Martin Ouellet La Presse Canadienne - Responsable de la loi 101, la ministre Christine St-Pierre a défendu, mercredi, le droit des jeunes francophones d'étudier dans les collèges anglophones.
En point de presse à Québec, la ministre de la Culture a opposé une fin de non-recevoir au projet de loi 593, déposé la veille par le député indépendant Pierre Curzi, visant à renforcer la protection du français comme langue d'enseignement, de travail et de commerce.
Aux yeux de Mme St-Pierre, les mesures avancées par le député Curzi alourdiraient la bureaucratie des petites entreprises de moins de 50 employés, et entraîneraient des coûts de 7,5 millions $ pour le recrutement d'une centaine d'agents de francisation supplémentaires à l'Office québécois de la langue française (OQLF).
La ministre s'oppose aussi avec vigueur à la proposition du député de Borduas d'étendre au collège les dispositions de la Charte de la langue française.
Après avoir obtenu son diplôme du secondaire en français obligatoire, l'étudiant francophone «a la maturité» requise pour choisir la langue de son choix, a-t-elle déclaré à la sortie d'une réunion du caucus libéral.
En rejetant le projet de loi du revers de la main, Mme St-Pierre rend la monnaie de sa pièce à l'ancien député péquiste, à qui elle reproche d'avoir fait preuve de «fermeture» il y a deux ans lors du débat sur le projet de loi 103 concernant les «écoles passerelles».
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