La Tour de Babel de la mondialisation

Tribune libre

En lisant l'article récent du journaliste français Philippe Grasset intitulé "Chronique du 19 courant… Leur Fin des Temps", article qui, entre autres, aborde l'affaire de la fin du calendrier Maya, j'ai immédiatement souscrit à cette affirmation de monsieur Grasset:
"Ainsi arrive-t-on à se détacher de la question dite des “Mayas-2012” pour en venir à la seule question qui, finalement, doit nous passionner : l’attitude du Système vis-à-vis de l’affaire Mayas-2012 et, au-delà, la façon dont le Système, finalement, a relayé l’engouement planétaire pour cette affaire."
http://www.dedefensa.org/article-chronique_du_19_courant_leur_fin_des_temps_19_12_2012.html
Il y a effectivement un genre de triomphalisme dans les médias-système parce qu'évidemment, il n'y a pas eu et il n'y aura pas de fin du monde le 21 décembre 2012.
J'avais noté déjà que les journalistes au service du Système dans les médias mainstream étaient complètement imbriqués dans le dit Système, se considérant même comme membres de l'élite. Il est vrai que certains de ces journalistes vont chercher des salaires bien au-dessus de la moyenne des citoyens ordinaires. De plus, ils sont souvent appelés par leur métier à fréquenter des personnalités du monde de la politique, des affaires et de la finance, autrement dit, le fameux gratin, l'élite décisionnelle.
C'est cette élite qui est derrière ce qu'on appelle la mondialisation, phénomène qui a cours depuis presque trois décennies. C'est aussi au nom de cette mondialisation que des manufactures ont été délocalisées, des emplois ont été ainsi perdus, que l'immigration s'est accélérée en Occident au point de devenir dans certains pays un facteur de remplacement de la population d'origine.
Dans tout cela, l'identité du citoyen est réduite à celle de producteur-consommateur. En résumé, la mondialisation est un peu comme une nouvelle Tour de Babel.
Les peuples et toute cette belle diversité identitaire qui faisaient la richesse de l’humanité sont choses du passé.
On ne peut revenir en arrière. D’ailleurs, comment voulez-vous changer ce projet de mondialisation alors que ce sont les gens les plus puissants et les plus influents de la planète qui sont derrière ?

Et comme dans l’histoire de la Tour de Babel, la mondialisation ne peut être vaincue ou renversée par les seules forces humaines. C’est une autre chose que la mondialisation a en commun avec la Tour de Babel.
C’est un peu la raison du triomphalisme que l’on voit dans les médias-système de l’élite par rapport à la fin du calendrier maya parce qu'évidemment, il n'y a pas eu de fin du monde (et surtout pour eux, il n'y a pas eu de fin de la mondialisation qui tient lieu, on pourrait dire, de religion pour cette élite).
Car cette élite sait que son projet de mondialisation est inarrêtable, sauf par une intervention surnaturelle quelconque, un peu comme dans l’histoire de la Tour de Babel.
Si l'on lit entre les lignes, il y a, dans ce triomphalisme béat de l'élite par rapport au fait qu'après le 21 décembre, c'est toujours le "business as usual", cette admission d'une crainte qu'un événement surnaturel vienne mettre fin au party.


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    22 décembre 2012

    Monsieur Méthé,
    Merci pour votre commentaire.
    Pour ma part, je crois que la mondialisation est en elle-même une nouvelle tour de Babel parce qu'elle est basée sur l'oubli de l'être, oubli qui inclut l'oubli de notre identité propre.
    L'argent a pris le pas sur l'être; ainsi le monde est uniformisé par toute la place qu'a pris l'argent.
    Comme vous dites, c'est vrai qu'il y a de nos jours différentes langues et différentes ethnies. Sauf que la mondialisation a pour effet de dissimuler ces différences en n'en tenant pas compte, en imposant l'anglais comme langue internationale et en considérant l'être humain comme rien de plus qu'une "ressource humaine".

  • Archives de Vigile Répondre

    22 décembre 2012

    Je dirais que la mondialisation c'est un anti-Babel. Avant que Dieu ne jette la confusion entre les hommes en créant des obstacles à la communication par la multiplication des langues, l'humanité était une : une seule langue, une seule culture, une seule façon de voir et de faire les choses.
    Une certaine élite mondiale aujourd'hui tente de recréer une nouvelle humanité première mouture : une seule langue, un seul marché, une seule esthétique et ainsi de suite. Cela est plus facile pour vendre des produits standardisés, insipides, inodores et sans saveur. Il y en a qui accumulent des fortunes de cette façon.
    Mais à suivre l'actualité mondiale on a l'impression que nous sommes rendus à la fin d'un cycle. La main mise des Wasps sur le monde semble bien tirer à sa fin. C'est ici que nous rejoignons la prévision du calendrier maya. Pure coincidence, bien sûr, mais le symbolisme est très prenant.