Victoriaville: dur lendemain de veille

Victoriaville - 5 mai 2012





Denis Lessard La Presse - Dur lendemain de veille au conseil général du PLQ à Victoriaville après les violents affrontements de vendredi soir. Une poignée de manifestants seulement se trouvaient devant le centre des congrès où, quelques heures plus tôt des milliers d'entre eux étaient entrés en collision avec l'escouade antiémeute de la Sûreté du Québec.
En enfilade, les ministres du gouvernement Charest en point de presse ont dénoncé d'une même voix le recours à la violence. Ils se sont insurgés quand des journalistes ont suggéré que la séance de négociations convoquée par la ministre de l'Éducation en fin de journée vendredi, aurait pu survenir bien plus tôt, pour éviter que le conflit perdure pendant 80 jours.
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Les libéraux discutaient tout de même de préparation de campagne électorale durant l'atelier de samedi matin. «On est un parti politique et on discute toujours d'éléments qui vont arriver un jour comme une campagne électorale», a justifié Jean-Marc Fournier, ministre de la Justice. Il n'a pas voulu commenter la décision des péquistes réunis à Québec d'arborer le carré rouge des grévistes-étudiants.
«Il y a des choses qui ne peuvent arriver qu'à un moment donné. On ne peut tirer sur le pissenlit pour qu'il pousse plus vite», a-t-il poursuivi, quand on lui a demandé pourquoi la réunion de négociations, à Québec, n'avait été convoquée qu'au bout de 80 jours de conflit.
Pour Raymond Bachand, ministre des Finances, il n'y a pas de lien entre les négociations entamées vendredi en fin de journée et la tenue du conseil général en fin de semaine, «c'est un ultime effort pour se réunir», a-t-il observé. «Les journalistes prennent des événements et font des liens. Or le conseil général est prévu depuis longtemps et l'échéance pour les étudiants grandit chaque jour», a-t-il ajouté.
Raymond Bachand écarte la tenue d'élections à court terme. «Il y a une fenêtre à l'automne», a-t-il soutenu, expliquant qu'il s'agissait probablement du dernier conseil général avant le scrutin (il y en a deux par année, l'un tard à l'automne, l'autre à la fin du printemps).
«La violence gratuite est inacceptable, a pour sa part dit le ministre de la Santé, Yves Bolduc. Il y a des casseurs professionnels, qui se font un devoir d'être violents. Aucune situation ne peut justifier qu'on puisse lancer des blocs de béton. J'ai été coroner et cela peut tuer quelqu'un», a-t-il rappelé.


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