Les députés fédéraux réticents à commenter les liens allégués avec la mafia des associés de l'ex-ministre de la Justice Irwin Cotler

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Faudra creuser l’affaire

Les députés fédéraux restent avares de commentaires face aux révélations entourant le député libéral Irwin Cotler et le fait qu’il était aussi l’associé de deux hommes d'affaires impliqués dans de multiples transactions financières avec des prête-noms du parrain Vito Rizzuto, du temps où il était ministre de la Justice du Canada.

Tel que révélé lundi par notre Bureau d’enquête, la police avait même mis les bureaux des associés de M. Cotler sur écoute électronique à partir de janvier 2004, à cause de leurs liens financiers allégués avec un gestionnaire des fonds des Rizzuto.

Cette surveillance policière des associés de M. Cotler, Hyman Bloom et Richard Dubrovsky, deux hommes d'affaires bien connus dans le monde de la finance et de l'immobilier montréalais, avait commencé un mois après la nomination du député de Mont-Royal comme ministre de la Justice.

«Tout ce que je peux te dire c'est que si ces faits sont vrais, c'est très préoccupant», a simplement réagi une porte-parole au bureau du premier ministre Stephen Harper, Catherine Loubier.

Le NPD a pour sa part refusé de commenter l’affaire.

Le Bloc québécois s’est aussi montré prudent au sujet des allégations soulevées. «Nous avons la responsabilité comme élus ou futurs élus de tout faire en notre pouvoir pour assurer l'intégrité de nos institutions», a indiqué le chef Mario Beaulieu, dans un courriel.

Il a ajouté que le Bloc Québécois déposerait, mardi, un projet de loi aux Communes «qui limitera l'influence des groupes d'intérêt et contribuera à assurer l'intégrité du processus électoral.»

Le député libéral de Westmount-Ville-Marie, Marc Garneau, a dit croire son collègue qui, dans une entrevue avec notre Bureau parlementaire, a dit ignorer tout des informations soulevées, disant seulement être un «actionnaire passif» de la compagnie visée.

«Je le crois, c’est un homme très intègre», a déclaré M. Garneau, en parlant de M. Cotler. «Je veux écouter ce qu’il a à dire sur cette histoire-là et on verra», a-t-il soutenu.


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