Les chasse-primes et les groupes mafieux ont conditionné son gouvernement

Le chantage permanent de Jean Charest

Un mercenaire de la politique à la solde de l’imposture fédéraliste

Tribune libre

« On ne perd pas si facilement une longue habitude surtout lorsqu’elle est vicieuse. » François Beaulieu (extrait de Pacte et complot)
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Le vrai problème ne réside pas en ce que Jean Charest n’ait pas la capacité de démissionner et déclencher de nouvelles élections afin que l’électorat puisse sanctionner son gouvernement et son organisation politique corrompue (PLQ) ; le problème réel consiste en ce qu’il n’a aucune volonté de le faire en raison du contrôle qu’exercent les groupes d’intérêts pro-fédéralistes et anti-québécois. En effet, et sans aucun doute, derrière son gouvernement se trouvent des groupes puissants formant des cartels, lesquels grâce à la spéculation sur la Dette publique, la surfacturation des coûts des infrastructures…, veulent continuer à dénationaliser l’État québécois afin de le rendre impuissant face à la mainmise de leurs positions privilégiées, préservant ainsi leurs intérêts oligarchiques. Cet état de domination contre les intérêts collectifs est une nouvelle défaite citoyenne, un échec des conquêtes sociales, un recul de la démocratie et des droits fondamentaux.

Dans cet état de putréfaction politique et collusions mafieuses, la cheffe du PQ et de l’opposition officielle à l’Assemblée Nationale, Mme Pauline Marois, a courageusement dénoncé, comme elle le fait depuis longtemps, que « L'Unité anti-collusion a découvert après enquête une industrie –le secteur de la construction-- massivement infiltrée par le crime organisé, où les entreprises s'entendent entre elles pour gonfler les coûts des contrats publics, parfois avec la complicité de fonctionnaires, tout en finançant les partis politiques afin d'accroître leur influence (…). Il –Jean Charest-- protège le Parti libéral, et en protégeant le Parti libéral, M. Charest protège la mafia, il protège le crime organisé (…). Si nous étions aux États-Unis, j'aurais la possibilité de déposer une procédure d'impeachment contre le premier ministre. Et je suis convaincue qu'il devrait quitter sa fonction d'ici quelques semaines »(1).
En sommes, les conséquences de toute cette trame d’intérêts mafieux, de pillages des ressources fiscales et naturelles par des groupes économico-financiers contraires au peuple canadien-français, feront que le Québec rétrocédera aux années trente. En d’autres mots, Jean Charest est ce « politicien mercenaire » qui a conquis le Pouvoir pour rendre l’immense patrimoine économique des Québécois aux groupes d’intérêts qui l’ont amené au sommet de l’État. Ainsi, ce transfuge du PCC au PLQ et premier ministre du Québec depuis 2003, par l’imposture qui le caractérise, est le personnage idéal pour faire le travail sale qu’attendent les corsaires des ressources économiques et des finances publiques, comme le prévoient Conrad Black et ses complices au PCC.
C’est ainsi que le saccage des ressources financières et fiscales des organismes publics est un autre cas de détournement des avoirs collectifs, d’une série de corruptions institutionnalisées ; etc., faisant que le nationalisme québécois n’arrive pas à vaincre les multiples obstacles politiques, juridiques, économiques et financiers jalonnés depuis la Conquête de 1760, laquelle fut « concrétisée » juridiquement et imposée par la Constitution colonialiste de 1867.
Dans ce conteste de colonisation et de sanctions juridiques arbitraires, Alexis Gagné-LeBrun l’a bien reflété dans son article publié le 28 avril 2008 au journal le Soleil : « (…). Les indépendantistes édictent des règles démocratiques et les respectent. Les fédéralistes savent bien qu’ils ne peuvent les respecter, car ils perdraient alors la partie. Ils ont perdu au niveau des arguments, la seule chose qui leur reste, c’est l’argent, la publicité et leur influence entre petits amis. Dégoûtant ! »(2).
À l’article Choisir - le PQ ou la mafia institutionnalisée , me référant directement au gouvernement de Jean Charest, j’emprunte le qualificatif de mafia institutionnalisée visant à dénoncer publiquement la corruption caractérisée par cette horde de mercenaires politiques qui sont organisés pour dénationaliser le plus possible l’État québécois. Qui peut douter aujourd’hui que Jean Charest soit le personnage clef, le plus efficient et discipliné pour faire le travail commandé par les groupes d’intérêts anti-Canadiens français.
En ce sens, voici une autre ingénierie politico-économico-financière faisant perdre le contrôle du territoire national à travers l’expropriation illégale consentie par le gouvernement de Jean Charest allant contre le secteur agricole québécois et par conséquent, contre l’ensemble de l’économie du Québec, ce qui confirme une fois de plus le travail de ce personnage pervers : « Une requête en nullité pilotée par l’avocat Guy Bertrand vient d’être déposée au nom des propriétaires agricoles et forestiers. Mais le temps presse pour ces citoyens car Ultramar aura le droit de procéder à la construction de son oléoduc d’ici quelques semaines, en septembre. Déjà, une vingtaine d’avis d’expropriation ont été envoyés à des propriétaires ciblés. »(3)
Cette expropriation vise en effet la fragmentation d’un corridor agricole stratégique de plus de 270 km de long, susceptible de rompre l’équilibre d’une zone de haute valeur écologique, favorisant ainsi une société pétrolière qui ne fait que décapitaliser l’économie du Québec en raison des prix oligopolistiques qu’elle pratique. Ce qui explique que la politique des prix appliquée par le secteur pétrolier au Québec n’est que le résultat d’être soumis à un système d’oligopole découlant de la dépendance politique du Québec envers le régime fédéral qui contrôle la fiscalité des prix énergétiques au niveau pancanadien, en connivence avec un gouvernement anti-québécois comme l’est le PLQ de Jean Charest.
En définitive, le chantage permanent qu’exerce Jean Charest contre la majorité des Canadiens français, pour les rendre vulnérables et dépendants des politiques socioéconomiques et des lois arbitraires contraires à leurs intérêts collectifs, est l’objectif principal depuis qu’il contrôle le PLQ en connivence avec la trame mafieuse d’intérêts exclusifs et décapitalisants pour l’État québécois, provocant une spirale de corruption institutionnalisée et de politiques socioéconomiques anti-démocratiques.
Toutefois, il y a un nouveau plan stratégique pour continuer le chantage politique, la dénationalisation de l’État québécois et la décapitalisation de celui-ci : le projet de François Legault et des groupes d’intérêts infiltrés aujourd’hui dans l’ADQ ( Claude Garcia entre autres, que Jean Charest avait nommé à la CDPQ en 2004, provocant une perte de 40 000 millions de $ ) ainsi que ceux qui font partie de la trame de Jean Charest qui continueront à vouloir sauvegarder leurs privilèges exclusifs en changeant de camp politique.
Jean-Louis Pérez-Martel
Vive le Québec libre de caciques, de tricheurs et mercenaires de la politique, de traîtres, chasse-primes et de pilleurs des ressources fiscales et naturelles.
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1. On peut avoir plus d’information en consultant l’article Marois réclame le départ de Charest, accusé de protéger la mafia
http://www.vigile.net/Marois-reclame-le-depart-de
2. Pour plus de détails, lire l'article d'Alexis Gagné LeBrun intitulé La tricherie : voler une élection, un référendum...
3. Afin de connaître les imbrications de cette affaire, consulter l'article Pipeline d’Ultramar Lévis-Montréal : les expropriations contestées
http://lapresseaffaires.cyberpresse...


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 septembre 2011

    Monsieur Perez
    Lorsque vous avez mentionné le mot canadien-français, au début de votre article, j'ai cessé de lire votre texte. Vous m'avez ramené 50 ans en arrière! Nous sommes devenus des Québécois et c'est en avant qu'il faut regarder maintenant; l'époque de Sir Wilfrid Laurier, c'est loin en arrière!
    André Gignac 18/9/11

  • Stefan Allinger Répondre

    18 septembre 2011

    Je suis daccord avec beaucoup de vos arguments mais votre recours au terme canadiens-français me désole.
    Jean-Charest n'est pas anti-canadiens-français il est anti-indépendantiste-québécois. Il est probablement fière d'être un canadien-français.
    Si les québécois deviennent des canadiens-français après s'en être débarassé on aura reculé.
    Stefan Allinger