Après le scandale Normandeau, voici où nous en sommes:
Journal de Montréal 2016-03-24
"En pôle position depuis des mois, le Parti libéral du Québec perd des plumes et se retrouve à 33 % dans les intentions de vote, révèle un sondage Léger/Le Journal-Le Devoir.
Cette légère baisse profite à la fois aux péquistes et aux caquistes. Les troupes de Pierre Karl Péladeau gagnent un point par rapport au mois dernier (30 %), tout comme la Coalition avenir Québec, qui gonfle ses appuis à 22 %. Québec solidaire reste stable à 10 %.
Les libéraux glissent également chez les francophones, ce qui fait dire au sondeur Jean-Marc Léger que si des élections générales avaient lieu aujourd'hui, les Québécois éliraient un gouvernement minoritaire. Bien malin qui pourrait toutefois prédire la couleur de ce gouvernement.
Toujours en tête à Montréal, le parti de Philippe Couillard perd son avance dans la région de Québec au profit de la CAQ."
Le PQ stagne. Il ne va nulle part.Mais Chut! il ne faut pas le dire. Le chef, à tout bout de champ, s'enfarge. Mais on risque l'anathème de le dire.
Legault, qui n'a jamais brillé par son courage, a au moins eu l'audace d'attaquer les quota d'immigration du PLQ-Couillard, les malversations de Normandeau.

M. Paiement,
Il faut parler maintenant du pays que nous aurons, du fonctionnement qu'il aura.
Nous faisons l'indépendance. Bien. Mais cette indépendance la faisons-nous pour la reine d'Angleterre? Pour nous donner un dictateur? Le généralissime PKP?
C'est une question qui nous revient constamment en période électorale:"Il aura l'air de quoi, ce pays?" Et jamais nous n'avons répondu à cette question des électeurs.
On se contente de dire:"Nous serons indépendants."

Notre système parlementaire à la britannique est une charrette à boeuf. Adopter la proportionnelle, ou un autre mode de scrutin, équivaudrait à remplacer les roues de la charrette par des ailes ou des skis..
C'est le système lui-même qui est vicié et vicieux.
n régime vraiment démocratique fait une nette différence entre les trois pouvoirs : le législatif, l’exécutif et le judiciaire.
En notre système, le tout se retrouve dans la même personne : le premier ministre. Tous les élus lui doivent entière obéissance. Ils doivent dire comme lui; approuver toutes ses décisions.
Il nomme et dégomme les ministres. Il nomme et dégomme les hauts fonctionnaires. Il nomme les juges. Ses députés lui doivent totale obéissance.
Nous élisons des représentants qui diront comme le chef, qui agiront comme le chef, qui approuveront toutes les décisions du chef. De véritables zombies qui sont à l’écoute exclusive du chef et non à l’écoute de leurs électeurs.
Et ces zombies sont élus par des super-zombies : nous de l’électorat. Parce que nous votons pour l’élection de ces zombies, nous nous croyons en démocratie.
Si,avec l'indépendance, nous voulons nous débarrasser de cette charrette à boeuf.

M. Verrier,
Vous touchez au coeur du probléme.
Après la défaite de 2014, nous étions plusieurs à dire que la première chose que le PQ devait faire, avant de se choisir un chef, était de permettre à ses membres de se redéfinir, de revoir en profondeur les objectifs visés et les stratégies propices pour obtenir du succès. Plutôt que de nous donner un parti fort, nous avons préférer nous donner un chef....qui, à l'usure, paraît de plus en plus faible.

M. Carmichael,
Si le PQ n'a pas osé rencontrer Mme LePen " par la crainte de se faire attaquer par les fédéraleux ", le PQ ferait bien de cesser de parler d'indépendance car, cela aussi, les fédéraleus n,approuvent.
Et PKP et Drainville "ont refusé de rencontrer Marine Le Pen parce qu’ils sont sincèrement convaincus que cette personne est une Hitler en devenir". Et ces deux-là veulent devenir dirigeants d'un pays? Je souhaite pour eux et pour nous que c'est vous, M. Carmichael, qui êtes dans l'erreur.

L'an passé Péladeau lui-même admettait qu'il avait des croûtes à manger.
Quand on regarde sa performance des derniers six mois, il ne faut plus parler de croûtes mais d'une boulangerie au complet.

Dans la défense des intérêts stratégiques et économiques de la France, c'est un bras le fer entre le FN et l'UE. Le FN mène une attaque tous azimuths à un modèle économique qui accuse de sérieuses ratées. Par le fait même, le FN s'oppose à la mondialisation effrenée qui a actuellement cours. Le FN s'attaque à des monstres. D'où l'opposition quasi unanime de la presse "libre" qui est aux mains des monstres.
Notre presse se fait l'écho de la presse européenne et nos politiciens, pas nos politiques car nous n'en avons pas, croient aux billevesées de notre presse.. Péladeau s'avère un politicien comme tous les autres.
Et puis la culture du chef,je préfère laisser cela aux véritables fascistes.

Mme LePen est anti-EU. C'est vrai. L'EU, depuis son instauration, mine la démocratie et remet le pouvoir de plus en plus dans les mains de technocrates au service des financiers. Pourquoi ne serait-elle pas contre cela? La Grande-Bretagne avait pressenti. La Grande-Bretagne veut maintenant en sortir. Accuse-t-on la Grande-Bretagne de fascisme pour autant?
Le FN veut se débarrasser de l'euro. L’euro est une utopie monétaire née de l’alliance idéologues politiques et de lobbyistes financiers. Cette alliance avait et a toujours pour but d’affaiblir les états et de démolir les frontières à des fins fins purement financières. Les besoins des populations ne sont pas vraiment pris en cause.
Avec l’affaire grecque, on perçoit les prémices de la dislocation de l’euro. La monnaie euro est un costume standard pour des personnes de tailles différentes. Le taux de change, qui doit refléter la véritable valeur du flux monétaire d’un pays, est le même pour tous. C’est comme si tout le monde avait un soulier de grandeur 10. Pour certains, c’est la bonne grandeur. Pour d’autres, ce ne l’est pas. de ce fait, l’euro, qui devait produire de la convergence, produit encore plus de divergences.
La Grande-Bretagne, en sa sagesse, a refusé d'adopter l'euro. Les a-t-on alors accusé de fanatisme économique?
La Grande-Bretagne vient d,annoncer que, dorénavant, il lui faudra contingenter l'immigration. Personne ne les accuse de racisme. Le FN le fait et c'est aussitôt des cris d'orfraie.

La "rectitude" politique a gagné toutes nos élites: les artistes, les élus, les penseurs. Et même jusqu'à plusieurs indépendantistes.
Il faut faire l'indépendance dans les "règles". Comme si c'était possible.

@Jean Brilland
J'endosse vos propos.
Et j'approuve le geste de nos jeunes. Leur geste me réconcilie avec la couardise de nos élus. À commencer par le chef.
Nous voulons faire l'indépendance de notre nation et nous n,avons même pas le courage de nous imposer.
Depuis deux jours, dans les commentaires apparaissant dans nos medias, je prends la défense de nos jeunes et de tous les membres du PQ. Si, pour être membre du PQ, il faut dire comme le chef, agir comme le chef, et endosser tous les propos du chef, qu'on me mette à la porte.

Un peuple vaincu n’a plus aucune fidélité. Ses chefs n’ont pas été à la hauteur. Ses fils se sont battus pour rien. Un peuple vaincu n’a plus foi en personne, même pas en lui-même. Et le peuple québécois a subi trois défaites qui l’ont marqué profondément: 1760, 1837 et 1980. Tellement marqué qu’il a encaissé les fraudes démocratiques de 1982 et de 1995 comme allant de soi, comme une fatalité. Le peuple québécois agonise en une lente hypnose euphorique induite par son état d’âme de vaincu. Seul un soubresaut miraculeux, un tsunami sociétal pourrait le sortir de ce marasme.

Avant de pouvoir être solidaire avec quelqu'un d'autre, il faut d'abord être, s'être assumé pleinement.
Les gens d'un pays donné peuvent aider les gens d'un autre pays. Le Québec ne peut jouer ce rôle. Le Québec n'est qu'une province.
Les pays peuvent réglementer la mondialisation sauvage qui a cours. Une province , non.
Le Québec, sur le plan international, avant de pouvoir agir, doit d'abord y être. Et c'est ce que QS oublie trop facilement.