Faire un succès de la campagne électorale du Bloc Québécois

Tribune libre

Selon Jean-Francois Dumas d'Influence Communication, les résultats électoraux en pourcentage sont fortement corrélés à l'espace médiatique de chacun des partis politiques. De là à affirmer que les médias font les élections, il y a un pas que la concentration médiatique m'autorise à franchir. En l'absence d'une couverture médiatique adéquate de la campagne électorale du Bloc Québécois, il faut faire preuve d'imagination. Puisqu'il est acquis qu'aucun indépendantiste ne vote libéral, il est inutile de s'acharner sur ce parti. Beaucoup d'indépendantistes sont demeuré à la maison le 2 mai 2011 ou ont voté pour le NPD et quelques uns ont même voté pour les Conservateurs. Ce sont ces votes qu'il ramener au Bloc Québécois.

Commençons par rappeler que le mouvement indépendantiste amorce un nouveau cycle et que dans la meilleur des situations, cette élection fédérale pourrait être la dernière à laquelle le Québec participe. Il est donc nécessaire d'avoir des députés indépendantistes à Ottawa pour réduire les obstacles dans notre cheminement.

Nos deux "cibles" étant Thomas Mulcair et Stephen Harper, par un de ces hasards dont l'histoire a le secret, il devient chaque jour plus évident que ces deux individus se ressemblent beaucoup. Tous les deux ont pourfendu la loi 101 ( voir à ce propos le livre de Pierre Dubuc "Le vrai visage de Stephen Harper ), tous les deux s'engagent à équilibrer le budget fédéral alors qu'une nouvelle crise économique est imminente et tous les deux ( ainsi que Justin Trudeau ) sont favorables au transport du pétrole lourd issu des sables bitumineux sur notre territoire. Le Bloc Québécois a ici une excellente opportunité de se démarquer.

Comment mettre à profit ces constats sur le terrain? Tout d'abord il n'est pas nécessaire que Gilles Duceppe et Pierre Karl Péladeau partagent les mêmes tribunes le même jour. Il est préférable qu'ils se répartissent les tâches. L'attention médiatique se focalisant sur les chefs de partis, le rôle de Gilles Duceppe doit être de susciter cette attention. Grâce à son statut de vedette, Pierre Karl Péladeau pourrait quant à lui faire une tournée des CEGEP et universités afin d'expliquer aux étudiants la nécessité de faire l'indépendance.

Je verrais cette tournée de la façon suivante: un orateur parle d'abord de notre histoire, puis Pierre Karl Péladeau parle de notre avenir ( l'indépendance ) et enfin un candidat du Bloc Québécois explique pourquoi il faut voter pour ce parti. D'autre part, puisque le Bloc Québécois est le seul parti d'importance à s'opposer au transport du pétrole, il faudrait également faire la tournée des comtés qui vont être traversés par les projets d'oléoduc et préparer de la documentation vidéo et écrite sur les dégâts occasionnés par des déversements survenus ailleurs. Ces "rencontres " devront être publicisées localement et offrir une large place à des experts en environnement qui ne sont pas nécessairement associés au Bloc Québécois.

Il reste maintenant 50 jours à la campagne électorale et j'ai la conviction qu'en allouant nos ressources de la façon précitée, le Bloc Québécois a d'excellentes chances de remporter le plus de votes et le plus de députés.


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6 commentaires

  • Robert J. Lachance Répondre

    9 septembre 2015

    Sans vouloir abuser de Vigile et sous toute réserve.
    Le tableau joint en dit long, pour les patients et inconditionnels, s’il en est de ces derniers comme on disait les premiers seront les derniers ou l’inverse, dans le courant de mes précédents. Je joins et j’explique. Sa couleur remonte à la campagne électorale du 7 avril 2014.
    Les démocrates et les conservateurs ont un second site en français et un premier en anglais plutôt qu’un seul bilingue comme les libéraux et les verts. Les bloquistes ont un site unilingue français.
    En première colonne, il apparaît que les démocrates mènent en demande des internautes. Ils se placent dans les 84 mille contre les 88 pour les libéraux. C’est sans compter qu’ils sont dans les 515 mille au site français. Ils progressent dans l’un et l’autre mais légèrement, d’environ 3 % chez les anglophones et de moins de 1 % chez les francophones.
    Un 2 comme indice quotidien signifie grossièrement que ce jour-là, il est venu deux fois plus de visiteurs que d’habitude dans les trois mois précédents. Un indice négatif n’indique pas une journée sans demande mais plutôt une demande de cette ampleur à même date trois mois auparavant.
    Un indice a une valeur assez fixe en rangée mais pas en colonne. Par exemple, un 2 un lundi est égal au 2 du jeudi suivant. Par contre, un 2 dans un rang dans le 100 mille n’est pas égal à un 2 dans le million. Plus le rang est grand, comprendre que plus la demande est faible, plus l’indice à de chance d’être grand.
    Les libéraux, dans le dérailleur ou si vous préférez la Formule 1 dans la boite de vitesse des démocrates, progressent d’environ 4 % sans distinction de langue d’usage.
    Les conservateurs sont à grande distance des libéraux mais en forte montée, environ 7 % chez les anglophones et 9 % chez les francophones. La faible demande fait que des indices aussi élevés que 10 et -10 sont possibles.
    Les verts connaissent un recul cette semaine. Ça ne peut pas être dû à une absence complète de demande. C’est plutôt qu’aux mêmes dates il y a trois mois, du 31 mai au 6 juin, la demande avait été d’environ 7 % plus forte que cette semaine.
    Les bloquistes avance d’environ 9 % et s’approchent de 14 % de leur principal concurrent, le NPD francophone. Ils sont gratifiés de 2, de 3 et même d’un 5 le vendredi 5 septembre.
    Je travaille à rendre un indice constant, des rangs élevés aux rangs éloignés. Il deviendrait justifié et possible de combiner la demande aux sites anglophones et francophones en dépit des différences en foi, espérance et charité de leurs badauds.
    Je me devais d’aller à l’église ancestrale la semaine dernière et je n’ai pas dormi pendant le sermon pour qui ignore ce que sont les concepts de foi, espérance et charité.

  • Robert J. Lachance Répondre

    7 septembre 2015

    Internet est un espace médiatique, un espace médiatique en progrès et libre. À ma connaissance, Vigile y fait belle figure concernant la politique québécoise. Le recours à ce site n’est pas à négliger pour la présente campagne électorale. À cette adresse, vous pouvez constater qu’aux lendemains de l’élection d’avril 2014, Vigile était plus couru que les sites des partis politiques provinciaux et même celui de Jean-François Lisée.
    https://laqueste.wordpress.com/2015/05/23/archive-phares-politiques-mensuel/
    Globalement, j’admire votre approche. Il est bien de penser à une tournée des Cégep et des universités mais le poids démographique de la génération lyrique est écrasant. Un graphique et commentaire ici l’illustre.
    http://vigile.quebec/Dommage-pour-Leo-et-le-PQ#comment110745
    Je concluais ce commentaire ainsi :
    Ne conviendrait-il pas que le Parti Québécois débatte à nouveau un élément de son programme, celui de la pertinence pour le Québec d’un système de scrutin uninominal un tour et de son souhaité remplacement par une majorité de citoyens par un mode de scrutin à proportion mixte ?
    Le Bloc pourrait attirer l’attention des médias sur lui en séduisant des Canadiens pour sa position en mode de scrutin.
    En passant, je vous offre un nouveau graphique qui combine pour les conservateurs et les démocrates les sites anglophone et francophone. La ligne hachurée est la performance du Bloc multipliée par 4 pour s'imaginer des peuples canadiens égaux en nombres.

  • Robert J. Lachance Répondre

    6 septembre 2015

    J’ai découvert que le PCC et le NPD avaient un site en français et un autre en anglais plutôt qu’un site bilingue comme le PLQ et le PVC. Je propose donc ce nouveau graphique et explications. Il compte 7 tracés plutôt que cinq.
    En rouge, pas de changement, le site bilingue du PLQ est le plus en demande, en progrès régulier sauf ces derniers mois de mai, juin et juillet. La montée s’accentue en juin, juillet et août récents.
    En Orange ligne supérieure, le NDP, anglophone, fait deuxième. Il passe devant le PLQ en mai, juin, juillet. Ligne orange inférieure, le NPD, francophone, connaît un fort mois de mai. Le retrait de compilation de ce mois de mai en août est sûrement ce qui occasionne sa plongée apparente ce dernier mois là. Il faut tenir compte du fait que la période d’observation est de trois mois quand on interprète un tracé. Un point reflète la tendance centrale de la période de trois mois.
    En bleu foncé tracé inférieur, le PCC francophone passe de presqu’à égalité avec le BQ à à bonne distance de celui-ci. Il ne parvient pas à le suivre même en mars avril mai; en juin, il recule avec le retrait de mars; par contre, il amorce une montée en juillet qu’il accentue en août.
    En bleu foncé ligne supérieure, le PCC anglophone ne parvient pas à maintenir sa distance du NDP mais réussit à le faire contre le NPD.
    En bleu pâle, parti de loin en décembre 2014, janvier et février 2015, le BQ fait les meilleurs gains en mars, le 9 en particulier, en avril et mai. Il progresse encore plus qu’il ne semble en juin et juillet et reprend de l’altitude en août bien que moins que les autres partis sauf le NPD.
    En vert, celui du PVC se positionne quatrième avec une belle montée les mois d’hiver, une stagnation de février à juillet mais une reprise d’altitude en juin, juillet et août comme le PLC.

  • Robert J. Lachance Répondre

    2 septembre 2015

    Le graphique joint à mon commentaire ici le 31 août, exposait la demande à voir des pages sur les sites internet de partis politiques en contexte québécois. Celui proposé ci-dessous concerne les sites des partis fédéraux en pré-campagne électorale au cours des neuf derniers mois.
    Il expose sans surprise que tous les partis gagnent généralement des internautes de mois en mois.
    En rouge, le site du PLQ est le plus en demande, en progrès régulier sauf ces derniers mois de mai, juin et juillet. La montée s’accentue en juin, juillet et août récents.
    En vert, celui du PVC se positionne deuxième avec une belle montée les mois d’hiver, une stagnation de février à juillet mais une reprise d’altitude en juin, juillet et août comme le PLC.
    En Orange, le NPD fait troisième. Il connaît un fort mois de mai. Le retrait de compilation de ce mois de mai en août est sûrement ce qui occasionne sa plongée apparente ce mois là. Il faut tenir compte du fait que la période d’observation est de trois mois quand on interprète un tracé.
    En bleu pâle, parti de loin en décembre 2014, janvier et février 2015, le BQ fait les meilleurs gains en mars, le 9 en particulier, en avril et mai. Il progresse encore plus qu’il ne semble en juin et juillet et reprend de l’altitude en août bien que moins que les autres partis sauf le NPD.
    En bleu foncé, le PCC à égalité du BQ en début d’observation ne parvient pas à le suivre même en mars avril mai; en juin, il recule avec le retrait de mars; par contre, il amorce une montée en juillet qu’il accentue en août.
    Je me propose d’ici quelques jours de construire un tableau de suivi de l’achalandage quotidien et hebdomadaire.
    Je ne prétend pas que les internautes représentent un échantillon valable des électeurs canadiens mais ils me divertissent et m’instruisent sur le volontariat politique.

  • Robert J. Lachance Répondre

    31 août 2015

    Réussir la campagne électorale du Bloc québécois,
    Projet acceptable pour un interdépendantiste et bonne question !
    Pierre Karl Péladeau, Alexandre Cloutier, Martine Ouellet, Pierre Céré, voire Bernard Drainville et Jean-François Lisée, ont droit à leur réponse, voici la mienne ici et maintenant.
    D’abord, nouvelle encourageante; au graphique joint, le BQ est devant le PCQ derrière le PVC, Parti vert du Canada et non une espèce de tuyau par où s’évacuent des eaux usées parmi d’autres. Il faudrait alors, bravement, utiliser comme Lisa Leblanc le terme dont elle se sert dans sa chanson de génération : Aujourd’hui, ma vie c’est d’la marde. Je vous suggère en lien :
    https://www.youtube.com/watch?v=kF7DW_mZatA
    Le tracé du graphique en bleu pâle expose que le BQ est plus en demande actuellement qu’en septembre 2012 et surtout qu’en février, mars et avril 2014. Vous avez une question sur les autres tracés ?
    Avec Mario Beaulieu et compagnie et André Bellavance et autre compagnie, il a reprit du poil de la bête au printemps 2014 et encore en janvier, février et mars 2015 sous Mario Beaulieu, chef. L’arrivée de Gilles Duceppe mi-juin ne cause pas de tsunami, encore…
    Mon touffu graphique n’expose pas que devant le monde, le site internet du BQ avant-hier se rangeait derrière le PLQ en position # 87,559, le Green Party à # 203,653 et le NPD au # 530,836 mais au respectable # 782,831, loin devant le PCQ en forte progression depuis une semaine à # 1,638,631.
    La politique, voter mettons, n’est pas un devoir mais un divertissement. Pourquoi ne pas en faire comme en sport un suivi du positionnement quotidien des concurrents ? Ce serait l’enfer !
    Une campagne électorale n’est jamais terminée tant qu’elle n’est pas commencée officiellement. Minimum ajouterait Hi! Ha! Tremblay.

  • Claude Richard Répondre

    31 août 2015

    Bonne stratégie. Auprès des étudiants, il faudrait insister sur l'importance d'aller voter quand on sait que le taux de votation n'est pas très élevé chez nos plus jeunes.
    D'autre part, la sensibilité des jeunes à l'écologie étant grande, il serait bon que PKP se branche une fois pour toutes et dise non à l'oléoduc Énergie Est, comme le Bloc le fait. C'est bien beau de multiplier les mises en garde, mais quand on ne se compromet pas soi-même, le message porte moins. Foin de l'ambiguïté!
    Enfin, il faudrait sortir les pancartes (on dit que cela sera fait après le 7 septembre, mais c'est déjà un peu tard). Le Bloc canadien gambade pas mal seul en ce moment dans nos rues et sur nos routes,