Pour un leadership qui unit les forces indépendantistes

Lorsque l'indépendance éclipse le Parti Québécois

Sans en diluer le sens et sa signification

Tribune libre


La détermination d’une personne et le courage dont elle fait preuve ne peuvent se mesurer qu’à la profondeur des convictions et à la prédominance, sur les intérêts personnels et partisans, des objectifs poursuivis. Ceux et celles qui ont marqué l’histoire par leur vie et leurs engagements ont tous et toutes en commun cette conviction profonde de servir une cause essentielle au développement de leur peuple et une détermination sans faille à tout y sacrifier pour que cela devienne réalité. Rien à voir avec l’obstination, l’orgueil ou la recherche à tout prix d’une certaine reconnaissance personnelle. Cette remarque concerne tous les chefs de partis et ceux et celles qui exercent une influence déterminante dans le devenir de notre peuple.
Dans le cas qui nous intéresse présentement, il s’agit de l’indépendance du Québec. C’est l’objectif premier du Parti Québécois, mais avant tout celui de tous les indépendantistes du Québec qui ne se reconnaissent toutefois pas tous et toutes dans le Parti Québécois. Dans le système électoral, à l’intérieur duquel nous évoluons, l’accès au pouvoir ne peut se réaliser que par l’élection d’une majorité de candidats pour lesquels l’indépendance du Québec est la raison d’être. Aucun Parti politique ou Mouvement, ayant pour objectif l’indépendance du Québec, ne peut se permettre d’ignorer les forces indépendantistes qui ne les rejoignent pas. Il leur appartient plutôt de déployer, eux-mêmes, tous les moyens pour les rejoindre et se les y associer afin de mener la lutte d’une campagne électoral gagnante et d’un processus gagnant d’accession à l’indépendance.
Il est certain que la tentation est forte pour un certain nombre de diluer les objectifs de l’indépendance pour se gagner un électorat pour qui l’indépendance est plus ou moins importante et accéder ainsi au pouvoir. Mais ce serait là bien mal servir l’indépendance du Québec. Une telle approche ne peut que conduire à l’assimilation du Parti Québécois et de ses représentants au fédéralisme, duquel nous voulons nous affranchir. On pourra bien se conter des histoires, mais les faits viendront en confirmer la vérité. D’ailleurs, la lettre de M. Bernard Landry en dit long à ce sujet. L’heure est venue pour le Parti Québécois de choisir entre une gouvernance provinciale et celle d’un pays.
C’est dans le cadre de ce défi que les personnes impliquées doivent démontrer la profondeur de leurs convictions et de leur détermination à tout mettre en œuvre pour que ces forces, en marge du Parti ou des mouvements, en arrivent à s’y reconnaître. Le défi de Mme Marois, comme chef du Parti Québécois, n’est pas de résister aux pressions indépendantistes qui s’exercent sur elle, mais de les canaliser de manière à les additionner à l’effort commun de tous les indépendantistes du Québec. C’est seulement en exerçant un tel leadeurship et une telle ouverture qu’elle fera la démonstration d’une femme hors pair, dotée d’un charisme capable de lui rallier tous les indépendantistes du Québec. Pour cela le ton doit changer et les approches avec les dissidents doivent devenir persuasives et non provocantes.
Il appartient au Parti Québécois et à Mme Marois de décider si la page d’histoire qui s’écrit maintenant marquera une étape importante dans la marche du Québec vers son indépendance ou si cette page rejoindra toutes les autres qui ont fait du Québec la Province d’un État fédéraliste qui n’a que faire du Peuple Québécois et encore moins de son indépendance. À vous de jouer la carte gagnante pour un Québec indépendant. Sans le ralliement de tous et de toutes, cette carte ne saurait être gagnante.
Oscar Fortin
Québec
Le 23 janvier 2012
http://humanisme.blogspot.com

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citoyen du Québec et du monde

Formation en Science Politique et en théologie. Expérience de travail en relations et coopération internationales ainsi que dans les milieux populaires. Actuellement retraité et sans cesse interpellé par tout ce qui peut rendre nos sociétés plus humaines.





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    26 janvier 2012

    Pour moi, la page est tournée définitivement pour le parti québécois!
    Voilà c'est dit, et ça n'est pas sans avoir très longuement réfléchi à ce sujet.
    Je me suis joint à J.M Aussant et Option Nationale car je suis convaincu que le PQ dans l'état qu'il est depuis bien/trop longtemps ne fait que reculer notre "projet de pays" par son étapisme congénital qui ne fait que consolider au sein des électeurs l'idée que l'indépendance n'est pas nécessaire à notre épanouissement.
    Malgré les départs et les avertissements Mme. Marois n'a pas compris le message de ses militants. Elle se retrouvera bientôt complètement dépourvue de sa base de supporteurs (purs et durs) sans qui elle n'est plus rien, condamnée à gérer un parti provincial sans couleur et sans but précis.
    Elle nous dira ensuite, trop tard, que ça n'est pas de sa faute si on a pas compris!
    Et bien moi je lui dis, ainsi qu'à tout ceux de son parti qui n'ont pas le courage de lui dire en face ses quatres vérités: réveillez-vous bon sens!!!