Lettre du Mouvement anti-corruption

Le Mouvement anti-corruption (M.A.C.) est un mouvement de citoyens qui demande la tenue d’une commission d’enquête publique sur le secteur de la construction.

Corruption libérale - le PLQ en perte de légitimité - cynisme politique croissant

Le Mouvement anti-corruption (M.A.C.) est un mouvement de citoyens qui demande la tenue d’une commission d’enquête publique sur le secteur de la construction.
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Le temps des Fêtes n’a pas effacé cette tâche crasse qu’ont laissée les allégations de corruption, de malversation et de collusion dans le secteur de la construction. En fait, nous commençons une nouvelle année et une nouvelle décennie sur une note plutôt déplorable. Le peuple québécois se souvient du reportage d’Alain Gravel et de ses collègues de l’émission Enquête; il se souvient des révélations de Benoît Labonté; il se souvient des noms qui se sont répercutés en écho pour devenir synonymes de corruption et, bien sûr, il se souvient que le gouvernement Charest s’est contenté de lancer une enquête policière appelée l’Opération Marteau.
Nous avons le devoir de nous souvenir, le droit de savoir et la responsabilité d’agir. C’est pourquoi le M.A.C organise une grande marche dans les rues de Montréal afin d’exiger du premier ministre qu’il tienne une commission d’enquête publique sur le secteur de la construction. Le point de rencontre de cet événement est à la Place Jacques-Cartier (en face de l’hôtel de ville de Montréal), le 30 janvier à 13h00.
Les enquêtes policières ont pour mandat de saisir des documents, d’arrêter les criminels et de les incarcérer. Nous jugeons que l’Opération Marteau est nécessaire, mais qu’elle ne pourra pas faire la lumière sur les travers d’un système, visiblement occulte dans ce cas-ci, et ne pourra pas proposer des solutions pour remédier à la situation. À quoi bon éponger la flaque quand c’est la tuyauterie qui est brisée? Une commission d’enquête publique est le seul moyen de réparer le système et de le corriger dans ses plus solides fondations.
Un grand nombre de citoyens et d’organisations ont déjà revendiqué la tenue d’une commission d’enquête publique, notamment les partis de l’opposition à l’Assemblée nationale, les maires de Montréal et Québec, la mairesse de Longueuil, la Fédération des municipalités du Québec, plusieurs ordres professionnels et associations de policiers (dont l’APPQ), John Gomery, l’Association des procureurs de la couronne et 81% de la population (selon le sondage Angus-Reid du 23 octobre dernier). Sans aucun doute, ne s’en tenir qu’à l’escouade de l’Opération Marteau serait une grave insulte à l’intelligence des Québécois.
Que sont devenues les belles paroles de Jean Charest lors de son discours d’ouverture de la session précédente? « Nous serons tous les jours le gouvernement de tous les Québécois», disait-il. Aujourd’hui, alors qu’il est censé avoir les mains sur le volant, il refuse systématiquement de créer une commission d’enquête. Le premier ministre n’écoute que ceux qui qualifient cette éventuelle commission de « lavage de linge sale en public ». Il ne comprend pas – ou ne veut pas comprendre – que tout ce «linge» qui a été sali, c’est notre «linge», c’est celui de tous les Québécois.
Nous ne voulons pas risquer d’alimenter un système qui nous vole et qui subventionne le crime organisé. C’est pourquoi il faut agir, se réunir et se serrer les coudes lors de la marche du 30 janvier prochain. Le gouvernement a eu bien assez de temps pour bouger. C’est maintenant au peuple québécois de se faire entendre. Après tout, comme Jean Charest l’a dit dans ce même discours d’ouverture : « Nous devons, aujourd’hui plus que jamais, nous sentir responsables les uns des autres et nous réunir. »
Pour d’autres informations, nous vous encourageons à suivre les démarches du M.A.C sur Facebook et Twitter, ainsi qu’à nous contacter à l’adresse suivante : m.a.c.anticorruption@hotmail.com


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