Québec, 22 novembre 2007 – Une coalition de personnes et de groupes issus des milieux
artistiques, communautaires et universitaires de Québec demande à la Commission de la
capitale nationale du Québec et au gouvernement Charest de revoir le projet de fresque de
l’édifice Marie-Guyart, pour le rendre davantage conforme à l’esprit des fêtes du 400e de
Québec, qui est de célébrer la fondation de la ville en 1608. Ce cadeau, le même qui sera
successivement offert à toutes les capitales du Canada, peu importe leur âge, ne célèbre
en rien les quatre cents ans de Québec. Il est donc proposé de repenser le projet actuel,
d’une esthétique discutable, en vibrant hommage à la vitalité de la ville. Il est aussi
préconisé d’abandonner l’idée d’une murale, d’autant plus que celle-ci est totalement
incongrue dans le contexte architectural de l’édifice Marie-Guyart. À cet égard, une
analyse architecturale du projet, récemment menée par l’architecte Marcel Junius, en
dénonçait le caractère malséant.
« Voilà l’occasion de profiter du dynamisme du milieu », explique le porte-parole de la
coalition, M. Louis Germain du Comité des citoyens du Vieux-Québec. « Il s’agit
d’inviter les créateurs de toutes disciplines, par voie de concours, à proposer un cadeau
qui mette en valeur toute la richesse du patrimoine urbain. La générosité de la Banque de
Montréal doit déboucher sur un projet rassembleur et porteur d’avenir. » Un comité
organisateur, composé de personnes principalement issues du milieu artistique, serait
formé pour préciser les détails du projet, procéder aux consultations requises et y donner
suite en collaboration avec les instances publiques.
« C’est une démarche très positive, en lien direct avec les festivités du 400e », ajoute
M. Germain. « Les fêtes doivent célébrer Québec tout en mobilisant ses forces vives.
Cette façon de faire présente aussi l’avantage de mieux tenir compte du statut de Québec
comme ville du patrimoine mondial. La présence du milieu artistique est incontournable à
cet égard. »
Pour lancer ce brassage d’idées et donner matière à réflexion, M. Germain suggère :
« Pourquoi la BMO ne consacrerait-elle pas les 300 000 $, que coûteraient la fresque, à
soutenir les arts et le patrimoine dans l’espace Bon Pasteur devant l’édifice Marie-
Guyart ? »
Rappelons que la Fresque des capitales, une commandite de la Banque de Montréal
annoncée récemment par la Commission de capitale nationale du Québec, se veut la
première d’une série de quatorze fresques devant voir le jour dans les quatorze capitales
du Canada.
Signataires :
Coalition Héritage Québec
Conseil de quartier de Saint-Jean-Baptiste
Conseil de quartier de St-Roch
Comité des citoyens du Vieux-Québec
Institut du patrimoine culturel
Regroupement des artistes en arts visuels du Québec
Union des artistes
Danielle April, artiste
Paul Béliveau, artiste
Claude Cossette, professeur titulaire en publicité sociale à l'Université Laval
Marcel Junius, architecte
Georges Leahy, architecte
Michel Lessard, historien
Claire Lamarre, artiste
André Marier, O.Q. ex-conseiller municipal de l’arrondissement de la Cité, couvrant la
colline parlementaire.
Claire Morin, Galerie Estampes Plus
Gilles Tremblay, architecte
Linda Verge, Galerie Linda Verge
La fresque BMO de l’édifice Marie-Guyart : le mauvais cadeau au mauvais endroit
Une coalition demande de revoir le concept du cadeau de la BMO pour le 400e de Québec
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