M. Dumont a tiré à boulets rouges sur son adversaire péquiste, tournant en ridicule sa prétention de vouloir tenir à tout prix un référendum sur la souveraineté, quelle que soit l'importance du mandat reçu de la population le 26 mars.
«Une personne qui est élue avec 30-32 pour cent des votes, qui a 65-70 pour cent des gens qui ne veulent pas de référendum et qui dit, moi j'en ferais un quand même, c'est un manque de jugement évident», selon lui, et contraire à tous les principes démocratiques reconnus.
Il a ajouté qu'en voulant agir de la sorte, M. Boisclair s'opposait aux valeurs toujours défendues par le père fondateur du Parti québécois, René Lévesque.
Au grand plaisir de la foule, le chef de l'ADQ, qui faisait campagne en Montérégie entouré de sa femme et de ses trois enfants, a déclaré avec beaucoup d'assurance qu'il n'y aurait pas d'autre référendum, dans le prochain mandat, si le gouvernement élu est minoritaire.
Il demande d'ailleurs au chef péquiste de clarifier sa position, en tenant compte de la loi sur les consultations populaires, qui prévoit que la tenue d'un référendum doit être précédée de l'adoption d'une loi par la majorité des élus de l'Assemblée nationale.
Plus tard, à Beloeil, lors d'une assemblée partisane dans la circonscription péquiste de Borduas, que tente de conserver le comédien Pierre Curzi, M. Dumont en a remis en clamant que la position de M. Boisclair constituait «une dérive complète», par rapport à la légitimité démocratique.
M. Dumont a fait ces deux sorties contre son rival péquiste, au moment où un grand quotidien torontois plaçait samedi le Parti québécois en tête dans les intentions de vote, et en bonne position pour former un gouvernement minoritaire.
Il a exhorté les électeurs à se détourner de M. Boisclair, qui est quelqu'un selon lui «susceptible de nous amener à foncer dans un mur avec l'avenir du Québec».


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