La députée Martine Ouellet se lance officiellement dans la course à la tête du parti Québécois, en promettant un référendum sur l'indépendance du Québec dès son premier mandat, si son parti devait gagner aux prochaines élections provinciales.
Celle qui vise à remplacer l'ancien leader du parti Québécois Pierre-Karl Péladeau ayant invoqué des raisons familiales pour justifier son départ au début du mois de mai, promet de tenir un référendum dès le premier mandat du parti souverainiste, s'il venait à prendre le pouvoir dans la seule province francophone au Canada.
Assumons notre indépendance
La députée de la circonscription provinciale de Vachon s'adressait à un groupe de militants réunis à Montréal : «Le choix du prochain chef du parti québécois sera déterminant pour l'avenir du Québec. Fondamentalement, le parti a deux routes devant lui : celle du bon gouvernement provincial, cette voie qui nous a amené au résultat de 2014, ou la voie de l'indépendance, que nous avons trop longtemps mise de côté.» La déclaration a soulevé de très nombreuses réactions du public sur Twitter.
Un commentaire a fait part du laxisme d'un autre candidat envers la cause de la souveraineté du Québec.
Un internaute en a profité pour glisser son message personnel adressé au gouvernement libéral en place.
Des appuis stratégiques à l'extérieur du parti
Pour l'instant, Martine Ouellet n'a pas reçu l'appui d'un membre du caucus à l'intérieur du parti, mais a reçu l'appui, davantage stratégique, du co-fondateur du parti Option nationale, Nic Payne, du député fédéral du Bloc québécois, Mario Beaulieu et de Louis Bernard, l'ancien bras droit des ex-Premiers ministres du Québec et membres fondateurs du parti Québécois, René Lévesque et Jacques Parizeau. Ces soutiens de poids tendent à confirmer la rumeur qu'une coalition des forces indépendantistes pourrait bientôt se former, et que la députée Ouellet pourrait bien être le choix de cette coalition pour les représenter.
La députée de Vachon proposera, avec l'aide d'André Binette (l'architecte du second référendum de 1995, perdu à 49,4% contre 50,6%), un projet de constitution de transition d'un Québec indépendant, d'ici l'été. «Le temps de l'attente est terminé. Ça fait 20 ans que nous attendons et à ce rythme, si nous ne donnons pas un sérieux coup de barre au mouvement indépendantiste nous allons continuer à attendre longtemps comme les spectateurs de notre avenir. Notre parti doit s'assumer, oui, nous sommes indépendantistes», a affirmé Martine Ouellet.
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