L’état interventionniste, ça fait parfois l’affaire

Si on appliquait à la lettre les recommandations que les grands acteurs économiques énonçaient il y a peu, il faudrait laisser agir les lois du marché

Crise mondiale — crise financière

De l’avis des experts, l’Occident est actuellement plongé dans une crise économique sans pareille depuis celle de 1929. On vient d’assister, avec l’effondrement de Lehman Brothers, à la plus importante faillite de tous les temps. La Merrill Lynch[1] vient d’être sauvée in extremis, au prix de son indépendance, par la Bank of America. Freddy Mac et Fanny Mae titubent. Et, vraisemblablement, ce n’est pas fini.
Si on appliquait à la lettre les recommandations que les grands acteurs économiques énonçaient il y a peu, il faudrait laisser agir les lois du marché. C’est ce qu’ont toujours soutenu les ténors de l’économie de marché : tout va mieux quand l’état n’intervient pas et il faut libéraliser au maximum l’économie. Ce qui étonne aujourd’hui, c’est le silence de ces bonzes de l’économie libérale !
Un silence qui sème le malaise. La Réserve fédérale américaine vient d’injecter 85 milliards dans AIG pour lui éviter la faillite …et pas un mot ! Le 8 septembre dernier, le gouvernement américain garantissait les mauvaises créances de Freddy Mac et Fannie Mae, mises à mal par la crise du crédit, et encore là ce fut le silence complet !
En fait, on doit comprendre que quand l’état intervient en prenant l’argent des contribuables pour venir au secours des grands de la finance, l’intervention est vue comme souhaitable. C’est juste quand c’est l’inverse qu’on entend rouspéter. On doit conclure que libre marché est une voie à sens unique.
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[1] Le pdg de Merrill Lynch, limogé en mars 2007 pour sa mauvaise gestion, a reçu des compensations financières s’élevant à près de 50 millions $. Bonne retraite, monsieur O’Neal !


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