Le français s'en va chez le "yâble"

Un triste constat

Tribune libre

Je demande à tous ceux qui trouvent une amélioration dans le français écrit ou parlé au Québec lèvent la main. Ce n'est guère mieux en France. Tenez-vous bien, lorsque j'ai visité le site internet des Éditions Larousse on y retrouve les mots: " email et newsletter ". Oui, oui, Larousse la pure! Un pavé dans la mare me direz-vous! Vous devinerez facilement que j'ai écrit à Larousse afin de savoir pourquoi on retrouve des anglicismes sur leur site. On m'a répondu ceci: " ah! vous savez, on y va avec l'usage ".

Non mais, c'est rendu que les gens de la rue dictent maintenant l'usage à l'élite intellectuelle. Est-ce le monde en l'envers ou bien je ne comprends plus rien? Croyez-moi, à chaque fois que j'ai l'occasion de rencontrer des citoyens Français dans le Vieux-Port de Québec ou dans le Vieux-Québec, je m'empresse de m'informer de la situation du français dans leur pays. Ils sont tristes, très tristes car les médias, ces rustres et démoralisateurs, abusent énormément d'une myriade de mots anglais pour s'imbiber d'un certain style ou snobisme. On ajoute que si on utilise que des mots français cela fait ringard et c'est mal vu. Ce malheureux constat, puisé à même des données probantes, est unanime chez tous les Français questionnés, le verbe fermente mal en France. À quoi ressemblera la qualité du français ici dans 5 ans? J'ai peur!

Les textos, le français parlé par les adolescents dans la rue et les courriels qui présentent une qualité égale à ce que l'on pourrait écrire à l'endos d'une serviette de table, malheureusement ne laissent pas présager un avenir glorieux de notre beau et magnifique français pourtant si riche. À mes yeux, c'est un immense feu rouge pour le progrès.


Laissez un commentaire



2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    11 août 2014

    La rue parle arabe dans les banlieues de France.
    L'usage de l'anglais sert à une certaine élite pour se démarquer de la rue. Une élite qui occupe les médiats écrits ou sonores et qui possède un grand nombre de maison d'édition, mais qui reste détachée de la France profonde pour penser Europe ou le Monde.
    Il n'y a pas de quoi pavoiser, ni de s'étonner.

  • Pierre Cloutier Répondre

    10 août 2014

    Nous vivons dans un monde anglo-saxon protestant et nous résistons comme nous pouvons. Les Irlandais, eux, ont perdu leur langue, mais sont devenus indépendants quand même. Quel destin nous attend-t-il? L'assimilation complète ou partielle? L'indépendance ou la dépendance?