Une Force politique pour le Québec?

Dans un libre marché politique, tout est possible

Tribune libre

Une petite analyse s’impose avant de crier au loup. Permettez-moi d’utiliser un langage économique. Je m’explique. Nous sommes dans un libre marché politique au Québec. Nous avons présentement deux grandes parts du marché politique occupées par le PLQ et le PQ. Nous avons le PLQ avec ses comtés et ses adeptes fédéralistes bien campés sur leur position. Ce parti, sous Jean Charest, fait la plus et le beau temps par les temps qui courent. Nous avons aussi le PQ qui est de plus en plus critiqué et incapable, sous Pauline Marois, de rebondir et de se démarquer dans les sondages. Cette part de marché est quelque peu grugée par des partis comme le P.I. qui n’arrive pas à régler sa régie interne et le P.S. que certains aiment beaucoup, mais qui fait peur par son radicalisme et l’ADQ qui est sous respirateur, même si son chef Gérard Deltell est estimé.
Cependant il y a une grande part de marché qui n’est pas rejointe. Ce sont les « attentistes » que Josée Legault dénomme les « en-attendantistes », qui sont plus ou moins souverainistes, plus ou mois fédéralistes qui ne vont plus voter. Il y a un bon nombre de Bloquistes et d’Adéquistes parmi eux parce qu’ils ont toujours une fibre fédéraliste en eux, comme Gilles Duceppe. En général ces gens, et parmi eux certains lucides, veulent travailler pour faire avancer le Québec à tous les niveaux, politique, économique, culturel et linguistique. Ils attendent et ils sont sur la touche. Cette part de marché n’est pas rejointe par aucune formation politique, présentement. Ces gens se foutent des épithètes à gauche, au centre, à droite, souverainistes, indépendantistes, etc.
Or, il se peut que les protagonistes de ce nouveau mouvement Facal-Legault-et Autres (Force Québec) soient de fins stratèges et qu’ils aient découvert cette part de marché prometteuse pour faire avancer le Québec. Si ce mouvement se transforme en parti politique avant les prochaines élections, avec un programme de rigueur budgétaire, de remise en cause des acquis sociaux en santé et éducation, du remboursement de la dette et de la réduction de l’État, comme parti il pourrait se rallier les lucides, des personnalités reconnues et influentes, récupérer des électeurs adéquistes, une partie des électeurs libéraux francophones désabusés du gouvernement Charest et une petite partie des péquistes et autres partis.
Comme Québécois nous sommes coincés entre le PLQ et le PQ. Si cette nouvelle démarche politique est honnête et sérieuse et que ces gens réussissent à impliquer des nationalistes incorruptibles, cette Force Québec a de l’avenir et ne peut qu’être bénéfique pour notre démocratie.
Marius MORIN

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2 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    8 octobre 2010

    "Cependant il y a une grande part de marché qui n’est pas rejointe. Ce sont les « attentistes » que Josée Legault dénomme les « en-attendantistes », qui sont plus ou moins souverainistes, plus ou mois fédéralistes qui ne vont plus voter."
    Vous voulez sans doute parler de bien des Tremblay d'Amérique...lesquels le P.Q. ferait bien d'écouter,attendu qu'ils ne veulent plus écouter ni l'A.D.Q. et encore moins le P.L.Q.
    La clée de l'indépendance,si cela vous intéresse,est détenue par les Tremblay d'Amérique.Et c'est vraiment être à côté de ses chaussures que de croire que le P.Q. a quelque chance dans les comtés St Laurent ou Chomedey !

  • Archives de Vigile Répondre

    8 octobre 2010

    Comme je l'écrivais hier, ce seront les membres de cet éventuel parti qui feront que ce parti deviendra ouvertement souverainiste ou non.
    Je le répète, aucun fédéraliste pur et dur ne se joindra à ce mouvement.
    Les Péquistes de droite devraient, en temps opportun, joindre François Legault et Joseph Facal.