Quand le bonheur n'est pas au rendez-vous

Tribune libre

Récemment, j'ai été témoin à nouveau des méfaits de la pauvreté au Québec. Je n'ai même pas le coeur à parler de la situation en question. C'est absolument triste et déprimant.
Bon, je suppose que c'est la vie, comme certains disent. Mais malgré que ce soit tout simplement et tout bonnement la vie, je ne m'y habitue pas. Et d'après le récent budget Marceau, tout porte à croire que les derniers de qui on va s'occuper au Québec, ce sont les pauvres.
À la suite de la situation dont j'ai été récemment témoin, une pensée m'est venue. Car il n'y a rien pour faire réfléchir davantage que d'être témoin d'une situation pathétique. Bref, cette famille frappée par la pauvreté dans un pays que l'on dit riche, eh bien, je me suis dit que ces gens n'ont qu'une seule vie à vivre après tout. Et le Québec ne semble pas leur offrir une bien belle vie. De plus, connaissant la situation, l'espoir d'une amélioration de leur niveau de vie est bien mince.
Alors, qu'arrive-t-il quand même l'espoir n'est plus au rendez-vous? Je pense aux parents qui ont vu grandir ce père et cette mère de famille et qui devaient, comme tous les parents, souhaiter qu'ils soient heureux dans la vie.
Mais le bonheur n'est pas au rendez-vous.
Pendant que d'autres au Québec, il faut le dire, vivent assez bien merci, des vies sont brisées.
Bientôt, on entendra parler de guignolées pour aider les plus démunis à passer un beau Noël. C'est peut-être cliché de le dire, mais comment vivront ces gens pendant les 364 autres jours de l'année?
Ce que je commence à craindre, c'est qu'il y ait une Providence quelque part. Car si nous ne sommes pas seuls, et que ceux qui disent qu'il y a quelque part une Divinité aimante ont raison, cette Divinité doit se sentir drôlement insultée en voyant ces vies sans joie, brisées, où les gâteries sont rares, les sorties sont rares et les journées toujours pareilles.
À voir les catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes, on dirait en effet que le Cosmos commence, déjà, à en avoir soupé.


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2 commentaires

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    24 novembre 2012

    À M. Bélisle,
    « La richesse est une aptitude, la pauvreté de même. » Jean Cocteau
    C'est la CULTURE de la misère qui rend des gens dans la paupérisation et la vulnérabilité socioéconomique. Monsieur Michel Chartrand, celui dont vous donnez en exemple concernant sa diatribe légendaire d’instaurer au Québec un minimum garanti, le savait très bien, et c’est pour cela que lui-même ne se gênait pas de vivre comme un bourgeois notoire d’ostentation capitaliste.
    Pour ne pas tomber dans la pauvreté chronique il faut faire travailler l’intelligence émotionnelle dès le plus jeune âge de notre existence afin de pouvoir se procurer les éléments du savoir qui sont mis à notre disposition et contribuer ainsi à une constante démarche destinée à améliorer le sort que nous ‘’réserve’’ cette vie de dualismes socioéconomiques qui rendent ce monde si développé et avancé dans toutes les sphères sociales.

    Ce proverbe français résume bien tout cela : « Quand la pauvreté entre par la porte, l’amour s’en va par la fenêtre. »
    JLPM

  • Serge Jean Répondre

    23 novembre 2012

    Un beau message touchant monsieur Bélisle.
    J'admire votre grand sens d'empathie et votre sensibilité à l'égard de vos semblables.Vous avez tout mon respect.
    Dans le creuset des allégeances libres de la nation, mijotent les forces vives du chaos vers l'accomplissement inexorable de son champ unifié.
    Jean