Impératif français révolté par « l'irrédentisme anglo-québécois »

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Les Anglais sont vent debout contre l'encadrement des signes religieux

La Cour suprême du Canada a récemment décidé de ne pas entendre la cause portée en appel par l'avocat anglo-québécois Brent Tyler. Rappelons que ce dernier s'était porté à la défense d'entreprises québécoises sanctionnées pour avoir enfreint les règles d'affichage commercial dans la province, invoquant la liberté d'expression comme argument. D'ailleurs, M. Tyler compte désormais s'adresser au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) à la suite de la décision de la Cour suprême.


Dans le cadre de notre couverture de ce dossier, notre équipe au journal Le Peuple a invité l'organisme culturel Impératif français à se prononcer sur le sujet.


Un « énième épisode de l'irrédentisme anglo-québécois »


Se disant « révolté de constater la colère de l'avocat Brent Tyler et la rage d'un petit nombre de commerçants anglophones véhiculée contre la langue française », Impératif français qualifie les contestataires d'« angryphones ». L'organisme culturel regrette, en effet, que ces quelques individus ternissent finalement l'image de la « communauté anglophone » au Québec.


Car selon l'organisation, plusieurs personnes issues de la communauté anglophone dans la province participent, au contraire, « avec enthousiasme » au projet de société « de vivre et de travailler dans un état québécois ». Projet de société qui se distingue, « entre autres, par sa langue, sa culture, sa vision [et] ses différences », souligne-t-elle.


« On voit mal comment le Québec peut réellement brimer ses citoyens de langue anglaise! »


S'il voit dans l'attitude de Brent Tyler de « l'irrédentisme anglo-québécois », Impératif français considère également que cette nouvelle fronde à l'endroit de la loi 101 « dégage une forte odeur de mesquinerie, de francophobie et de mauvaise foi ».


L'organisme rappelle que la proportion des membres de la « minorité anglo-québécoise » qui n'est pas en provenance « de l'immigration internationale ou interprovinciale, de l'assimilation ou de l'intégration est inférieure à 1,5 % ». « Et pourtant, la communauté des locuteurs anglophones en public [au Québec] atteint presque les 13 % », ajoute-t-il.


Enfin, le verdict d'Impératif français est sans appel : « Nous n'en sommes pas à une occasion près de voir certains anglophones tenter de ternir internationalement la vision et le projet québécois, lesquels jouissent pourtant d'un large appui ».