Un changement s'impose au CHUM

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Le nouveau ministre de la Santé, Yves Bolduc, n'a pas mis de temps à brasser la cage. Son bureau a fait savoir au Devoir et au Journal de Montréal que des changements s'imposent dans la gestion du CHUM, évoquant même une éventuelle destitution du directeur général Denis Roy.

Dans les entrevues qu'il a accordées à la suite de sa nomination, M. Bolduc n'a pas caché qu'il trouvait inacceptable la piètre performance du CHUM dans divers domaines, notamment l'encombrement des urgences et les difficultés de rétention du personnel. Le nouveau ministre est aussi préoccupé par les tuiles qui s'abattent les unes après les autres sur le dossier du nouveau CHUM.
Diriger le Centre hospitalier de l'Université de Montréal est une tâche colossale. Trois sites différents, 7000 employés et médecins, des centaines de milliers de patients, un budget de plus de 700 millions, des années de frustration accumulée et, finalement, la gestion d'un gigantesque projet de construction. Plusieurs s'y sont cassé les dents. Denis Roy, lui, dirige le paquebot d'une main ferme depuis six ans.
Le Dr Roy a remis de l'ordre dans les finances de l'établissement. Il a mené à bien plusieurs projets de modernisation du fonctionnement du CHUM tout en préparant le déménagement.
Plusieurs problèmes du centre hospitalier n'ont rien à voir avec la direction générale. Ce n'est pas la direction du CHUM qui a hésité pendant des années avant de choisir l'emplacement du nouveau centre, laissant glisser au plus bas le moral des employés et professionnels.
Cela dit, M. Roy porte une part de la responsabilité. Au sujet du CHUM 2010, la méfiance règne au conseil d'administration, certains reprochant au directeur général sa gestion cachottière du dossier. Les médecins de l'établissement sont furieux en raison des problèmes provoqués par la concentration des spécialités lancée par M. Roy, concentration qui force le transport de patients d'un hôpital à l'autre.
On estime dans certains milieux que Denis Roy ne possède pas les qualités de leadership requises pour redonner confiance à son personnel et rallier les Québécois, en particulier la communauté des affaires, au projet du grand hôpital du centre-ville. On se souvient d'un colloque organisé en janvier dernier par la chambre de commerce du Montréal métropolitain où M. Roy avait présenté le projet en termes froids et technocratiques alors que son homologue de McGill avait vendu le sien avec une passion contagieuse.
Le ministre de la Santé va bientôt rencontrer le conseil d'administration du CHUM. C'est le conseil qui nomme et peut destituer le directeur général, mais l'influence du ministre est déterminante.
Doit-on aller jusqu'à demander à M. Roy de quitter ses fonctions? Serait-ce un juste sort à réserver à une personne qui s'est dévouée corps et âme pour le CHUM depuis six ans?
Dans un dossier d'une telle importance, l'intérêt de l'institution doit passer avant celui des individus. Le CHUM a besoin d'air frais, et vite.
Une nouvelle direction ne réglera pas tous les problèmes. Mais elle sera en mesure de donner à l'établissement un élan dont il a désespérément besoin.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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