L'Université Concordia a offert un véritable pont d'or à Judith Woodsworth, sa nouvelle rectrice depuis un mois.
Des documents obtenus par Le Journal de Montréal grâce à la Loi sur l'accès à l'information révèlent que Mme Woodsworth touchera 350 000 $ par an jusqu'en 2013. Elle est aussi admissible à une prime au rendement pouvant atteindre 70 000 $ par année.En comparaison, le recteur Luc Vinet de l'Université de Montréal, qui dirige un complexe universitaire plus gros que Concordia, empoche 270 473 $ par an. La rectrice de l'Université McGill, Heather Munroe-Blum, gagne 369 000 $ annuellement.
Le contrat consenti à Mme Woodsworth regorge aussi de privilèges. Elle s'est dabord fait rembourser près de 31 000 $ en frais de déménagement de Sudbury à Montréal. Pour ses déplacements en avion de plus de trois heures, elle aura droit à la classe affaires.
Elle jouira d'une allocation mensuelle pouvant atteindre 1200 $ pour la location ou l'achat d'une voiture, et on lui remboursera les frais d'assurance, d'immatriculation, de réparations et d'entretien. Un montant de 3000 $ par mois lui sera versé pour son domicile puisqu'elle pourrait l'utiliser pour des événements et fonctions liés à l'université.
L'abonnement à deux clubs privés sera aussi payé à la rectrice et on lui versera 5000 $ par année pour sa participation à des activités de formation professionnelle. Et en plus des jours fériés, 25 jours de vacances par année sont consentis à la rectrice.
Enfin, à la fin de son mandat, Judith Woodsworth recevra pendant un an 350 000 $ supplémentaires. Elle aura droit à ce privilège après son premier mandat ou à la fin de son deuxième mandat, si elle est reconduite dans ses fonctions.
Pourtant, l'Université Concordia traverse une période difficile, ayant accumulé un déficit de 12 millions $ alors qu'elle prévoit un trou supplémentaire de 3,9 millions $ cette année.
Christine Mota, porte-parole de l'Université Concordia, explique que l'institution offre le salaire qu'exige le marché du travail pour obtenir les services des gens les plus qualifiés et les plus compétents.
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Judith Woodsworth - Photo: Martin Chamberland, La Presse
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