« Le Québécois » joint la coalition pour un seul CHU

CHUM


Un scandale sans nom est présentement en gestation au Québec : celui du Centre de santé universitaire de McGill (CUSM). Cela est un scandale car tout ce projet repose sur une injustice flagrante et sur des relents propres au colonialisme. Pour s'opposer à la construction de ce méga centre hospitalier universitaire (CHU) anglophone en plein coeur de la métropole du Québec français, l'organisation du « Québécois » annonce qu'elle joint les rangs de la coalition dite pour un seul CHU.
Parmi les membres de cette coalition, nous retrouvons le Mouvement Montréal français, la Société Saint-Jean Baptiste de Montréal et L'Action nationale.
« Le Québécois » dénonce plus particulièrement que le gouvernement du Québec ait jugé pertinent, mais surtout légitime, de couper la poire en deux en autorisant la construction de deux CHU - un francophone et un anglophone -, CHU qui obtiennent ainsi des budgets équivalents. Or, la communauté anglophone du Québec ne représente plus que quelque 8 ou 9 % de la population québécoise. Rien ne justifie donc qu'elle obtienne 50% du budget consacré aux CHU.
Et le pire, c'est que les différents paliers de gouvernement appuient financièrement très généreusement le CUSM au détriment, en quelque sorte, du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM). Le Fonds d'innovation du Canada a accordé dernièrement quelques centaines de millions$ au CUSM, sans en donner au CHUM, et le gouvernement du Québec vient d'annoncer qu'il accordait près de 2 milliards$ au CUSM sans rien dire à propos du financement du CHUM. Tout cet argent permettra bien sûr aux responsables du dossier du CUSM d'enclencher très prochainement la construction de celui-ci, sans qu'on sache quand il en ira de même pour le CHUM. En fait, la tournure que prend ce dossier est tellement inquiétante qu'il y a un risque réel pour que le CHUM ne soit jamais de la même envergure que le CUSM, ce qui serait un véritable scandale! Comment imaginer que le Québec français se trouve ainsi lésé par son propre gouvernement, un gouvernement qui craint tellement la communauté anglo-montréalaise qu'il consent à lui donner un méga hôpital sans en faire de même pour les Franco-Montréalais.
En fait, la justice aurait exigé que la construction du CHU anglophone ne soit jamais autorisée à Montréal. Les besoins en matière de santé ne sont pas seulement concentrés à Montréal. Le Québec des régions souffre lui aussi d'un manque de financement affligeant son réseau hospitalier. Si le Québec français était courageux, il aurait dit aux anglophones de Montréal qu'il n'y aura qu'un CHU à Montréal, et que s'ils désirent le fréquenter, ils devront accepter que la première langue de cette institution soit le français. Le second CHU, partant de là, aurait pu être construit à Québec, ville qui est géographiquement mieux positionnée pour desservir l'Est du Québec.
Mais quand on sait qui se dissimule derrière le CUSM, on comprend un peu mieux pourquoi il obtient autant de soutien de l'actuel gouvernement du Québec. Dans le dernier numéro du journal indépendantiste « Le Québécois » nous révélions que David W. Angus, qui dirige présentement le conseil d'administration du Centre universitaire de santé de McGill (CUSM) et qui est l'un des administrateurs de la fondation rattachée au CUSM, est très bien connecté avec Jean Charest. À un point tel qu'Angus a donné 500$ au parti de Jean Charest l'an dernier. De 2000 à 2006, si l'on se fie au registre en ligne du Directeur général des élections, il aurait donné 5605$ aux libéraux!
Mais David Angus n'est pas le seul à diriger les destinées du CUSM et à financer simultanément et abondamment les libéraux de Jean Charest. Pierrette Khan Yong Wong l'a également fait l'an passé en remettant 3000$ aux libéraux; Éric Maldoff leur a pour sa part donné 2000$; Alex Paterson leur a remis 250$; Raymond Royer s'est montré plus généreux en leur faisant don de 1000$. Et c'est la même situation qui sévit du côté de la fondation de financement du CUSM. Parmi ses administrateurs, on retrouve Michel Vennat. Si celui-ci ne semble pas avoir donné d'argent aux libéraux de Charest ces dernières années, il faut quand même savoir qu'il s'agit ici de l'ancien dirigeant du défunt Conseil de l'unité canadienne que Charest finançait à même son discrétionnaire de premier ministre du Québec. Les avocats Robert Cowling et Robert J. Swidler, eux aussi administrateurs de ladite fondation, ont pour leur part accepté de remettre 400$ et 1000$ au PLQ l'an dernier. Ils ont été imités en cela par John A. Rae, administrateur de Power Corporation qui a lui remis 3000$ à la clique à Charest en 2007. Joan Ivory et Maryse Bertrand ont quant à elles donné 400$ au principal parti fédéraliste du Québec, alors que Norman M. Steinberg lui a donné quelque 2500$.
Après ça, on s'étonne dans certains milieux que le CUSM soit privilégié au détriment du CHUM. À observer les « plogues » dont les administrateurs du CUSM bénéficient auprès du gouvernement de Jean Charest, tout cela était pourtant plus que prévisible.
De ce fait, l'organisation du « Québécois » tient à faire savoir qu'elle ne ménagera aucunement ses énergies lorsque viendra le temps de combattre l'injustice qu'est le CUSM. Si le gouvernement du Québec, actuellement dirigé par la clique fédéraliste de Jean Charest, s'entête à autoriser la construction du CHU anglophone à Montréal, il nous trouvera sur son chemin.
Qu'il agisse en conséquence!
Le Réseau de Résistance du Québécois

De l'organisation du Québécois

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