L'État néglige ses priorités pour financer des opérations qui permettent à ses dirigeants de se mettre en scène sous un jour favorable

Refusons le communautarisme sexuel !

Ne soyons ni dupes ni victimes de ces manoeuvres pitoyables

Savoir reconnaître ses vrais ennemis et agir en conséquence

Comme à chaque année, Montréal a connu récemment sa fête de la fierté gaie, l'occasion de s'interroger sur un sujet rarement abordé : le communautarisme sexuel.

La critique du communautarisme vise généralement à dénoncer les revendications des différentes organisations ethnoculturelles et religieuses mais ose rarement remettre en question le communautarisme des minorités sexuelles. Or, les organisations LGBT – on ne sait d’ailleurs plus comment les nommer, l’acronyme se bonifiant de diverses lettres et chiffres selon les auteurs – représentent probablement un des lobbies communautaristes les plus bruyants et les plus visibles.

Alliant ultralibéralisme économique et glorification de la déconstruction du genre, le lobby LGBT participe de l’éclatement et de la fragmentation des forces sociales. Face à l’effondrement de tout sens commun régissant nos sociétés, le lobby LGBT détourne le débat public sur des enjeux mineurs – voire ridicules – tel que l’installation généralisée de toilettes pour transgenres dans nos écoles.

Alors que des problèmes graves de sous-financement, de surpopulation et de moisissure sévissent dans les écoles primaires, le lobby se lance dans une croisade idéologique afin d’imposer des toilettes pour « troisième genre » dans les établissements d’enseignement. Obnubilé par son combat communautariste, le lobby permet au gouvernement libéral de Philippe Couillard de se donner un vernis progressiste, alors que les coupes dans les milieux de l’éducation, de la santé et des services sociaux affectent l’ensemble des citoyens et détruisent le Québec.

Idiot utile des gouvernements libéraux, le lobby LGBT promeut sans esprit critique la célébration néolibérale qu’est devenu le défilé de la fierté gaie. Bien loin des révoltes de Stonewall, émeutes newyorkaises aux origines du Gay Pride, c’est dorénavant dans une atmosphère de fête, financée à même les fonds publics, que se déroule le défilé de la fierté, où l’on voit pavaner une brochette de politiciens de tous partis confondus, naviguant entre les bannières de Scotia Bank, de Coor’s Light et de la Toronto Dominion.

Le défilé est une occasion en or pour toute la classe politique d'aller se pavaner aux bras de « leurs amis gais d'un jour » pour démontrer leur grande ouverture d’esprit, tandis que le surlendemain ils iront – cette fois déguisés en indigène exotique – récolter les voix des fondamentalistes religieux de tout acabit. Cela n’empêchera pas non plus le premier ministre canadien, grand défenseur du lobby LGBT, d’exporter du matériel militaire à l’Arabie saoudite, pays mécène des mouvements islamistes, qui, comme chacun sait, sont connus pour leur grand respect des homosexuels ( ! ).

Pendant que tous les Québécois vivent les conséquences du délitement des services publiques, il est inconcevable que l'État finance des célébrations communautaristes, qu’elles soient sexuelles ou confessionnelles. Au lieu de se payer une publicité idéologique progressiste aux frais des contribuables, l’État ne devrait-il pas investir dans les services aux citoyens et combattre le réel ennemi de la liberté de tous, soit le fondamentalisme islamiste ?

Disons-le clairement : que des mouvements souhaitent se réunir et exprimer leur solidarité publiquement ne cause aucun problème. Les fêtes publiques ont lieu d’exister. Cependant, il est primordial de demander l’arrêt du financement public des pratiques communautaristes. Si la population québécoise ne devrait pas avoir à payer pour l’entretien des lieux de cultes, des écoles confessionnelles ou toutes autres dérives communautaristes, l’État ne devrait pas débourser un seul dollar pour faire avancer les visées du lobby LGBT et propager le communautarisme sexuel.

Ainsi, devant le délitement national et les divisions qui gangrènent notre société, refusons l’influence des lobbies et demandons la fin du financement public de tous les évènements communautaristes, qu’ils soient ethnoculturels, confessionnels ou sexuels.


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    27 septembre 2016

    En 1435, le sujet de l'heure, à Constantinople, capitale de l'Empire Romain d'Orient et chef-lieu du patriarcat orthodoxe, c'était le sexe des anges.
    Rien de nouveau en politique.

  • André Lemay Répondre

    25 septembre 2016

    @M. Verrier, tiens, encore ce matin sur le même sujet de transhumance :
    http://lesakerfrancophone.fr/la-frontiere-le-systeme-et-le-porno

  • Archives de Vigile Répondre

    24 septembre 2016

    Excellent article sur un sujet que l'on trouve trop rarement traité sous cet angle.
    @ M. Lemay, j'attendais que la traduction française soit disponible à quelque part sur le Net avant de la proposer en commentaire, en prolongement de cette intéressante réflexion de M. Plamondon. Vous m'avez devancé. La photo, repiqué du NYT, le journal qui appuie H. Clinton, la candidate du LGBTQ, de la guerre contre la Russie, et de l'amitié avec l'Arabie saoudite (pas LGBTQ, elle !), mais on n'est pas à une contradiction près,.. en fait, ce n'est même plus de l'ordre de la contradiction mais de la démence.

  • André Lemay Répondre

    24 septembre 2016

    Vous écrivez : "le lobby LGBT participe de l’éclatement et de la fragmentation des forces sociales".
    Ne doit-on pas, ici encore, se demander cui bono?
    Un complément d'information est disponible à : http://lesakerfrancophone.fr/il-ny-aura-jamais-de-paix.
    Je vous laisse une image tirée de cet article et repiquée depuis le NYT.
    Bonne lecture.