Le premier ministre du Québec n’est pas sorti de ses peines

Le turbulent silence de Charest

Vivement la paix sociale… Vivement une nouvelle élection générale !

Tribune libre

Le premier ministre du Québec n’est pas sorti de ses peines. La manifestation d’hier à Montréal a réuni plus de 150 000 personnes et a été une démonstration de la ferveur qui s’est emparée d’un grand nombre de Québécois suite à la grève des étudiants contre la hausse des frais de scolarité et la nouvelle loi 78.
Le nombre est grand et impressionnant mais il ne m’a pas surpris. Il me rappelle les manifestations passées par lesquelles les syndicats voulaient faire valoir leur force lors de négociations salariales.
La manifestation du 22 mai a non seulement réuni un grand nombre de jeunes étudiants collégiaux et universitaires, mais on y a vu s’ajouter des milliers de parents, des milliers étudiants des écoles secondaires, tout le mouvement syndical, des dizaines de milliers de péquistes affamés de pouvoir, l’ensemble des mouvements de gauche et d’extrême gauche plus un très grand nombre de passants et de promeneurs qui sont normalement et facilement séduits par un tel évènement.
Il ne faut pas oublier que les étudiants en grève représentent moins de 30% de l’ensemble de ceux qui fréquentent nos collèges et nos universités. Ceux de Polytechnique, de droit, des HEC, de médecine, de pharmacie et d’autres, parmi les plus importantes, ne le sont pas. Ceux de l’université McGill, non plus.
Les critiques dénoncent la nouvelle loi 78 comme étant non-démocratique en prétextant qu’elle enlève aux Québécois le droit de manifester. C’est archi-faux ! Elle ne fait qu’exiger des organisateurs qu’ils avisent les autorités gouvernementales, huit heures avant le début de chaque manifestation, du trajet du cortège. Le but est que ce dernier soit accompagné par les forces policières afin d’éviter les débordements comme ceux de la pré-loi-78 qui se sont terminés dans la violence. En somme, protéger les manifestants et les citoyens.
Ce sont ces deux conditions, heure et trajet, qui seraient antidémocratiques selon les dires des leaders et iraient à l’encontre de la Charte canadienne des droits. Or, à Paris, à New York, à Genève, à Berlin, à Toronto et dans un très grand nombre de grandes villes du monde, la période de temps de l’avis est fixée non en heures mais en semaines et l’identification du trajet est obligatoire et respectée par les grévistes. Cette argumentation d’anti-démocratie n’est qu’un faux-fuyant qui cache le vrai motif des prêcheurs de désordre. Ceux-ci omettent d’invoquer volontairement d’autres buts importants de la loi, comme celui de sauver le semestre scolaire des étudiants qui depuis 100 jours ne vont pas en classe et celui d’assurer le droit à l’éducation de ceux qui ont été empêchés de s’y rendre par leurs confrères ou consœurs grévistes.
On reproche beaucoup au premier ministre québécois de ne pas avoir négocié lui-même avec les représentants des étudiants. On a compris que le PM Jean Charest n’est pas le genre de leader à aller au-dessus de la tête de ses ministres. Il a confiance en eux et favorise une direction collégiale du cabinet. Plusieurs affirment que c’est là la vraie source du problème. Mais l’est-ce vraiment lorsqu’on constate, encore aujourd’hui, que la seule chose que les leaders étudiants veulent, c’est de ne pas payer plus pour leurs frais de scolarité. Rien d’autre. Pas de compromis. Comment négocier ainsi ?
Il est vrai que le silence de Charest a fait du bruit et a été de toute évidence un effet remuant des manifestations récentes. Que fera-t-il maintenant pour nous sortir de ce guêpier qui nous embête tous et qui nuit à l’économie de Montréal et à sa réputation mondiale ?
Doit-il rencontrer les étudiants et accepter leur demande simplement pour avoir la paix ? S’il fait cela, qu’arrivera-t-il à la prochaine négociation avec les employés de l’État ? Ne seront-ils pas tentés de faire comme les étudiants et de dire NON, NON, NON.. jusqu’à ce que le PM dise OUI. Il est clair qu’un gouvernement, quel qu’il soit, ne peut être dirigé par la rue. Un vrai gouvernement prend ses responsabilités et c’est le peuple qui décide lors d’élections, s’il a bien fait ou non. Un vrai démocrate, reconnaît cela et respecte les lois !
Doit-il déclencher le plus rapidement possible une élection générale ? Si le climat était plus serein, je dirais oui, mais l’agitation actuelle est trop forte pour favoriser le climat nécessaire à la tenue d’une élection générale normale.
Doit-il démissionner ? S’il quitte la tête du gouvernement, il sera de facto remplacé par un autre membre de son parti. Cela n’avancera pas les choses puisque le nouveau premier ministre sera pris avec le même dilemme que son prédécesseur.
À mon avis, une solution possible est l’estompement de la vivacité de la foule des manifestants actuels. Mais cela ne sera pas aisé car ces derniers pensent vraiment représenter tout le Québec alors que la réalité des sondages démontre que les Québécois penchent majoritairement contre eux.
Je suggère qu’une grande pour-manifestation (pour ne pas dire une contre-manifestation) soit organisée et à laquelle seraient conviés tous les Québécois et Québécoises qui n’aiment pas ce qui se passe et qui veulent le respect de la loi et de l’ordre. Je crois que cette foule dépasserait en nombre celle du 22 mai et démontrerait à ceux qui pensent détenir la vérité que les autres Québécois sont là et impatients que cesse tout le branle-bas des derniers mois qui mine leur vie. Une telle pour-manifestation a mis fin aux émeutes de mai68 en France lorsqu’une majorité de Français, qui en avaient assez de voir Paris déchirée par les émeutiers, a rempli l’avenue des Champs-Élysées et a démontré son appui à la France. Par la suite, l’élection présidentielle est venue consolider la paix.
Vivement la paix sociale… Vivement une nouvelle élection générale !
Claude Dupras


Laissez un commentaire



9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    24 mai 2012

    Vous écrivez"On a compris que le PM Jean Charest n’est pas le genre de leader à aller au-dessus de la tête de ses ministres.".
    A l'avant-dernier congrès du PLQ, le ministre de la Justice s'est évertué à expliquer pourquoi il ne fallait pas une Commission d'enquête. Quelques minutes plus tard, Charest annonçait la création de la Commission d'enquête Charbonneau!
    Il y a un ras-le-bol généralisé qui inspire de la sympathie pour quiconque s’oppose aux politiques de ce gouvernement.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 mai 2012

    Voir les données de ce sondage Léger quant aux 18-24 ans et quant aux personnes âgées. Il y a nettement un conflit culturel, un choc de générations.
    http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/quand-la-jeunesse-du-quebec-appuie-ses-leaders/13118/
    Et cette crise aura des répercussions longtemps dans la vie politique québécoise.
    Lorsque Charest a décidé de bonifier le système de prêt bourse, il aurait dû le faire à une table de négociation avec les leaders. De un, le message gouvernemental aurait été véhiculé. De deux, les jeunes auraient perçu cela comme un gain et auraient été placés dans une position de négociation, de donnant donnant. En ne faisant pas cela, Charest a manqué le bateau...il a fallu un prof de l'université de Sherbrooke pour éclairer la situation....dans le désert!
    Résultats: les étudiants se sont radicalisés encore plus et la CLASSE a eu le vent dans les voiles.

  • Henri Marineau Répondre

    23 mai 2012

    M. Dupras,
    Pour vous aider à élever le débat actuel au-dessus de vos préoccupations à courte vue, je vous suggère ces quelques réflexions de Khalil Gibran glanées dans son ouvrage "Le Prophète" qui est devenu un immense succès international traduit dans plus de quarante langues.
    Aux grandes questions de la vie, celui-ci livre au peuple qui l'a accueilli pendant douze ans des réponses simples et pénétrantes. Des thèmes universels sont abordés, mais le fil conducteur reste l'amour. À côté des grandes questions de la vie pratique, comme le mariage ou les enfants, le lecteur découvre la connaissance de soi et la religion, conçue ici comme universelle. Ainsi, ce qui fait le succès du Prophète est son universalisme, apte à en faire le livre de chevet de tout un chacun, emportant l'adhésion par de grandes valeurs comme la liberté, l'amour, le respect de l'autre. En cela, le Prophète est un écrit totalement humaniste.
    De ces « grandes questions de la vie », j’ai tenté d’en retenir quelques unes dont le contenu pourrait vous servir de guides dans vos réflexions sur le débat social que les étudiants ont suscité au Québec.
    « …Parlez-nous des enfants. Et il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils viennent à travers vous mais non de vous. Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas. Vous pouvez leur donner votre amour, mais non point vos pensées, car ils ont leur propre pensée…Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous. Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier. Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches, sont projetés… »
    « …Mais qu’en est-il de nos Lois, Maître? Et il répondit : Vous vous complaisez à établir des lois, mais vous vous complaisez davantage à les violer. Tels des enfants qui jouent au bord de l’océan et qui construisent avec persévérance des tours de sable qu’ils détruisent en riant. Mais durant que vous construisez vos tours de sable, l’océan apporte davantage de sable au rivage. Et lorsque vous les détruisez, l’océan rit avec vous. En réalité, l’océan rit toujours avec le simple…Peuple d’Orphalese, vous pouvez voiler le tambour et vous pouvez délier les cordes de la lyre, mais qui pourra interdire à l’alouette de chanter? »
    « …Parlez-nous d’enseignement. Et il dit : Aucun homme ne peut rien vous révéler sinon ce qui repose déjà à demi endormi dans l’aube de votre connaissance. Le maître qui marche à l’ombre du temple, parmi ses disciples, ne donne pas de sa sagesse mais plutôt de sa foi et de son amour. S’il est vraiment sage, il ne vous invite pas à entrer dans la maison de sa sagesse, mais vous conduit plutôt au seuil de votre propre esprit…Car la vision d’un homme ne prête pas ses ailes à un autre homme… »
    « Je voudrais que vous vous rappeliez ceci en vous souvenant de moi : Ce qui semble le plus faible et le plus égaré en vous est le plus fort et le plus déterminé. N’est-ce pas votre souffle qui a érigé et endurci la structure de vos os? Et n’est-ce pas un rêve qu’aucun d’entre vous ne se souvient d’avoir rêvé, qui a bâti votre cité et façonné tout ce qui s’y trouve? Si seulement vous pouviez voir les marées de ce souffle, vous cesseriez de voir rien d’autre, et si vous pouviez entendre les murmures du rêve, vous n’entendriez aucun son. »

  • Archives de Vigile Répondre

    23 mai 2012

    Claude Dupras sévit encore sur Vigile avec des mensonges et des demi-vérités. Il est certain que M. Dupras doit prendre ses informations dans le journal Tintin. La loi 78 est une loi matraque, dénoncée par tous et si elle est respectée, elle enlève les droits de parole, de réunion et presque de penser. Elle menace les parents qui approuvent les jeunes de manifester. Tout le monde sait ça sauf M. Dupras qui ne sait que défendre l’indéfendable. J’arrête ici car s’il y a une chose que je ne peux supporter c’est l’arrogance et la mauvaise foi. Si je continuais, je dirais des choses impubliables. C’est minable!!!
    Ivan Parent

  • Archives de Vigile Répondre

    23 mai 2012

    «La nouvelle loi 78 [...] ne fait qu’exiger des organisateurs qu’ils avisent les autorités gouvernementales, huit heures avant le début de chaque manifestation, du trajet du cortège.»
    Pas d'accord! Avez-vous lu l'ensemble du texte? Le législateur est beaucoup plus tatillon que cela :
    1. Article 16 : si la police juge que l'itinéraire projeté de la manifestation «comporte des risques graves pour la sécurité publique», elle peut exiger un changement de lieu ou la modification de l'itinéraire. Rien ne l'oblige à donner ses raisons. À charge pour l'organisateur de refaire ses devoirs. Une telle disposition, laissée à l'appréciation de la police, lui permet, si elle le désire ou qu'on le lui demande en haut lieu, de bloquer indéfiniment un projet de manifestation. Aucun recours prévu pour l'organisateur.
    2. Article 30 : «Quiconque aide ou amène une autre personne à commettre une infraction visée par la présente loi commet lui-même cette infraction et est passible de l'amende prévue». On l'a vu à Sherbrooke (chez M. Charest...) le 18 mai : sur le terrain, les policiers estiment facilement que quiconque les interpelle pacifiquement ou fait des commentaires à haute voix entrave leur action (http://www.youtube.com/watch?v=RlxK4YaSKa8&feature=related).
    On l'a vu aussi dans l'affaire du bar Saint-Bock brutalement pris d'assaut par les forces policières dans la nuit du 19 au 20 mai, pour un prétexte apparemment très mince (http://www.youtube.com/watch?v=GGGVPZN9Jjw&feature=related).
    Les représentants de la presse sont également intimidés (http://www.youtube.com/watch?v=wJTXn8rEqEo&feature=related).
    Bref, la loi 78 arme lourdement le bras des policiers et leur donne un sentiment d'impunité qui va tout à fait à l'encontre de la liberté d'expression. Du reste, épuisés comme ils le sont actuellement, les policiers ne sont pas à même de juger équitablement. On vous colle à terre, on vous embarque et on discutera après. Air connu!
    3. Le législateur sait pertinemment combien il est difficile de contrôler tout son monde quand on est plus de 50. En menaçant les organisateurs de lourdes amendes en cas de dérapage même minime, il exerce de l'intimidation. Sans compter que les provocateurs peuvent parfaitement tout faire basculer, et ils existent, ne soyons pas naïfs.
    4. Ne comparons pas trop vite les règlements en vigueur dans différents pays. Nous avons accès au texte de la loi 78 (http://www.loi78.com/12-078sf.pdf). Avez-vous scruté à la loupe celui des lois appliquées à l'étranger? Dites-nous à quelle adresse les consulter, histoire d'y voir plus clair.
    5. Le problème de fond est moins celui des manifestations que celui d'une grave crise de confiance qu'elles traduisent. Il n'y a pas de fumée sans feu. Que des jeunes soient aussi persévérants, qu'ils s'expriment avec autant de clarté, que d'autres couches de la population les soutiennent de plus en plus, que les recteurs des universités ne soient pas invités à la table des négociations, c'est là le signe d'un grand malaise, auquel les dirigeants actuels, sur lesquels planent d'ailleurs de graves soupçons de corruption et dont la crédibilité n'est plus guère solide, ne semblent guère sensibles.
    6. Libre à vous de vous fier à des sondages dont le plus marquant dans les esprits a été mené avant que l'on connaisse les termes exacts de la loi, et par un organe de presse dont l'indépendance à l'égard du pouvoir est fortement sujette à caution.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 mai 2012

    J’ai décidé de prendre un « brake » et de laisser couler l’eau sous les ponts en allant à la pêche le plus souvent possible dans mes moments libres cet été.
    J’en suis arrivé aux conclusions que peut importe l’immense succès de la marche en faveur des étudiants contre la loi 78, les médias ont fait la UNE avec des faits divers ce matin malgré tout.
    Alors qu’hier matin dans la portion que j’accorde aux radios-poubelles dans ma voiture en me rendant à mon travail après avoir écouté l’animateur infantilisant de Radio-Canada terminer la lecture de l’éditorial d’André Pratte: celui de Radio X comparait les artistes qui ont arboré le carré rouge et les chefs étudiants à des moins que rien, je vous épargne le vocabulaire des « moé.toé, hostie de marde, ect… »
    Le jeu est inégal, Charest – Courchesne continuent comme si rien ne s’était passé.
    Hier à Sherbrooke, une trentaine de mainfastants ont écopé des premières amendes entre 1000 et 5,000$ et la police de Montréal s’apprête à sévir contre les organisateurs de la manifestation réussie sur toute la ligne hier.
    Comme le disait Parizeau, on peut pas demender à un peuple d’être tendu comme les cordes d’un violon éternellement. Les cours sont terminés, l’été arrive, souhaitons que l’automne prochain la population n’aura pas oublié l’arrogance détestable des libéraux et de leurs perroquets Martineau.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 mai 2012

    Vraiment pas fort. Vous n'avez pas, du tout, saisi la problématique. Il s'agit d'un conflit culturel, de la "révolution Facebook".
    Charest n'a jamais voulu négocier. Quand il y eut 200 000 manifestants pacifistes, le 22 mars dernier, il aurait dû allumer. Au lieu de convoquer une table de négo, il a fait annoncer une bonification du système....attitude paternaliste hautaine. Il a fallu un prof d'université pour expliquer cette bonification. Or, les jeunes fonctionnent avec les réseaux sociaux pendant que les vieux lisent le journal et regardent la télé. LE MESSAGE GOUVERNEMENTAL N'A JAMAIS PASSÉ!CHAREST N'A JAMAIS VOULU NÉGOCIER! Or, la FEUQ et la FECQ ont toujours été prêtes à négocier.Plus le conflit perdurait, plus les étudiants se radicalisaient et plus la CLASSE avait le vent dans les voiles.Il y a des milliers de jeunes en grève depuis 14 semaines, ils sont gonflés à bloc!
    De plus, quand il y eut une négo, avant le congrès PLQ, Charest et sa ministre se sont empressés de se vanter qu'il s'agissait d'une arnaque. Ce faisant, les étudiants se sont radicalisés encore plus.
    De un, Charest a cru que le mouvement s'essoufflerait. De deux, par la suite, il a compté sur la judiciarisation: de l'huile sur le feu. Finalement, la loi 78: un immense pétard! A cela s'ajoute l'ambiance de corruption et de collusion qui rend l'atmosphère épouvantable!
    Une élection dans ces circonstances? Ce serait le bordel!

  • Mario Boulet Répondre

    23 mai 2012

    Votre optique est à faisceau très mince. La loi 78 ne fait pas seulement qu'imposer de fournir l'itinéraire d'une manifestation. Si ce n'était que ça. Pour la première fois dans l'histoire, un gouvernement impose un renversement du fardeau de la preuve. Tout regroupement - non seulement étudiant - peut être poursuivi en justice beaucoup plus facilement par quiconque. De plus, elle rend, ipso facto, coupable d'un évènement causé par un tiers, même si ce tiers n'est pas membre du regroupement - voire même ennemi. Si elle veut s'innocenter, le regroupement doit alors prouver son innocence. C'est un précédent dans notre justice.
    De plus, vous détournez toute la polémique en indiquant que cette loi soit démocratique. Le fait que l'on saura sous peu qu'elle viole les droits et libertés humaines reconnues internationalement, c'est vrai qu'elle nous donne le droit de manifester. Par contre, en autant qu'elle plaise aux autorités. De fait, les autorités pourraient ne plus permettre aucune autorisation de manifester. Nous tomberions sous le couperet.
    Nous pourrions penser que c'est parce qu'il y a un point de la manifestation qui achoppe. Mais, en réalité, il pourrait y avoir toujours un point qui achoppe. La démocratie s'est justement le pouvoir au peuple. Le peuple doit garder la possibilité de s'exprimer. Ces pauvres étudiants n'ont jamais été écoutés depuis juin 2011.
    Cette loi anticonstitutionnelle ouvre la porte à une multitude d'autres lois anticonstitutionnelles. L'équipe du gouvernement libéral déjà en place à Québec ne sont pas ignares. Ils savent très bien ce qu'ils font. Je les considère très intelligents. En espérant, qu'un jour, ils n'aient pas l'intention de s'élire à vie!

  • Archives de Vigile Répondre

    23 mai 2012

    Et nous aussi on veut une élection générale le plus vite possible pour se débarrasser des ordures et des salauds, comme les Français l'ont fait avec Sarkozy.
    J'ai confiance que le peuple québécois va battre ce gouvernement de corrompus, qu'on va mettre le cap sur l'indépendance et qu'on va mettre sur pied une constituante afin de rédiger une constitution PAR et POUR les citoyens québécois, avec des droits individuels et collectifs pour faire face aux abus de pouvoir économique du capitalisme financier et leurs alliés objectifs du pouvoir politique.
    Vous pouvez toujours prendre la tête de votre contre-manifestation, mais il n'y aura pas grand monde pour vous suivre.
    Pierre Cloutier