«Le cinquième pouvoir»

«Le peuple» : le grand absent de notre système démocratique

Tribune libre

«LE CINQUIÈME POUVOIR»
«Le peuple» : le grand absent de notre système démocratique
«Il y a un grand absent dans notre système démocratique actuel et c'est «le peuple ». - Il nous faut créer une «instance citoyenne» habilitée à gérer tout ce qui dépasse les compétences gouvernementales si nous voulons être capables de lui octroyer un véritable pouvoir. Une telle instance devrait être enchâssée dans une constitution»
Face à une situation causée par les multiples dérives éthiques, gouvernementales, une question m’a particulièrement frappée : il manque définitivement un joueur dans l’arène politique et démocratique et c’est «le citoyen».
Cela n’a rien de bien étonnant dans une culture politique archaïque coloniale et féodale comme la nôtre, où le rôle des citoyens est réduit à celui de «sujets» de sa Majesté et non d’acteurs de leur propre société.
Historiquement, nous avons donc constamment été habitués à nous en remettre aux autorités pour régler nos problèmes. C’est sans doute-là le propre d’une société perpétuellement infantilisée.
Or,
«Autant le Québec ne devrait être soumis à l’autorité de la monarchie canadienne, autant les citoyens ne devraient être réduits à des sujets dociles du gouvernement.»
« Le peuple.. Souverain ou pas ? »
Remettons bien les choses à leur place, c’est le peuple qui normalement est «souverain» dans une république, et les élus, qui sont en principe les «serviteurs» de l’État. Ce qui n’est évidemment pas le cas dans les monarchies, où ce sont les souverains qui sont… «Souverains»…
L’instance manquante...
Il existe un certain nombre d’instances du pouvoir dans notre démocratie. - Nommément, le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif, le pouvoir judiciaire, et même, un «quatrième pouvoir», doté lui aussi, de beaucoup de moyens : le pouvoir «médiatique». Mais il n’existe pas de véritable «pouvoir citoyen» institutionnalisé et dûment représenté. Une instance démocratique que l’on pourrait qualifier de «CINQUIÈME POUVOIR». Alors qu’il constitue en principe la base même de la société, pour ne pas dire «l’autorité suprême». - Une autorité qui, vous en conviendrez, ne jouit actuellement guère d’autres droits et de pouvoirs que celui de voter une fois aux 4 ans ; réduisant par là même notre démocratie à un changement de dictature aux 4 ans ; alors que nombres de décisions cruciales et déterminantes se prennent tous les jours et ne figuraient même pas dans les programmes des partis politiques.
On dit que la politique a horreur du vide, mais il existe pourtant un «très grand» déficit démocratique et un très grand absent de notre système actuel et c'est : «le peuple». - Une situation par ailleurs fort regrettable pour ne pas dire dangereuse, puisque les circonstances nous démontrent un peu plus tous les jours, ô combien la classe politique et les gouvernements ne sont souvent pas dignes de confiance et combien cela commanderait une surveillance beaucoup plus serrée.
Si les partis politiques ne représentent plus que leurs intérêts, qui représentera les intérêts du peuple ?

La revendication citoyenne d’une commission d’enquête publique sur la corruption dans la construction et le financement du Parti libéral est une preuve flagrante de l’opposition gouvernementale au verdict citoyen, puisqu’il y existe un consensus de plus «80%» de la population dans la société à ce sujet. Le gouvernement trahit donc tous les jours la volonté populaire, sans craintes de qui que ce soit, et sans qu’aucune instance au dessus de lui ne puisse venir le sanctionner. Ni une constitution, ni une instance citoyenne. - La situation confirmant bel et bien que nous sommes en plein régime monarchique.

Sans «instance citoyenne» nous sommes donc à la foi trahis et impuissants face à des gouvernements et des partis politiques qui en principe, doivent se faire «les représentants du peuple» et qui ne sont souvent guère plus que les représentants «d’eux-mêmes», puisque bien des partis politiques ont désormais calqué leur model de fonctionnement sur celui des entreprises et ne défendent sans cesse que leurs propres intérêts. D’où d’ailleurs, tout ce sentiment de confusion, de cynisme et d’aliénation politique qui accable actuellement le Québec.
La création d’une telle «instance citoyenne» en tant que chien de garde du gouvernement, apparaît donc d’une grande nécessité, si nous voulons être capables de lui octroyer un véritable pouvoir. - Une telle instance devant donc être enchâssée dans une constitution républicaine comme toutes les autres instances normales des pouvoirs des sociétés évoluées.
Ainsi, nous nous retrouverions donc avec les pouvoirs suivants : un pouvoir législatif, un pouvoir exécutif, un pouvoir judiciaire, un pouvoir médiatique et bien évidemment, un cinquième pouvoir, le pouvoir «citoyen» dont il est naturellement question ici.
Un pouvoir citoyen, chargé lui, de gérer tout ce que les partis politiques ou les gouvernements ne peuvent, ni ne devraient gérer ; ou, lorsque la société en flagrante contradiction avec les décisions ou les orientations gouvernementales.
Un pouvoir citoyen capable de reprendre en charge certains dossiers gouvernementaux lorsque l’instance politique, administrative ou législative deviennent trop en conflits d’intérêts pour procéder ; comme c’est le cas aujourd’hui dans la commission d’enquête sur la corruption ; ou lorsque l’opinion publique estime que le gouvernement devient indigne de gouverner, trahit les citoyens; a perdu la confiance populaire ou devient trop corrompu. – Ici encore, les exemples nous font constater les limites de l’instance politique qui ne se congédiera pas elle-même et ne se sanctionnera pas elle-même, si ce n’est qu’en apparence ou pour amortir le choc, comme dans le cas l’Opération marteau, de la Commission Bastarache ou du congédiement de Tony Tomassi.

Pour un véritable «pouvoir de l’opinion publique»
À ce titre, constitutionnellement parlant, il serait des plus intéressants qu'une constitution comporte de véritables sanctions contre une mauvaise gouvernance ; cela protègerait les premiers concernés, c'est-à-dire, nous, les citoyens. - Des citoyens qui, comme vous le savez, auraient grandement intérêt à se doter d’une constitution républicaine créant, affirmant et confortant tous leurs nouveaux pouvoirs tels que : le pouvoir d’appeler à des référendums sur des grandes décisions, le pouvoir de réformer la loi électorale, le pouvoir de destituer des gouvernements abusifs, le pouvoir de rappeler des députés corrompus, le pouvoir d’appeler à des élections lorsque nécessaire, le pouvoir d’appeler un vote de confiance, le pouvoir de faire adopter une constitution, le pouvoir de voter pour le chef du gouvernement, le pouvoir de proclamation de l’indépendance, le pouvoir d’exiger une enquête publique etc. - Bref, un véritable pouvoir et une véritable instance de l’opinion publique et de la volonté populaire.
Quand le gouvernement devient juge et partie

Car en y réfléchissant un peu, on s'aperçoit rapidement des limites intrinsèques et de la désuétude du système démocratique et de gouvernance actuelle. - Il est bien rare que des gouvernements ou des députés se congédient eux-mêmes, redécoupent la carte électorale de manière équitable, luttent contre le système qui les a mis en place, se votent des baisses de salaires ou remettent en question leur pension à vie obtenue au bout de deux mandats. – De même, il saute aux yeux que les gouvernements et les partis politiques sont en bien trop grands conflits d’intérêts pour être capables de modifier équitablement la loi électorale et qu’une instance citoyenne serait beaucoup mieux habilitée à le faire.
Si les partis politiques à leur face même ne peuvent ni ne doivent arbitrer, piloter ou gouverner certains dossiers, il faut alors décrire dans une constitution républicaine quels sont les secteurs où une telle instance citoyenne serait habilitée à le faire.
On ressent déjà beaucoup d'excitation à la perspective d’une sérieuse réforme des systèmes démocratique et politique ainsi dotés d'une constitution républicaine et d'un nouveau pouvoir entièrement citoyen ayant comme objectif d’équilibrer et de parfaire l'architecture de notre démocratie.
Avec l’évolution des choses, les pouvoirs politique, exécutif, judiciaire et médiatiques ne suffisent plus à la tâche. Il nous faut mettre en oeuvre le «pouvoir citoyen». - Dans les circonstances actuelles de manque d’éthique et de corruption généralisées, ce n’est pas un rêve, c’est une impérative nécessité.

______________________
Christian Montmarquette
Montréal / 13 mai 2010
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Articles traitant du même sujet :
DESTITUTION DU GOUVERNEMENT CHAREST :
«Les organisations politiques, syndicales et populaires doivent initier une mobilisation générale afin de destituer le gouvernement et provoquer de nouvelles élections.»
http://www.vigile.net/Les-organisations-populaires

* * *
LA RÉVOLUTION DÉMOCRATIQUE :
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«80 %» des québécois réclament toujours la tenue d’une enquête publique :

«SORTIE D’AMIR KHADIR DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE»
- UNE ACTION À CONSIDÉRER :
http://www.vigile.net/Une-sortie-d-Amir-Khadir
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Le cinquième pouvoir / Ignatio Ramonet :
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10 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2010

    C'est un texte très intéressant. Le monde des affaires se prévaut du «droit» souverain pour décider des orientations de notre économie et imposer sa volonté à l'État. Les quatre pouvoirs, pour utiliser les termes de M. Montmarquette, ne contestent pas cette souveraineté dont se prévaut le monde des affaires parce que celui-ci est présentement le propriétaire dans son ensemble de l'économie et que d'une manière ou de l'autre ces pouvoirs lui appartiennent ou lui sont redevables.
    Comme M. Montmarquette l'évoque si bien, nous vivons dans ce qui ressemble étrangement à un régime monarchique dont le roi est élu périodiquement et, j'ajouterais dont les seigneurs féodaux sont les monopoles. Ils asservissent toute la société à leurs besoins et loin d'édifier une économie nationale ils la détruisent peu importe les coûts d'ordres sociaux, humains ou environnementaux, selon leur propre vision de la démocratie. Eux les seigneurs et nous les serfs.
    Il est bien évident que les institutions politiques doivent changer et le peuple doit être investi du pouvoir souverain de décider pour lui-même de tout ce qui le concerne. Ce système actuel établi il y a des siècles pour satisfaire les besoins des bâtisseurs coloniaux ne peut pas solutionner les problèmes auxquels la société a à faire face aujourd'hui.
    Il me semble que les candidats ne devraient plus être imposés mais plutôt désignés par le peuple dans une première sélection. Le choix des candidats comme monopole des partis politiques, ça ne fait pas très démocratique. Tous ont le droit d'élire et d'être élu et ce droit doit être facilité. Ainsi, le peuple choisirait parmi les politiciens, membre ou non d'un parti, ceux qu'il juge le plus méritant et près des intérêts du peuple. Je ne connais pas de réponses définitives mais la souveraineté du peuple doit certainement être enchâssé dans la constitution.
    Bref, bravo pour ce texte!

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2010

    À titre de républicaine, je salue sans réserve le texte de Christian Montmarquette, je le commenterai, sans doute, plus en détail ultérieurement.
    Toutefois le questionnement de Frédéric Picard, pour qui j'ai aussi énormément de respect, m'incite à répondre dans l'urgence.
    Frédéric, l'heure n'est plus au débat gauche/droite mais bien au combat contre le régime impérialo-monarchhique et colonisteur du Dominion of Canada. En cela, force nous est d'admettre que ce régime, incrusté dans les mœurs politiques depuis la naissance de la confédération canadian, laisse en plan le citoyen en le réduisant à sa plus simple expression d'électeur votant à tous les quatre ans et de payeur de taxes. Pour le reste, comme le démontre le texte de Christian Montmarquette, le pouvoir-citoyen est inexistant. Comment expliquer qu'aucun parti politique au Québec ne dénonce ce régime qui fait la part belle, trop belle, aux privilèges, aux retours d'ascenseur, aux conflits d'intérêts ?
    Pour régler ce manquement à la démocratie la plus élémentaire, il est nécessaire que le peuple québécois se dote d'une Constitution républicaine donnant ainsi le pouvoir au peuple et non à une classe de « rois-nègres ».
    Je partage absolument les craintes de Frédéric Picard, à la crainte d'une dictature que je nommerais celle « des forts en gueule ». Pour éviter ce dérapage, il faudrait donc instituer un Conseil constitutionnel basé sur le modèle de nomination d'un jury appelé à trancher sur le sort d'un accusé lors d'un procès. Ainsi chacun des citoyens nommé à siéger au Conseil constitutionnel serait choisi dans la liste électorale et dont le mandat consiterait à veiller sur le respect de la Constitution et, du coup, à faire office de « chien de garde » auprès des instances gouvernementales.
    Évidemment, les modalités de mise en oeuvre d'un tel Conseil-citoyen reste à définir plus clairement.
    Danièle Fortin

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    14 mai 2010

    @ M. Christian Montmarquette:
    En effet, avec cet actuel gouvernement qui travaille presque ouvertement contre notre propre nation, ansi qu'avec ces élus qui une fois qu'ils ont leur bureau de député et parfois leur poste de ministre, oublient les besoins et aspirations des citoyens, on pourrait se dire que nous avons moins de droits, et de représentation auprès du pouvoir central, que la plèbe, à Rome.
    Par ailleurs, il y en a qui vous attaquent, votre parti (QS) et vous, comme étant des «communistes» (?); je ne suis pas familier avec toute l'oeuvre de Karl Marx, mais si j'ai bien compris ce que j'ai lu, le genre de société qu'il décrivait, n'a jamais existé encore, sur notre planète. En fait, on a surtout vu des dictateurs servir à leur propre sauce, une recette devenue dénaturée. On pense à Staline, entre autres.
    Mais purement au niveau idéologique, où se situe QS?
    Pour ceux qui veulent démoniser Karl Marx, j'aimerais dire qu'il a su démontrer que dans une société capitaliste, non seulement il est vrai que les riches ont tendance, avec le temps, à s'enrichir en paupérisant, disait-il, les moins nantis; mais il a pu le démontrer mathématiquement!

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2010

    Monsieur Picard,
    AUCUN DE CES : «syndicats, FRAPRU, ASSE, AFESH, Conseil des femmes, Equiterre, Greenpeace, Conseil de ci et de ça et autres de mes «soi-disant» amis...» ne figurent dans mon texte.
    À la limite, on pourrait presque dire que ces groupes-là sont mieux organisés que les citoyens pour se faire entendre.
    Il est question ici de «L'OPINION PUBLIQUE».
    Les groupes de pressions conservent leur droit de parole. Mais les gens qui les composent demeurent TOUS des citoyens à part entière ayant droit au chapitre.
    Mais, je pense surtout à des choses comme lorsque 80% du monde souhaitent une enquête publique et que le gouverenemnt ne représente plus le peuple de manière acceptable ; ou lorsque qu'il doit prendre des décisions sur la démocratie et qu'il est juge et partie.
    Ne me prêtez pas d'intensions partisanes, alors que je suis en pleine démarche de revalorisation du rôle du citoyen.
    Merci.

  • Frédéric Picard Répondre

    14 mai 2010

    Deux choses
    Si, vous voulez la démocratie directe, comme en Suisse, j'applaudit. Ammenez-en des référendums, des rappels, des consultations. Des Landsgemeinde, encore mieux. L'idéal serait un gros Landsgemeinde de 7 millions de personnes. Si faut le faire de façon électronique pour sauver des sous, allons-y gaiement !
    Mais si vous voulez créer une « instance citoyenne » ... pour prêter plus de pouvoir aux manifestants, aux syndicats, FRAPRU, ASSE, AFESH, Conseil des femmes, Equiterre, Greenpeace, Conseil de ci et de ça et autres de vos amis, là j'ai des réserves.
    Une dicature des groupes "Citoyens", non merci.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2010

    Merci à tous de vos appuis et commentaires.
    @ Monsieur Perez,
    Monsieur Perez, égal à lui-même, est toujours fortement enclin à démonisation. - Une constitution républicaine enchâssant clairement les droits et pouvoirs d'une instance citoyenne ne peut être réduit à un régime totalitaire communiste. - C'est complètement abusif d'affirmer une telle chose.
    @ Gébé Tremblay qui nous dit :
    Qu'«il ne peut logiquement existé (sic) un système démocratique dont le peuple est absent».
    Monsieur Tremblay joue sur les mots.
    Le peuple n'est évidemment pas COMPLÈTEMENT absent de la chose politique... Mais, ses pouvoirs, sa reconnaissance par l'État et sa capacité d'action est extrêmement limitée.
    Ce sont ces limites et cette absence qu'il faut combattre et repousser, afin de ne pas être réduit à gueuler dans la rue pour contester des décisions gouvernementales abusives dont il n'a JAMAIS été question en campagne électorale.
    Cela me fait toujours bien étrange de constater combien certains citoyens (même avisés politiquement) repoussent d'eux-mêmes la chance d'accéder à un peu plus de pouvoir.. et d’avoir un meilleur droit au chapitre en cours de mandat gouvernemental.
    CM

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    13 mai 2010

    Le projet démocratique destiné à faire du peuple le vrai protagoniste en empruntant la voie politique du « cinquième pouvoir » fut, pour un grand nombre de pays, le système étatique où la corruption, le saccage, l’extermination, le népotisme… étaient institutionnalisés à un niveau de perversité inimaginable, donnant comme résultat de ce « pouvoir prolétarien » : le Communisme.
    Pour bien connaître cette réalité irréfutable de ce qu’un tel pouvoir peut donner, consulter { Le Livre noir du communisme. Crimes, terreur, répression , ouvrage rédigé par un collectif d'universitaires, publié en 1997 par les Éditions Robert Laffont. Écrit pour marquer le quatre-vingtième anniversaire de la Révolution russe de 1917 , il entend dresser un bilan des victimes des « régimes se réclamant du marxisme-léninisme ».
    Bonne et patiente lecture.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2010

    "« Le peuple » : le grand absent de notre système démocratique"
    Sophisme.
    Démocratie= pouvoir du peuple.
    Il ne peut logiquement existé un système démocratique dont le peuple est absent.

  • Raymond Gauthier Répondre

    13 mai 2010

    Quelle bonne description, monsieur Montmarquette, vous faites là du régime dégradant et humiliant dans lequel nous, le peuple, nous nous trouvons ! La monarchie constitutionnelle qui nous maintient sous son aile tutélaire nous empêche de voler de nos propres ailes.
    Il faut s’arracher au plus vite de cette emprise écrasante avant qu’elle ne nous anéantisse et ne nous assimile pour soutenir sa majestueuse constitution.
    J’adhère à votre texte très « songé », documenté et convainquant (parce qu’il provient d’un convaincu) qui nous projette dans la perspective républicaine que notre prochaine Constitution à nous devra mettre en force (le pouvoir citoyen) pour donner au peuple la place qui lui revient en démocratie et renvoyer à leur place, à leur fonction, les serviteurs de la RES PUBLICA, ces mandataires des pouvoirs complémentaires (législatif, exécutif, judiciaire, médiatique).
    On voit bien où ça mène quand ce sont les « monarques » et leur armée de mercenaires qui nous mènent.
    Soyons nos propres maîtres chez-nous ! Donnons-nous donc la République citoyenne du Québec !
    Raymond Gauthier

  • Serge Charbonneau Répondre

    13 mai 2010

    Je suis totalement d'accord avec Monsieur Montmarquette.
    Il faut enchâsser dans notre future Constitution le pouvoir citoyen afin de garantir la démocratie qui est « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ».
    L'absence de la participation citoyenne aux décisions qui nous affectent est flagrante. La dépolitisation que nous vivons actuellement dans la plupart des pays "démocratiques" est aussi flagrante et elle est favorisée par ceux qui aiment bien avoir leurs seules deux mains sur le volant.
    Il faut nous éveiller collectivement et joindre nos forces pour obtenir le pouvoir qui nous revient dans une saine et véritable démocratie.
    Bravo pour votre texte, Monsieur Montmarquette.
    Serge Charbonneau
    Québec
    P.S.: Ignaciot Ramonet à qui on attribue l'idée du CINQUIÈME pouvoir est à la Grande Bibliothèque nationale et archives du Québec
    ( 475, boul. de Maisonneuve Est, Montréal, QC )
    Demain, 14 mai 2010 de 18:00 à 21:00
    Pour une conférence portant sur:
    LE MONOPOLE MÉDIATIQUE,
    Colonisateur d'imaginaires et exploiteur de consciences
    Il sera accompagné de Luis Britto Garcia, narrateur, essayiste et dramaturge
    Ignacio Ramonet, journaliste et ancien rédacteur en chef du Monde Diplomatique
    Cette conférence est gratuite
    Dommage que je sois à Québec.