« Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger, s’il a soif donne-lui à boire » (Proverbes 25:21).
Pardonner l’impardonnable ? « Quand je vois quelqu’un se montrer mauvais envers quelqu’un ou devant Dieu, comment puis-je l’aimer ? » « Ne sais-tu pas, répond le rabbin, que l’âme originelle étant d’essence divine, l’âme de tout être humain fait partie de Dieu ? Alors se peut-il que tu n’aies pas pitié de cet être, quand tu vois cette divine étincelle s’égarer et près de s’éteindre ? » (cité par le rabbin Pauline Bebe).
Depuis que j’ai écrit L’Europe meurt de la fin des Lumières fin 2009, l’Europe continue de haïr ceux qui tentent de l’empêcher de se livrer aux assassins fanatiques, ceux parmi les musulmans qui sont djihadistes, de haïr ceux qui veulent l’empêcher de crever « les yeux grands fermés », pour reprendre le titre du livre de Michèle Tribalat.
Laisser faire le mal est une complicité, laisser tuer des innocents faute de prendre les armes contre les assassins est criminel, empêcher les crimes ne signifie pas haïr les criminels.
L’Europe se hait au point de laisser tuer et violer quantité de ses pauvres, femmes et enfants, paralysée qu’elle est par la peur irrationnelle de tomber dans la haine. C’est de la démence, pure et simple. En cela, l’Europe se fait collaboratrice du fascisme actuel, assassin elle-même, et sans doute plus coupable que les fanatiques musulmans eux-mêmes, puisqu’elle a tous les outils intellectuels, philosophiques, toutes les normes pour savoir ce qu’elle commet sur les plus vulnérables : non-assistance à populations en danger. L’Europe est comme envoûtée.
Les hauts dignitaires de l’Église qui devraient la réveiller, en lui rappelant ses devoirs de protection, en lui rappelant sa capacité de ne pas haïr, de toujours avoir à l’esprit le devoir et la volonté de trouver comment protéger le maximum de vies, même celles des fanatiques, ces hauts dignitaires sont trop nombreux à MENTIR honteusement, eux-mêmes comme envoûtés.
Je crois que nous sommes pris dans un phénomène étrange. La plupart des gens qui ne s’autorisent même pas à regarder l’islam ne sont ni vendus au Qatar, ni indifférents au sort de leurs enfants. Je pense qu’ils sont paralysés par la peur de ne pas pouvoir s’empêcher de haïr, par la certitude qu’ils tomberont dans la haine ou que la masse tombera inéluctablement dans la haine, et que même le simple fait de penser à s’informer cache un désir coupable en eux (d’où la réaction élitiste d’un « mensongisme » : l’idée qu’il faudrait mentir aux masses car la critique de l’islam serait « inaudible » et les jetterait dans la fureur les uns contre les autres, l’idée que mentir serait la seule solution), si bien qu’ils s’interdisent de s’informer et haïssent ceux qui pourraient les pousser à faire ce mal.
Et si, bien que le bien qu’il faudrait faire, le seul bien qui permettrait d’échapper à la violence (la connaissance de la loi islamique pour la discuter, pour pouvoir convaincre des croyants sincères de son absurdité), ce bien-là, ils se l’interdisent, ils se l’interdisent absolument, alors qu’ils préfèrent croire uniquement ceux qui leur ordonnent… de haïr les « terroristes » et de semer la mort dans les pays sous loi islamique ; ils sont convaincus qu’ils ne peuvent pas échapper au mal et cette terreur-là, cette horreur d’eux-mêmes les dissuadent de protéger les faibles et de faire un bien qui, sans verser une goutte de sang, nous sauverait tous.
Je ne sais pas ce qu’il faut faire pour détruire cette sidération absurde-là, mais je la constate tout le temps et, à mon avis, le pape en est fortement atteint.
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