Collectif d’hommes soutenant Pauline Marois
Nous sommes des citoyens de gauche, issus de toutes les générations. Quelques-uns d’entre nous sont membres du Parti québécois. D’autres sont membres de Québec solidaire ou d’Option nationale. Plusieurs n’appartiennent à aucun parti politique.
Une conviction fondamentale nous réunit : celle que les femmes peuvent avoir accès à toutes les fonctions dans la cité. Qu’elles doivent être traitées sur un pied d’égalité avec les hommes dans toutes les institutions et organisations. Qu’elles peuvent occuper des postes de leadership et de décision à tous les échelons du pouvoir dans la société. Pour nous, cela va de soi.
Le « double standard »
Force est toutefois de constater qu’un « plafond de verre » est toujours en place, au Québec comme ailleurs. C’est-à-dire qu’un blocage implicite, mais bien réel, limite encore l’accès des femmes aux plus hautes responsabilités. À compétences égales ou supérieures, ces dernières continuent trop souvent de subir ce qu’il est convenu d’appeler le « double standard » : on exige des femmes ou leur reproche des choses que nous n’avons jamais exigées des hommes ou que nous ne leur avons jamais reprochées.
C’est le cas de Pauline Marois. Diplômée en service social et en administration des affaires, en politique depuis plus de 30 ans, madame Marois a occupé à peu près tous les ministères de l’État, y compris ceux des Finances, de la Santé et de l’Éducation - en plus d’avoir été présidente du Conseil du trésor et vice-première ministre. Quelle autre personnalité politique, au Québec, peut prétendre à un tel degré d’expérience des rouages de l’État et de connaissance de la « machine gouvernementale » ?
Or, plutôt que de la juger au mérite de ses nombreuses réalisations (pensons seulement à sa création du réseau des Centres de la petite enfance) et de son parcours exceptionnel, on la critique et parfois même on la méprise pour des choses aussi superficielles que non pertinentes. Rien ne lui aura été épargné. On a dit qu’elle était trop riche et trop bourgeoise ; que ses bijoux étaient trop gros et ses foulards trop flamboyants ; que ses cheveux étaient trop blonds ou trop coiffés ; qu’elle était trop autoritaire ou trop conciliante ; qu’elle voulait trop le pouvoir ou qu’elle était trop maternante ; que son ton de voix était trop doux ou trop agressif… et quoi encore ?
Et l’on s’appuie sur ces prétextes pour affirmer péremptoirement qu’elle n’a pas la tête de l’emploi, qu’elle « ne passe pas », qu’elle n’a pas de charisme (François Legault en a-t-il ?) ou qu’elle n’est pas crédible (que dire alors de Jean Charest ?).
Bien sûr, Pauline Marois n’est pas parfaite. Et elle a pris, au cours de sa longue carrière politique, certaines positions ou décisions conjoncturelles avec lesquelles nous ne sommes pas tous d’accord. Oui, elle a commis des erreurs. Mais ce qui contraste avec les ego démesurés de ses opposants masculins, c’est qu’elle est souvent capable de l’admettre (comme cela a été le cas dans la malheureuse saga de l’amphithéâtre de Québec).
Autre signe de ce leadership humble et honnête : elle a rassemblé une équipe solide et ne craint pas de s’entourer de personnalités fortes et sans complaisance - on ne peut en dire autant de tous les chefs de parti.
Pauline Marois a traversé des crises et des tempêtes, où plusieurs la jugeaient « finie », avec une élégance et une capacité de résilience exemplaires, ce qui lui a valu le titre de « dame de béton ». Après tant d’années de service public, elle pourrait facilement s’offrir une retraite dorée et bien méritée. Au lieu de cela, elle continue de se consacrer à ce pays du Québec qu’elle aime. Eh oui, elle est indépendante de fortune - ce qui fait que, contrairement à un exemple connu, elle n’aura pas besoin de demander à son parti de lui verser un salaire supplémentaire.
Faisons l’histoire
Madame Marois est mûre, plus que n’importe qui d’autre au Québec, pour occuper dignement et avec compétence la plus haute fonction de l’État. Dans la conjoncture où les deux autres partis pouvant aspirer au pouvoir sont dirigés, d’une part, par Jean Charest (dont la crédibilité éthique et politique est réduite à néant) et, d’autre part, par François Legault (pouvez-vous identifier une seule réalisation marquante de la carrière politique de cet homme, qui dirige une troupe sans aucune expérience gouvernementale ?), eh bien, le choix s’impose ! Le Québec n’a pas les moyens de se passer d’une Pauline Marois qui, le 5 septembre au matin, est prête - avec son équipe - à gouverner le Québec avec intégrité et à faire le ménage dans la corruption.
Nous n’affirmons pas cela uniquement parce que madame Marois est une femme, mais bien parce que - répétons-le - parmi les trois chefs de parti susceptibles de prendre le pouvoir, elle est sans conteste la personne la plus compétente pour diriger le pays et assainir sa gouvernance.
Mais comme hommes, nous l’affirmons aussi pour une autre raison. Nous voulons vivre dans une société où nos mères, nos soeurs, nos filles, nos amies et les femmes que nous aimons puissent enfin se dire que, maintenant, tout est possible ! Il n’y a plus aucune fonction ni aucune responsabilité qui soit hors de leur portée. Et pour cela, nous voulons que Pauline Marois devienne la première femme à occuper le poste de première ministre du Québec, à la tête d’un gouvernement majoritaire (ou, si ce n’est pas le cas, avec la balance du pouvoir entre les mains d’Option nationale et de Québec solidaire).
Alors, le 4 septembre prochain, faisons plus que « du changement pour du changement ». Faisons l’histoire ! Faisons définitivement voler en éclats le fameux « plafond de verre ».
***
Ont signé ce texte : Marco Veilleux (Montréal), Jean-Guy Olivier (Victoriaville), Matthias Rioux (Lévis), Louis-Charles Gagnon Tremblay (Gatineau), David Fines (Longueuil), Remy Nassar (Montréal), Jacques Lison (Gatineau), Michel Goudreau (Asbestos), Guy Rousseau (Trois-Rivières), Michel Rioux (Longueuil), Ghislain Bédard (Québec), Florent Villeneuve (Chicoutimi), Marcel Lebel (Montréal), David Boutin (Québec), Daniel Laliberté (Québec), Bernard Ménard (Trois-Rivières), Mario Jacques (Upton), Mourad Lemnadjlia (Montréal), Yves Côté (Montréal), Louis Poulin (Montréal), Yves Carrier (Québec), Mario Bellavance (Sorel-Tracy), Gilles Pilette (Saint-Lambert), Richard Chartier (Laval), Michel Champagne (Laval), Pierre Vaillancourt (Montréal), Erik Pirro (Montréal), Gilles Beaudry (Montréal), Érick Boucher (Montréal), Henri Adant (Rimouski), Roger Kemp (Trois-Rivières), Pierre Guénette (Montréal), Patrice Perreault (Granby), Raymond Gravel (Joliette), Jocelyn Lafond (Saint-Eugène-de-Grantham), Gilles Mandeville (Saint-Hyacinthe), René Hardy (Trois-Rivières), Claude Smith (Asbestos), Émile Duhamel (Salaberry-de-Valleyfield), Pierre Champagne (Danville), David Jacques (Montréal), Philippe Turcotte (Saint-Noël, Matapédia), Mario Bélanger (Québec), Jean Robitaille (Montréal), Loyola Gagné (Québec), Jean-Serge Baribeau (Montréal), Roberto Romero Martinez (Montréal), Marc-André Maher (Montréal), Martin Parent (Québec), Bruno Gagnon (Québec), Michel Beaudin (Longueuil), Louis-Philippe Lorion (Saint-Hubert), Jean-Claude St-Hilaire (Saint-Pierre-de-Broughton), Gérard Laverdure (Montréal), Patrick Ney (Saint-Hyacinthe), Gaston Bernier (Québec), Dominique Boisvert (Montréal), Dollard Bergeron (Québec), Alain Gagnon (Montréal), Jacques Fournier (Montréal), Philippe Alarie (Montréal), Pascal Grenier (Québec), Michel Denis (Longueuil), Gilles Sauvé (Montréal), Raymond Loranger (Trois-Rivières), Normand Breault (Montréal), René Lapointe (Chertsey), Gilles Leblanc (Trois-Rivières), Jean-Luc Hétu (Saint-Jérôme), Guy Bonin (Montréal), René Loranger (Saint-Romuald), André Gadbois (Laval), Pierre Bergevin (Sainte-Thérèse), Agustí Nicolau-Coll (Montréal), Lamphone Phonevilay (Montréal) René Chabot (Montréal), Gilbert Dubé (Montréal), Louis Fournier (Montréal), Eric Prince Tremblay (Boucherville), Karim Tamseddak (Montréal) , Jean Bellefeuille (Montréal), Pierre Jasmin (Magog), Gilles Pilon (Gatineau), Reynald Labelle (Gatineau), Gaston Bernier (Québec), Gérald Linteau (Chicoutimi), Raoul Lincourt (Montréal), Pierre Prud’homme (Montréal), Jocelyn Girard (Saguenay), Yvon Loranger (Trois-Rivières), André Rochon (Gatineau), Maurice Bouillon (Saint-Liboire), Éric Senécal (Montréal), Raymond Prud’homme (Val-Morin), Michel Seymour (Montréal), David Gaudreault (Saint-Camille de Bellechasse), Renald Mailhot (Gatineau), Jean-François Roussel (Montréal), Carl Tournier (Saint-Jérôme), Michel Couillard (Asbestos), Serge Cantin (Shawinigan), Normand Ménard (Saint-Hyacinthe), Pierre Favron (Montréal), Robert Comeau (Montréal), André Daoust (Montréal), Pierre Godin (Montréal), Gilles Léveillé (Montréal), Jean-Paul St-Germain (Montréal), Marc-André Tardif (Montréal), Jean St-Louis (Saint-Boniface), Gilles Lagacé (Gatineau), Robert Giroux (Lachenaie), Pierre Ouimet (Laval), Pierre Durand (Laval), Louis Duclos (Sainte-Pétronille), Mohand Tessa (Saint-Léonard), Bernard Hudon (Montréal), Philippe Bernard (Montréal), Bruno Demers (Montréal), Guy Roy (Kinnear’s Mills), Pierre Pilon (Saint-Hyacinthe), Roger Roy (Saint-Hyacinthe), Raymond Champagne (Trois-Rivières), Normand Caron (Saint-Faustin), Lucien Jutras (Saint-Hyacinthe), Yvon Goyette (Montréal), Jacques Lanctôt (Montréal), Rodolphe De Koninck (Montréal).
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