Il faut «cessez de faire croire que l’éolien coûte cher»!

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Un autre son de cloche





Un élu du Bas-Saint-Laurent, Michel Lagacé, en a assez de la démagogie et des guerres de chiffres qui entourent le sujet éolien au Québec.


La Une du Journal de vendredi matin fait réagir au Bas-Saint-Laurent. On y apprend qu’Hydro-Québec s’est engagé à acheter des milliards en énergie éolienne supplémentaire et qu’elle va payer 11,2 cents en moyenne sur 25 ans alors qu’elle vend chaque KW/H près de 8 cents à ses clients.





Le Bas-Saint-Laurent est partenaire dans deux des trois projets concernés, Nicola-Rioux (Bas-Saint-Laurent) et de Roncevaux (Gaspésie). « Ce qu’on oublie de dire, c’est que les partenaires publics, nos municipalités, sont actionnaires à 50 % avec EDF, la compagnie privée. Ce qu’on oublie de dire, c’est qu’on a déjà sauvé des organismes locaux avec notre fonds sur l’éolien et ce qu’on oublie de dire, c’est que dans le cas des projets retenus, le chiffre exact du prix payé par Hydro est de 6,3 cents », dénonce le préfet à la MRC de Rivière-du-Loup.


Tout d’un coup inacceptable?


L’élu rappelle qu’à l’époque, les 3000 premiers MW octroyés au Québec étaient au bénéfice du privé à 100 %. « Aujourd’hui, 50 % des profits appartiennent aux citoyens et tout d’un coup, c’est inacceptable? Il y a trop de démagogie sur l’éolien. Notre plan d’affaires démontre de la rentabilité et des bénéfices ». Pas plus tard qu’hier, la MRC de Rivière-du-Loup a emprunté 8 M $, sa part au plus récent projet éolien régional.


L’exporter


Quant au fait que l’énergie éolienne coûte dans certains cas plus cher qu’elle ne rapporte à Hydro-Québec, Michel Lagacé est cinglant. « Il faut cesser de faire croire aux Québécois que l’éolien coûte cher. Ce qui coûte cher, c’est plutôt la décision d’Hydro-Québec de ne pas exporter cette énergie de grande valeur. On refuse de rentabiliser les achats d’énergie en exportant l’électricité vers la Nouvelle-Angleterre. Pourquoi? », lance l’élu.


Mécompréhension du dossier, dit la Gaspésie


Les maires de Gaspé, Matane et New Richmond ont réagi dans une lettre commune, rappelant que cette industrie représente une part majeure des emplois manufacturiers de la Gaspésie, contribuant grandement à la vitalité et à la diversité économique de leurs villes


« On se fait varlopé pas mal. Il y a une mécompréhension du dossier. Les gens pensent que c’est juste pour maintenir des emplois en Gaspésie, mais il faut comprendre que la majorité des emplois ne sont pas en Gaspésie. Sur les 5000 emplois, on en a peut-être 1200 emplois, mais le reste est étendu sur le reste du territoire », illustre le maire de New Richmond, Éric Dubé.


— Avec la collaboration de Nelson Sergerie




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