ANGLICISATION

UNE langue nationale

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La CAQ aura-t-elle le courage d'agir ?


Le Québec n’a qu’une langue nationale, le français. Un héritage à protéger et à défendre.


La loi 22 de Bourassa


C’était il y a 46 ans, en juillet 1974. Le premier ministre du Québec Robert Bourassa, par la loi 22, allait faire du français la seule langue officielle du Québec. 


Dans sa déclaration officielle du 31 juillet 1974, Bourassa avait évoqué la situation particulière que vivent les locuteurs du français au Canada, au Québec, sur un vaste continent où ceux-ci sont très minoritaires. Le PM avait souligné qu’il s’agissait d’une loi légitime, celle d’un gouvernement qui prend ses responsabilités.





Des décennies plus tard, que reste-t-il comme héritage de ce geste courageux politiquement ? Rappelons qu’à l’époque, les communautés anglophones et italiennes, proches du PLQ, étaient farouchement opposées à la loi 22. La loi 22 a pavé la voie à la loi 101 du PQ de René Lévesque quelques années plus tard, mais tout ça n’a pas empêché l’anglicisation de Montréal, de Laval et d’autres régions comme l’Outaouais.


Réaffirmer le français


Il faut bien l’admettre, tout reste à faire. Louis Cornellier, dans Le Devoir, citait la semaine dernière le cinéaste Bernard Émond, lequel va jusqu’à dire que « Montréal ne fait déjà plus partie du Québec » et que la métropole est « devenue une ville canadienne où l’on a simplement plus de chances de se faire comprendre en français qu’ailleurs ».


Constat sévère, certes, mais, d’études en rapports, on constate que l’anglais gagne du terrain ; au travail ou en éducation, au niveau postsecondaire par exemple. Et que dire du fiasco de la francisation des nouveaux arrivants !


Le temps n’est plus aux « analyses ». 


Ce qu’il faut, c’est la réaffirmation par le gouvernement que le français est la seule langue officielle du Québec. Une loi 101 2.0 qui tiendra compte de l’ampleur de la tâche à accomplir et des gestes concrets pour y parvenir. 


Il y aura des mécontents, le gouvernement se fera traiter de tous les noms. On connaît la chanson...