« …, si les leaders du Bloc et du PQ croyaient à ce qu’ils devraient croire, ils seraient sur les routes du Québec, pour expliquer ce que vous expliquez si bien… »* Nestor Turcotte
La cheffe du PQ et le leader du BQ n’auront pas d’autre choix que d’assumer patriotiquement de faire l’indépendance du Québec dans le plus bref délai possible. À cet effet, un compromis patriotique entre ces deux forces nationalistes activera une stratégie médiatique d’envergure revendiquant l’union des souverainistes hors du spectre politique néo-marxiste-multiculturel. Cette action radicale médiatico-politique se fera entre autre contre l’expansionnisme du multiculturalisme au Québec et sera le moyen révélant les conséquences néfastes produites par ce phénomène multiethnique pervers qui engendre la mosaïque multi-nationaliste. C’est précisément la raison d’être de la politique d’Ottawa soutenant la diversité ethnique à travers ce multiculturalisme qui se rétro-alimente pour générer sa propre synergie sociopolitique résolument pro-fédéraliste afin de renforcer le centralisme de la confédération canadienne. Celle-ci, incompatible avec les intérêts nationaux du Québec, le seul État au Canada ayant une majorité nationale spécifique et culturellement distincte qui refuse d’être soumise à la servitude imposée par ce régime fédéraliste divisionnaire, faisant que la fragmentation ethno-politique au Canada soit la force coercitive d’Ottawa pour quiconque voudrait contester son pouvoir.
Il s’agit donc d’un dualisme qui se situe bien au-delà d’une affaire de chicanes politiques, une véritable concurrence ayant comme enjeu permanent des intérêts incalculables. Cette « guerre froide » entre le pouvoir centralisme d’Ottawa et l’étatisme nationaliste québécois dure déjà depuis 250 ans, sans que l’on puisse entrevoir une issue. Un lapse où des traîtres de tout acabit ont vendu leur âme, faisant que la monarchie autocratique régnant au Canada et contrôlée par le bipartisme conservateur/libéral a pu consolider un pouvoir centraliste arbitraire et antidémocratique envers le Québec. D’où le résultat dévastateur qui a coûté extrêmement cher, provoquant, par de multiples interrelations exogènes, le réductionnisme dans tous les paramètres socioéconomiques et politiques de l’entité nationale majoritaire du Québec. Tous ces facteurs visent l’objectif ultime de la destruction de sa raison d’être comme peuple majoritairement anti-fédéraliste.
Le projet de loi C-12 destiné à diminuer plus encore le pouvoir politique du Québec en ajoutant 30 autres députés dans cette fausse confédération en fait foi. La stratégie orchestrée des forces politiques fédéralistes est en effet le moyen de parvenir, avec la dite loi, à colmater la difficulté de faire élire des gouvernements majoritaires dans la Chambre des communes en raison de la présence monolithique du BQ qui représente cette majorité francophone.
Effectivement, comme la dynamique réductionniste du pouvoir politique, économique et culturel de la majorité francophone est inéluctable, tant à Ottawa qu’au Québec, dû à ce régime fédéraliste centraliste qui empêche le plein épanouissement, dans tous les domaines, à cause de cette réalité de perte de pouvoir. Alors, il ne nous reste plus qu’à faire l’union des souverainistes, telle qu’évoquée antérieurement afin de reprendre radicalement l’application politique de l’objectif de l’article 1 des Statuts du Parti Québécois. C’est-à-dire, prendre en charge la principale action qui ratifiera la permanence en politique de ces deux leaders indépendantistes incontournables s’ils veulent s’imposer comme de vrais chefs et patriotes résolus à faire face au phénomène du multiculturalisme au Québec. C’est pourquoi le devoir patriotique doit être présentement le révulsif que l’action politique demandera pour détourner la dynamique de cette réalité de dénationalisation qui conduit à la balkanisation de l’État québécois.
En définitive, afin de réaliser l’indépendance du Québec il faut agir en suivant tout simplement le conseil du philosophe Montesquieu, l'un des plus grands penseurs de l'organisation politique et sociale de l’Histoire : « Pour faire de grandes choses, il ne faut pas être un si grand génie ; il ne faut pas être au-dessus des hommes ; il faut être avec eux »(1).
Jean-Louis Pérez (membre du Parti Québécois et du Bloc Québécois)
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Seule la convergence de la majorité des Québécois vers leur statut de souveraineté nationale à travers le PQ et le BQ peut résoudre la crise de division sociale et politique que nous vivons aujourd’hui au Québec, afin d’éviter des lendemains beaucoup plus instables socialement et économiquement, dû à la mondialisation démographique et économique ainsi qu’au pillage des ressources fiscales et naturelles du Québec.
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*. Passage extrait du commentaire de Monsieur Turcotte suite à mon document-manifeste Quel est l’avenir du Québec dans le Canada ? (document présenté le 8 mai 2010 au colloque organisé par le BQ et l’IPSO, publié aussi à Vigile.net).
1. Cet écrit est l’un de trois documents qui ont été remis à la permanence national du PQ et du BQ le 13 mai 2010. Les deux autres, Le PQ et le BQ réussiront à nous redonner la dignité nationale et Quel est l’avenir du Québec dans le Canada ?
3 documents remis aux chefs du PQ et du BQ
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