Dans son livre « War Made Easy » (en français « La guerre rendue facile ») et dans son film documentaire portant le même titre, le journaliste américain Norman Solomon analyse comment des guerres sont déclenchées et dirigées par le gouvernement des États-Unis et leurs tireurs de ficelles et cela toujours selon le même procédé : Un pays émergeant, géographiquement et politiquement important, est déclaré « pays cible ». Au travers des médias et des politiques synchronisés, le pays cible est diffamé et diabolisé comme représentant un danger imprévisible pour l’humanité.
Après avoir mis la population mondiale en émoi et l’avoir préparée à une guerre contre le pays cible, on justifie l’entrée en guerre au moyen d’un mensonge ou bien d’une « opération sous faux pavillon ». Un jour, l’opinion publique apprend quand même que l’opération militaire était basée sur un mensonge. Alors pour la première fois viennent des critiques de la part des médias également. Mais pour les milliers de morts, c’est déjà trop tard, explique Norman Solomon C’est exactement selon ce procédé que se sont passées la guerre en Irak en 2003 et l’intervention militaire en Libye en 2011, pour ne citer que deux exemples : Les chefs d’Etats de la Libye et de l’Irak, Mouammar Kadhafi et Saddam Hussein, ont été systématiquement diffamés et diabolisés comme étant des dangers imprévisibles, afin qu’une entrée en guerre puisse être justifiée. Et cela est arrivé au moyen de campagnes médiatiques constantes et ciblées.
Il semblerait maintenant que depuis quelque temps un autre chef d’Etat subisse le même sort, ce qui signifierait qu’une autre guerre est en marche et que la population doit être durablement mise en émoi. Et de nouveau, cela se passe selon le même procédé.
A ce sujet, jetons un coup d’œil sur l’édition online du quotidien allemand « DIE WELT » du 18 octobre de cette année : La stratégie du président russe Vladimir Poutine, qui a ordonné des attaques aériennes contre des positions de l’Etat Islamique, y est diffamée avec beaucoup d’insistance comme étant « la pire des pires ». Poutine serait un incendiaire déguisé en pompier et l’Europe serait spectatrice, affirme « DIE WELT ».
Cela ne ressemblerait-il pas à la propagande de guerre de l’époque contre Saddam Hussein et Kadhafi ? Mais y a-t-il vraiment une raison de poser dès le début un verdict sur les attaques aériennes russes sur les positions de l’EI et d’autres groupes de rebelles ? Après tout la Russie s’en tient au droit international et bombarde les positions de l’EI en Syrie sur la demande du président syrien Bachar al-Assad.
Le droit international permet l’utilisation de la violence sur le territoire d’un Etat étranger sous trois conditions : 1. sur décision du conseil de sécurité de l’ONU, 2. comme auto-défense, et 3. sur la demande des autorités de ce pays. De l’autre côté, la coalition dirigée par les Etats-Unis n’est aucunement jugée. Celle-ci entreprend des attaques aériennes contre des positions de l’EI en Syrie depuis plus d’un an, et cela à l’encontre du droit international, c’est-à-dire sans décision du conseil de sécurité de l’ONU et sans concertation avec les autorités syriennes.
L’intervention de la Russie contre la milice terroriste brutale EI ne peut pas étonner pour autant, puisque la coalition anti-EI dirigé par les USA n’a pas remporté le moindre succès. Klagemauer.tv a parlé de cela dans les émissions du 8 septembre et du 3 octobre de cette année. Mais continuons à regarder ce qu’on a encore pu lire dans « DIE WELT » : « DIE WELT » prétend en outre – pronostiquant, sans attendre d’abord le résultat – que l’intervention de la Russie n’atténuera pas la crise des réfugiés syriens et que le nombre des victimes parmi la population civile s’accroîtra et ne diminuera pas. Mais sur quoi s’appuie cette affirmation ? Le 30 septembre, le ministère de la Défense russe a émis un point de vue totalement différent : Les troupes d’intervention russes ont des avantages décisifs en ce qui concerne la précision de tir et par conséquent la sécurité pour la population civile. Toutes les attaques aériennes contre les positions de l’EI en Syrie sont lancées après concertation sur le trafic aérien et après une précision des données par l’état-major de l’armée syrienne. Car contrairement aux interventions américaines il y a, pour les interventions russes, une collaboration étroite avec l’armée syrienne.
En ce qui concerne le nombre des victimes de la population civile, « DIE WELT », s’il s’en était vraiment préoccupé, aurait eu toutes les raisons d’indiquer les méthodes extrêmement douteuses des Américains avec leur très grand pourcentage de victimes civiles.
Ainsi par exemple on peut voir dans une étude de 2014 de l’organisation des droits de l’homme britannique Reprieve, que depuis 2004 dans leur guerre de drones soi-disant contre des chefs terroristes, les Etats-Unis ont tué 1 147 civils, dont beaucoup de femmes et d’enfants. Les civils représenteraient bien 96% des personnes tuées par des drones américains ! Ce point ne serait-il pas un exemple où on pourrait différencier le journalisme objectif et scrupuleux de la propagande de guerre virulente ? « DIE WELT » continue dans son article publié le 18 octobre avec son même style virulent qui déforme l’information. Le message aux Européens est clair, je cite : « Les Européens doivent se rendre compte de l’intention de Poutine, avant qu’il ne soit trop tard » - car Poutine suivrait une stratégie d’agression dont le but principal serait un affaiblissement de l’Europe.
Tout comme on fait endosser à la Russie les victimes civiles que les forces armées américaines ont causées en grand nombre, on l’accuse d’une stratégie prétendument agressive. Mais cette stratégie reflète exactement, comme on peut le prouver, la stratégie des impérialistes américains : affaiblir l’Europe en faveur de la prédominance des USA. Nous avons déjà parlé de ce sujet dans notre documentaire « La guerre par instrumentalisation ». Pour finir, on pourrait vouloir retracer l’origine de cet article de propagande de guerre tellement manifeste. L’article, qui a été traduit en allemand, est de la plume de Bernard-Henri Lévy, journaliste français, essayiste et cofondateur de la « Nouvelle Philosophie »… La « Süddeutsche Zeitung » du 9 novembre 2011 apporte la lumière sur les mobiles et les motivations de Lévy.
Dans son livre « La Guerre sans l’aimer » publié en novembre 2011, Lévy décrit le rôle de la France dans la guerre en Libye. Lévy a écrit comment la France a abondamment approvisionné en armes les rebelles libyens et comment elle a même engagé – contrairement à la version officielle - des forces armées spéciales en Libye. La « Süddeutsche Zeitung » l’a commenté comme suit : En coulisse Lévy faisait du travail de lobby sous le président français d’alors Nicolas Sarkozy en faveur de l’intervention dans la guerre.
En Libye le philosophe serait devenu le commandant en chef, le porte-parole de la révolte, qui a poussé « l’Occident en guerre contre Kadhafi » Une autre trace derrière cet article du quotidien « DIE WELT » fait référence au « Project Syndicate », qui possède le copyright de l’article. Selon ses propres indications, le « Project Syndicate » serait une organisation à but non lucratif dont le siège est à Prague, et où plus que 500 journaux et magazines de 150 pays sont fusionnés avec un tirage total de presque 70 millions d’exemplaires. Comme nous le voyons sur l’image, plus de 300 millions de personnes seraient ainsi atteintes par ces publications.
Selon ses propres indications, l’organisation serait financée par les contributions de ses membres dans les pays industrialisés et par des dons provenant de fondations privées, dont le « Open Society Institute » de George Soros, qui est un multimilliardaire américain. Celui-ci a de plus la réputation d’être un « globaliste de haut rang » et avec son réseau de fondations dans le monde entier, il finance de nombreux groupes qui font avancer la dissolution des Etats souverains et l’établissement d’un « nouvel ordre mondial ». Ceci a été présenté dans diverses émissions sur Klagemauer.tv.
Les intentions des tireurs de ficelles globalistes et de leur propagande de guerre se profilent de plus en plus clairement. Venez donc nous aider à démasquer à temps la propagande mensongère et dans ce but propagez nos émissions. Merci beaucoup.
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