21 jours en octobre

Présentation par Andrée Ferretti - "Un livre pour tous les jeunes du Québec"

Livres - revues - 2010

« Vers 4 heures, cette nuit, le gouvernement a pris des dispositions exceptionnelles. Il a proclamé la Loi sur les mesures de guerre… »
Nous sommes à Montréal, en octobre 1970. Dans cette période troublée de l’histoire du Québec, entre l’usine, le chômage, la démolition d’un quartier, la révolte des petites gens, et aussi une belle rencontre amoureuse, voici une tranche de vie passionnante, et une tranche d’Histoire.
Parution : 5 octobre 2010, 150 Pages

ISBN-13 : 978-2-7646-2069-4

Code barre : 9782764620694

Collection : Boréal Inter

Numéro : 57
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[->] Magali Favre
Magali Favre est née dans le sud de la France et a grandi au Québec. Elle habite aujourd’hui Paris. Après avoir mené une carrière d’enseignante, elle se consacre à l’écriture. Elle est l’auteure six romans pour la jeunesse dans lesquels s’expriment sa passion pour l’histoire, l'éducation et la question de la disparition des langues et des cultures.
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Présentation par Andrée Ferretti, 11 novembre 2010
Un livre pour tous les jeunes du Québec
Il s’intitule 21 jours en octobre. C'est un roman de Magali Fabre, très bien construit et écrit correctement, dans un style enlevant quoique sans qualité littéraire remarquable.
Sont en revanche remarquables la connaissance des événements d'octobre 1970 et la manière de les faire vivre de l'intérieur par des personnages qui représentent les personnes vraiment concernées par ces événements, ce "cheap labor" canadien-français exploité à l'os et aliéné.
Le récit de la rapide évolution de la prise de conscience par Gaétan de sa condition personnelle indissociablement liée à la condition collective montre à l'évidence le véritable sens de cet événement particulier, conséquence logique de la longue histoire d'un peuple dominé qu'il faut réprimer au moindre signe de révolte.
Plus convainquant que les innombrables analyses sociologiques et politiques consacrées à cet octobre, il dépasse aussi l’efficacité du témoignage, pour la simple et bonne raison que la fiction peut seule atteindre vraiment le réel.
C'est un récit sensible et bien documenté qui culmine dans l’éblouissante justesse du compte-rendu fictif d’une conférence donnée par Gaston Miron aux étudiants du cégep du Vieux-Montréal, quelques jours après sa sortie de la prison de Parthenais où, comme des centaines d’autres personnes, il avait été incarcéré dans la nuit du 16 octobre.
J’invite chaque vigilien à se procurer plusieurs exemplaires de ce bref roman et à l’offrir à Noël à tous les jeunes qui lui sont proches.
Andrée Ferretti.


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