NON au projet d’un pays québécois mais OUI à quoi ?

Tribune libre


NON au projet d’un pays québécois mais OUI à quoi ?
Je suis un québécois ordinaire qui cherche à comprendre ce qui motive mon ami, mon voisin, mon cousin à ne pas vouloir construire le pays du Québec qui me fait tant rêver. Pourquoi ne se sent-il pas possédé par se sentiment patriotisme qui m’envahit quand j’imagine le pays québécois.
Quand tu dis non au projet du Québec de construire un pays à notre image, tu dis oui à quoi, qu’est-ce que le Rest of Canada (ROC) offre aux québécois pour les motiver à cocher non ? Même en sachant que le ROC nous a rejetés en signant la constitution de leur pays Canadian sans le Québec, 60% (3 québécois sur 5) sont encore près à dire non au pays québécois qui sera construit à partir de nos valeurs, à un pays qui pourra enfin nous ressembler, et ces même québécois vont continuer de croire à une fédération qui ne nous veut même pas et qui ne nous ressemble même pas.
Quel Québec voulons-nous ? Un Québec soumis dans une fédération qui fait tout pour diminuer notre influence sur les pouvoirs nous concernant et décidés à Ottawa ou un Québec libre, indépendant et maître de sa destiné, maître de tous les pouvoirs qui relèvent d’un pays et qui sont décidées au Québec. À ceux et celles qui nous disent que l’avenir du Québec est dans le Canada, alors pourquoi ce même Canada a-t-il refusé les demandes répétées du Québec de rapatrier tous nos pouvoirs chez-nous et pour nous ? Encore aujourd'hui plusieurs canadian refusent de rouvrir la constitution ce qui est essentiel pour renégocier les demandes du Québec. Et quand un fédéraliste nous motive à cocher non, ses principaux arguments vont être de démolir le projet d’un pays québécois parce que en fait des arguments pour demeurer (ou accéder) dans la fédération canadienne ben y en ont tout simplement pas.
Quel est le plaisir pour le Premier ministre du Québec de devoir se mettre à genoux à chaque année devant Ottawa pour demander notre argent qui nous appartient ? Le Québec veut plein pouvoir, le Canada veut nous affaiblir en centralisant les pouvoirs en Ontario.
Mais pourquoi un québécois dit non à ce beau projet de construire un pays québécois ? Imaginez qu’un jour nous devenions maître chez nous, seul maître de notre destiné.
Gino Deschênes, Lac St-Jean.


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2 commentaires

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    1 juin 2011

    Merci Gino et Sallinger d'ouvrir cette recherche si bien posée.
    Ce questionnement est très intéressant. Si je vous suis Sallinger, on ne peut pas espérer grand chose de plus des Anglos, c'est compréhensible, la plupart vivent dans le paradigme canadien. Je constate que les allophones sont plus favorables à l'indépendance et ce serait important que l'on conserve cet appui même s'il est minoritaire. Il nous faut donc encore des Gérald Godin.
    J'ai donc modifié le titre parce que le problème se trouve du côté des francophones qui n'appuient pas suffisamment l'indépendance pour nous permettre de gagner.
    Du plus loin que je me souvienne, j'ai entendu ou tenté de formuler moi-même bien des raisons:
    1.- Le fait d'avoir deux niveaux de gouvernements qui s'opposent permet de créer un rapport de force qui diminue la force relative de chacun des deux, notre désir de liberté en tirerait profit
    2.- L'incertitude due à la répartition de la dette canadienne advenant l'indépendance
    3.- Le système parlementaire britannique qui, en présence de plus de deux partis donne toujours le pouvoir à un parti qui n'est pas élu par la majorité des électeurs donc avec un seul niveau de gouvernement, ce parti aurait encore plus de pouvoir
    4.- Le fait que le gouvernement Québécois est limité au rôle d'administrer une province (éducation - santé etc.) fait qu'il ne projette pas l'image d'un pays jouant un rôle international
    5.- La peur d'une réaction violente de la part du Canada
    6.- La langue de bois pratiquée par tous les partis politiques québécois et de la majorité des politiciens qui enlève toute confiance des citoyens dans leurs représentants
    7.- La gauche et la droite qui essaient d'approprier le projet de pays
    8.- Les partis politiques qui s'approprient le projet de pays à un point tel que les citoyens n'arrivent pas à se l'approprier eux-mêmes
    9.- Les indépendantistes violents ou menaçants qui font peur au monde.
    10.- Les lacunes de l'enseignement de l'histoire nationale
    11.- Les coupures de budgets préméditées dans l'organisation des fêtes nationales qui ringardisent une célébration qui devrait avoir le même caractère que le 14 juillet à Paris et dans toute la France.
    12.- Les questions incompréhensibles posées lors des référendums et le discours ambigu des indépendantistes qui parlent de souveraineté-association ou de souveraineté tout court au lieu de parler tout simplement d'indépendance, de libération et de pays libre et démocratique
    13.- Les partis indépendantistes qui appuient des projets qui menacent l'environnement
    14.- Les partis indépendantistes qui sont obsédés par la lutte au déficit et qui perdent de vue le projet de pays.
    15.- Les politiciens opportunistes qui ne font que parler de l'indépendance pour prendre le pouvoir et qui en parlent en sachant qu'ils n'ont ni l'intention, ni la capacité réelle de la faire vraiment
    16.- Les journaux ultra fédéralistes qui font de la propagande quotidiennement contre l'indépendance
    17.- Les extrémistes de gauche et de droite qui font peur au monde.
    18.- Les impôts plus élevés à Québec qu'à Ottawa.
    19.- L'envahissement du sol Québécois par les symboles canadiens
    20.- L'envahissement du sol Québécois par les Canadiens du ROC le jeudi précédant le référendum d'octobre 1995
    21.- L'absence de riposte des Québécois quand ils se font envahir
    22.- Les leaders indépendantistes qui démissionnent le lendemain d'un vote de confiance, d'un référendum ou d'une élection perdue
    23.- La faiblesse de stratégie des indépendantistes
    24.- La force de stratégie des fédéralistes
    25.- Le confort et l'indifférence (Denys Arcand)
    26.- La névrose collective (VLB)
    27.- La peur d'aimer ça
    Je pense qu'il faudrait faire une grande enquête pour sonder davantage l'ensemble des Québécois francophones à ce sujet. Il faudrait aussi le faire avec les Anglos, les Allophones et les nations amérindiennes.
    Peut-être qu'en disant ces choses cela pourrait avoir un effet thérapeutique et aussi permettre de mettre en oeuvre les corrections de stratégie lorsqu'elles sont possibles.
    Il serait peut-être aussi le temps d'exorciser tout ça dans une série de grands feus de la Saint-Jean dans chaque village, tout au long des rives du Saint-Laurent

  • Stefan Allinger Répondre

    1 juin 2011

    Plusieurs raisons que certains québécois votent non.
    1- attachement émotif au Canada
    2- Peur de perdre quelque chose
    3- Haine du québécois
    4- Ils s'en foutent (Quosse ça donne?)
    5- La qualité des gens qui dirigent le oui.
    Aussi, 8 % d'anglophones qui votent à 99,9% pour le non.
    14% d'allophones qui votent à 85% pour le non
    et 78 % de francophones qui votent à 37% pour le non.
    Donc,
    Francos= 30 %
    Allos= 12%
    Anglos=8%
    Total= 50%
    Je fais du calcul très général mais le portrait ressemble en gros à ça.
    Alors prenons pour acquis que le 8% d'anlgos ne bougera pas à moins d'un déclin démographique.
    Les allophones peuvent-ils changer d'opinion? Je n'y crois pas. 85% de cette population continuera à voter non. peut-être que la prochaine fois on peut viser 80% ce qui ajouterais un point de pourcentage au oui mais il ne faut pas trop espérer.
    Chez les francophones, le 37 % qui vote non peut changer. La mort des personnes agées qui ont voté non en 1995 aidera certainement. Par contre, certaines personnes qui ont voté oui pourraient voter non aussi. Le calcul est difficile à prévoir. Une personne qui avait 45 ans en 1995 et qui a voté oui va-t-elle voter non à 65 ans?
    Il faut cibler les communautées ethniques et les francos pour aller chercher les quelques votent qui nous ont cruellement manqué en 1995.


    Stefan Allinger