L’erreur de Caire n’aurait pas été acceptable si la CAQ avait formé le gouvernement, admet Legault

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Les tuiles n'arrêtent pas de tomber sur la CAQ

L’erreur commise par Éric Caire en contractant un prêt de 55 000$ auprès d’un maire de sa circonscription n’aurait pas été acceptable au gouvernement, admet François Legault.


«Il y avait une apparence, et ce n’est surtout pas le genre de choses qu’on veut voir quand on est au gouvernement», a lancé le chef caquiste jeudi lors d’un point de presse à Rivière-du-Loup.


Le 17 avril dernier, le député de La Peltrie à Québec a été avisé par la commissaire à l’éthique et à la déontologie, que ce «prêt à titre personnel [le] place dans une situation de conflit d’intérêts potentiel». Le maire Émile Loranger représente une municipalité qui se trouve dans les limites de sa circonscription.


M. Legault assure qu’il ne s’agit que d’une apparence de conflit d’intérêts et que la situation est moins grave, car la CAQ est dans l’opposition. «Il y a une différence entre être dans l’opposition et être au gouvernement», a-t-il dit.


Au gouvernement, explique-t-il, on «nomme des individus, on donne des contrats», c’est donc «très important de s’assurer qu’il n’y a pas de conflit d’intérêts, pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’incitatif à donner des contrats à des petits amis».


Mais la question d’un prêt personnel lorsqu’on est dans l’opposition, «surtout quand c’est une question d’amitié», est moins grave, a soutenu M. Legault. «La conjointe d’Éric Caire travaillait avec le maire. Il y avait une proximité. Eux ont vu ça comme un prêt d’un ami à un ami», a-t-il dit.


Pour la deuxième journée, le prêt de 55 000$ accordé par le maire de L’Ancienne-Lorette, Émile Loranger à Éric Caire a fait ombrage aux promesses de la CAQ, qui annonçait aujourd’hui une bonification du régime de soins de la vue pour tous les enfants, soit 250$ tous les deux ans pour acheter des lunettes et des lentilles cornéennes aux jeunes de 17 ans et moins.


«Ce n’est pas de l’argent public. C’est un ami qui prête de l’argent à un ami. Je ne comprends pas que vous ne comprenez pas. Si un ami vous prête de l’argent, vous vous dites: “Hé, j’ai eu un avantage de mon ami?” On ne parle pas d’argent public. C’était comme ami, pas comme maire qu’il a prêté de l’argent», a-t-il lancé.


Lorsque M. Caire lui a dit que la dette était remboursée, M. Legault n’a pas posé davantage de questions. «Je me fie à la parole de M. Caire. Il me dit, “le prêt a été remboursé”. Il a été remboursé. Est-ce que je vais voir s’il a emprunté à un autre ami, s’il a emprunté à une tante, écoutez, ça fait presque partie de la vie personnelle. Je ne suis pas les prêts et les hypothèques de chacun de mes députés», a-t-il dit.


Le cabinet de M. Legault a ensuite avisé les journalistes que M. Caire avait remboursé sa part de la dette en empruntant à une institution financière, et qu’il avait payé des intérêts sur cette dette.