Famille Barlagne: «Une honte pour le Canada», dit Mulcair

L'affaire Barlagne




La famille Barlagne, Rachel entourée de ses parents Sophie et David. Sa soeur Lara est à l'arrière.
Photo Hugo-Sébastien Aubert, La Presse


Paul Journet La Presse - Le NPD lance un dernier appel au ministre de l'Immigration, Jason Kenney, pour empêcher la déportation de la famille Barlagne.
«Hier, j'étais encore avec la famille. Ils sont en train de reformuler une demande humanitaire. C'est une décision ignoble, intolérante et intolérable, et on va essayer de la renverser», a affirmé Thomas Mulcair ce matin en point de presse au marché Jean-Talon.
Le couple français s'est installé à Montréal en 2005. Leur fille de 8 ans souffre de paralysie cérébrale. À cause de ce qui a été qualifié de «fardeau excessif» pour le système de santé public, la famille risque d'être expulsée en juillet en Guadeloupe.
Tous leurs recours juridiques sont épuisés. L'année dernière, la Cour fédérale a rejeté leur demande de révision judiciaire. «(À la suite de cette décision), j'ai posé la question à Jason Kenney. Il est allé se cacher en dessous de sa chaise. Ça avait ouvert les nouvelles de France le soir même», se souvient M. Mulcair, seul député québécois du NPD.
Le ministre français de l'Immigration avait en vain essayé de faire pression sur le ministre Kenney.
M. Mulcair qualifie la situation de «dégueulasse», «inadmissible». «Ils sont interdits de territoire à cause de la discrimination sur leur enfant. C'est une honte. C'est l'image que nous projetons dans le monde à cause des conservateurs», s'est désolé M. Mulcair, en point de presse ce matin aux côtés de son chef Jack Layton.
Il a rappelé que c'est le Canada qui avait courtisé M. Barlagne pour qu'il déménage son entreprise informatique. Le cas de sa fille n'avait pas été soulevé alors par les fonctionnaires.
Quant à Gilles Duceppe, il a demandé au ministre Kenney de revenir sur l'expulsion d'une famille française dont la fille est, pour Immigration Canada, un «fardeau excessif». «Voilà des gens qui sont intégrés à la société québécoise, qui travaillent ici. Il n'y a aucune raison pour les expulser, si ce n'est l'entêtement de M. Kenney. D'autant plus qu'ils ont été sélectionnés par Québec.»
- Avec Anabelle Nicoud


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