Les experts de l'OIAC ont effectué des prélèvements à Douma qu'ils analyseront afin de vérifier si les allégations d'une attaque chimique, suite auxquelles Washington, Paris et Londres ont frappé Damas, ont des bases réelles.
L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé le 21 avril que ses experts avaient prélevé des échantillons dans la ville syrienne de Douma, théâtre d'une attaque chimique présumée le 7 avril, selon les Casques blancs et le groupe armé Jaïch al-Islam.
«La mission d'enquête de l'OIAC s'est rendue sur l'un des sites à Douma aujourd'hui [le 21 avril] pour prélever des échantillons», a déclaré dans un communiqué l'OIAC, ajoutant qu'une «autre visite pourrait être effectuée à Douma».
Le 14 avril dernier, Paris, Washington et Londres ont mené des frappes sur le territoire syrien, en «riposte» à cette attaque chimique présumée, pour laquelle ils n'ont pas apporté d'autres preuves que les informations récoltées dans la presse et sur les réseaux sociaux. Le ministre russe des Affaires étrangères s'était par ailleurs étonné du timing de ces frappes, notant qu'elles avaient eu lieu alors même que les experts de l'OIAC s'apprêtaient à mener l'enquête sur le terrain.
Le gouvernement syrien nie pour sa part avoir mené une attaque chimique et Moscou affirme de son côté disposer de preuves que l'incident présumé de Douma est une «mise en scène».