La convocation des élections et le lieutenant gouverneur
24 octobre 2013
Si le Parti québécois est sérieux, sincère et cohérent lorsqu'il se dit indépendantiste, c'est exactement le genre de gestes qu'il se doit de poser pour passer le message à la population. Les électeurs enclins à voir le Québec devenir un pays n'en attendent rien de moins si le gouvernement péquiste veut qu'ils le suivent.
En posant un tel geste cependant, Pauline Marois et son parti devront assumer la suite des choses conformément à la décision du peuple. S'ils réussissent leur pari, ils auront toute la légitimité et se devront d'enchaîner avec les autres gestes de rupture nécessaires: serment de fidélité au peuple québécois, dépôt d'une loi déclarant caduc le cadre fédéral actuel et le remplaçant par le cadre national québécois, dépôt d'une constitution provisoire du Québec souverain, révision des lois sur les impôts, taxes et droits de douane, dépôt de lois pour la création des institutions juridiques nationales québécoises, enclenchement du processus de dotation des postes des nouvelles institutions publiques québécoises, constituante populaire, rédaction du projet de constitution populaire québécoise, référendum de ratification, etc.
Par contre, s'ils échouent, les conséquences seraient vraiment dramatiques pour nous. Une défaite du PQ pourrait être clairement interprétée comme un désaveu envers cette stratégie de désobéissance publique et même un rejet du concept de la nation québécoise!
Le PQ aura-t-il le courage d'aller jusqu'au bout? Nous devrions en être fixés dans les prochaines semaines!