Pauvre Québec

Québec 2008 - 400e anniversaire de la fondation du Canada?...


Je repense à ce que disait récemment le Premier ministre du Québec: « Nous sommes tous des immigrants ». Une telle affirmation n’a aucun sens, mais elle traduit un malaise qui est très profond. Elle est le signe que nous ne nous reconnaissons pas d’identité. C’est ce même malaise que traduisait le spectacle d’ouverture des Fêtes de Québec le 31 décembre dernier Un grand spectacle, mais un spectacle sans âme. Comme si ce n’était rien ces quatre cents ans qui se sont passés depuis la fondation de Québec. Comme si ces quatre cents ans d’histoire n’avaient aucun sens, n’avaient été vécus par personne. Comme si nous n’étions rien, n’avions rien vécu comme peuple. Les gens étaient là pourtant. Ils ont répondu à l’appel, mais personne n’a interprété ce qui se passait, ce que signifient ces quatre siècles d’histoire, cette présence du peuple québécois en Amérique, dans le monde.
Ma conviction, c’est que le Québec existe, le peuple québécois existe, mais malheureusement nos hommes et nos femmes politiques, nos personnes publiques n’ont pas l’air de s’en apercevoir, n’expriment pas ce que les Québécois vivent, n’assument pas l’identité québécoise. Ils vivent quelque part dans les nuages, en marge de la réalité.
Paul-Émile Roy


Laissez un commentaire



1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    7 janvier 2008

    Pauvres nous autres, Monsieur Roy...
    LE PQ et le BQ laissent croire ENCORE qu'ils vont faire l'indépendance du Québec en parlant TOUT SIMPLEMENT pas. Pire encore: ils font accroire aux gens qu'ils sont des indépendantistes, alors qu'ils sont tout simplement des confédéralistes déguisés à la Mario Dumont. Encore pire, certains intervenants sur Vigile croient qu'en essayant de transformer le PQ de l'intérieur, ils arriveront plus facilement au but. Certaines publications ou journaux à saveur indépendantiste versent dans le même travers. Ils pestent contre les agissement de ce parti moribond mais n'ont pas le courage de le quitter. A cause de la structure. Une structure que l'on ne contrôle plus, à quoi ça sert?
    Tant et aussi longtemps que l'on aura pas fait le ménage dans notre vocabulaire et que les indépendantistes ne se seront pas retrouvés dans un véritable parti dont le but est de faire l'indépendance du Québec, on n'avancera jamais.
    Il faudrait DIX courageux (ses) dans DIX comtés bien ciblés qui annoncent déjà qu'ils vont se présenter, lors du prochain scrutin, sous l'étiquette indépendantiste. Une telle initiative changerait toute la donne. Et je connais des petits députés péquistes pantouflards qui se trouveraient bien coinçés
    Il vaudrait mieux avoir 10 députés qui parlent constamment de l'indépendance du Québec à l'Assemblée nationale que les 35 carpes muettes du PQ qui se positionnent uniquement en vue de se faire élire la prochaine fois, tout en cachant encore l'option. Vous n'êtes pas écœurés d'un tel manège. Pauvres nous autres!
    Où sont les braves qui sont prêts à foncer? A S'UNIR sous une bannière ou à travailler comme un général qui monte au front et qui n'a pas peur des combats extrêmes?
    Joseph