Le porte-parole de la manif contre La Meute s'abstient de condamner la violence

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On sait maintenant que la violence loge à l'enseigne de la gauche immigrationniste, multiculturaliste et mondialiste

(Québec) Le porte-parole de la manifestation contre le racisme et contre La Meute regrette que des actes de violence aient retenu l'attention médiatique dimanche. Mais Pablo Roy-Rojas s'abstient de condamner les agissements d'un groupe de militants d'extrême gauche, dont plusieurs étaient masqués.
« Ce que je condamne, c'est la situation dans laquelle on est. Celle où il y a l'extrême droite qui est violente et dangereuse, et où la gauche, elle, doit répliquer. Certains groupes de gauche, et certaines personnes, sentent le besoin de répliquer de cette façon-là », a-t-il affirmé à La Presse lundi.
Les moyens utilisés par ce groupe pour manifester contre La Meute étaient-ils donc légitimes ? « On sait que les groupes qui gravitent autour de La Meute sont violents aussi. C'est le contexte politique actuel qu'il faut questionner. Que nous on se positionne, je ne vois pas la pertinence. »
Vous ne voulez pas condamner la violence ? lui a-t-on demandé. « Nous, on fait nos actions. D'autres personnes sentent le besoin de faire les leurs. Nous, on ne veut pas se positionner par rapport à ce que les autres personnes pensent être bien », a-t-il répondu.
Pablo Roy-Rojas a précisé que l'Action citoyenne contre la discrimination, un mouvement qui a été créé récemment et qui est derrière la manifestation, n'a pas appelé à la violence. « On appelait tout le monde à rester calme », a-t-il insisté. Il juge que le « rassemblement citoyen », parti de Place d'Youville pour se diriger vers l'Assemblée nationale, « s'est bien déroulé ». Le grabuge a été le fait d'un autre groupe de militants d'extrême gauche avec lequel il dit n'avoir aucun lien. Ils se sont rendus devant le stationnement du complexe G, le point de rendez-vous de La Meute. « Je ne connais pas qui sont ces gens », a-t-il insisté, reconnaissant par ailleurs que des participants à sa manifestation se sont également rendus sur place. « J'ai observé, un peu effrayé aussi », a-t-il précisé.
Selon lui, certains des militants masqués sont arrivés par autobus depuis Montréal et sont repartis en soirée. On a également vu sur place des banderoles d'un groupe créé à Québec le printemps dernier, la « Ligue anti-fascite et anti-raciste ». « On ne pouvait pas les empêcher de faire quoi que ce soit, nous, en tant qu'organisation citoyenne », a-t-il dit.
« Je crois qu'il fait évaluer le message qui a été envoyé par les deux groupes qui étaient en présence, les gens du Black Bloc (nom donné à un groupe ad hoc formé d'individus cagoulés et vêtus de noir, NDLR) et notre manifestation. Le message selon lequel le racisme et la xénophobie ne sont pas les bienvenus à Québec », a-t-il ajouté.
« Ébranlée » par la tournure des événements, Annabelle, une militante qui avait participé à la manifestation contre le racisme, disait à La Presse dimanche que l'opération était « un échec » en raison des événements violents. Et pour la Meute, qui a finalement pu manifester dans l'ordre, « c'est un succès » selon elle.
« Ce que je déplore, c'est qu'on n'ait pas eu, par la faute des événements, plus de couverture, a réagi Pablo Roy-Rojas. Évidemment, ça a détourné les caméras vers ce qui était plus, comment dire, étonnant. On n'a que parlé de violence et pas d'antiracisme, et ça je le déplore. Par contre, je ne crois pas que La Meute a gagné. Leur manifestation a eu lieu tard, personne ne les a vus et on en parle moins aussi. »
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