Encore deux attentats liés aux croyances religieuses, l'un aux États-Unis, contre trois musulmans et l'autre au Danemark, lors d'une conférence sur la liberté d'expression.
Dans le premier, cas un athée aurait ouvert le feu sur des gens à l'occasion d'une altercation dans un stationnement. Les messages laissés sur internet par le tireur laissent peu de doute sur sa haine des musulmans, même si le motif de l'attaque pourrait ne pas être religieux. Dans le second cas, un caricaturiste qui avait caricaturé Mahomet semble la cause de l'attaque.
Les attentats commis par les fanatiques font monter dans les populations où ils sont commis des sentiments de rejet de l'islam et même de rejet des religions en général. Il est certain que plus les musulmans se sentiront rejetés par le reste des populations où ils habitent, plus ils seront tentés de se replier sur leur identité religieuse.
La haine et le rejet
La haine et le rejet chez l'un un attisent la haine et le rejet chez l'autre. Il n'y a rien de très profond ni de très difficile à comprendre ici. La haine et le rejet sont très malsains. Une autre évidence.
Mais ce que les dirigeants semblent avoir du mal à saisir, c'est la vitesse avec laquelle ce genre de sentiments peut se répandre dans les populations, surtout si des attentats hebdomadaires se chargent d'attiser la haine et le dégoût.
En ce sens, nous sommes en pleine guerre de propagande religieuse.
L'urgence d'agir
Il est malheureux que certains dirigeants ne détectent pas l'urgence d'agir. Cette guerre de propagande, soutenue par des attentats, n'est pas à la veille de s'arrêter. Plus elle va durer, plus elle risque de radicaliser les opinions dans les populations.
Il est même possible que la radicalisation des populations ne soit devenue impossible à stopper. On peut se demander si ce n'est pas ce qui est en train de se produire en France, par-exemple.
Ce serait une erreur que de croire que notre société est meilleure ou plus accueillante que bien d'autres sociétés occidentales et que pour cette raison, nous avons moins à craindre de la radicalisation des certains groupes, en particulier des musulmans. Répétons-le : nous sommes en pleine guerre de propagande. Dans ce type de guerre, la perception compte plus que la réalité.
Des accommodements qui favorisent la propagande
La perception des groupes religieux fondamentalistes est d'autant plus fausse et manipulable que ces groupes vivent en marge de notre société. Les accommodement dits raisonnables peuvent favoriser leur isolement ou leur donner l'impression de former un groupe à part des autres.
Autoriser des heures de baignades séparées pour les hommes et les femmes constitue un bon exemple de ce genre d'accommodements. Plutôt que de favoriser l'intégration, cet accommodement facilite la vie en vase clôt pour un groupe. Il en est ainsi de presque que tous les accommodements religieux.
Dans cette guerre de propagande, la pire erreur consiste à favoriser la non-intégration. Les locaux de prière, les congés différents, les écoles religieuses de facto fermées aux autres confessions, tous ces privilèges contribuent à distancer les groupes religieux du reste de la population. Ils sont nocifs.
Mais le cœur du problème est celui des États qui soutiennent cette guerre de propagande religieuse, et au premier chef, l'Arabie Saoudite. Il sera impossible de vaincre les islamistes sans neutraliser ces États. Il sera aussi impossible de les vaincre tant que la majorité des musulmans aura peur de condamner de vive voix certaines sutras imbéciles du coran ainsi que les interprétations coraniques qui enchaînent les esprits.
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