(rappel)
Il importe plus que jamais de maintenir le conflit canadien ouvert et vivant. Hélas, le gouvernement de Québec semble pour l'heure incapable d'assumer une telle responsabilité historique...
Ce même jour, le 8 septembre 1760, à 8 heures du matin, le dernier gouverneur français de la Nouvelle-France appose sa signature au bas de l’acte de reddition de la ville et de l’ensemble de la colonie.
Pourquoi faut-il qu’à ces misères s’ajoute la dérision ? La pire épreuve du peuple fut de se sentir ou de se croire volé, affamé, par les siens, par les chefs de la colonie. Ici un personnage intervient, envahit la scène : François Bigot.
Lionel Groulx - "Histoire du Canada Français", 1969 (extrait)
L'histoire de la Nouvelle-France se ferme sur cette image d'immense détresse.
(rappel)
Il importe plus que jamais de maintenir le conflit canadien ouvert et vivant. Hélas, le gouvernement de Québec semble pour l'heure incapable d'assumer une telle responsabilité historique...
Lionel Groulx - "Histoire du Canada Français", 1969 (extrait)
L'histoire de la Nouvelle-France se ferme sur cette image d'immense détresse.
Pourquoi faut-il qu’à ces misères s’ajoute la dérision ? La pire épreuve du peuple fut de se sentir ou de se croire volé, affamé, par les siens, par les chefs de la colonie. Ici un personnage intervient, envahit la scène : François Bigot.
Ce même jour, le 8 septembre 1760, à 8 heures du matin, le dernier gouverneur français de la Nouvelle-France appose sa signature au bas de l’acte de reddition de la ville et de l’ensemble de la colonie.
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14 commentaires
Archives de Vigile Répondre
14 septembre 2010Un document à lire : Articles de la Capitulation de Montréal, 8 septembre 1760
8 septembre 2010 par archivesdemontreal
Après la défaite des Plaines d’Abraham le 13 septembre 1759, la reddition de Québec et la victoire française du 28 avril 1760 à Lévis, une frégate anglaise met l’ancre devant Québec. Les troupes françaises, avec Lévis à leur tête, retraitent vers Montréal. Ce sont ensuite trois armées britanniques qui s’y dirigent par le Saint-Laurent, la rivière Richelieu et le lac Ontario. Chambly tombe le 1er septembre et le général Amherst se retrouve à Lachine le 6. Deux jours plus tard, le gouverneur Vaudreuil capitule. C’est la fin de la Nouvelle-France! (source : Vaugeois et Lacoursière. Canada-Québec : synthèse historique. Éd. du Renouveau pédagogique, 1970)
Pour lire les 55 articles de la Capitulation en format pdf, veuillez cliquer sur l’image ci-dessus ou sur le lien suivant : Articles de la Capitulation de Montréal, 8 septembre 1760
Cette copie imprimée datant de la fin du XVIIIe siècle ou du début du XIXe se retrouve accompagné de d’autres documents tels que la reddition de Québec (1759), l’Acte de Québec (1774), l’Acte constitutionnel (1791) ou les ordonnnances de la province de Québec et du Bas-Canada (1825). Reliés dans un recueil, ces documents faisaient partie de la Bibliothèque des avocats de la Ville de Montréal. L’imprimé comprenant les capitulation de Québec et Montréal de même que les Traités concernant le Canada de 1763 et 1783 ont appartenus au futur avocat, patriote et juge Charles Mondelet en 1820, alors qu’il était probablement étudiant au Collège de Montréal. Il fut ensuite légué au patriote et avocat montréalais André Ouimet qui fut l’apprenti de Mondelet. Soulignons que Ouimet fut aussi conseiller municipal du Quartier Est de 1847 à 1850.
Publié dans Archives, Histoire de Montréal | Taggé Capitulation de Montréal, André Ouimet, Charles Mondelet, Nouvelle-France, New France, Montréal's Capitulation | 1 commentaire »
http://archivesdemontreal.wordpress.com/
Le document:
http://archivesdemontreal.files.wordpress.com/2010/09/capitulationmtl.pdf
Soldat Sanspareil
2ème bataillon du régiment de la Sarre
Vive le Roy!
http://www.regimentdelasarre.ca
http://www.tagtele.com/videos/voir/46581
http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/08/03-rapatriement-des-armoiries-royales-de-france.qc
François Mitterrand
Un peuple qui n'enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité
Archives de Vigile Répondre
14 septembre 2010LEVIS (François-Gaston, seigneur et duc de) (1720-87), sous-lieutenant au régiment de la marine, capitaine, aide-major, colonel, chevalier de Saint-Louis, brigadier-général et commandant en second, commandant en chef, lieutenant-général, gouverneur de l'Artois, maréchal de France et duc de Lévis.
Le berceau de la famille de Lévis — aujourd'hui Lévy-Saint-Nom, en Seine-et-Oise, — désigne une localité située entre Chevreuse et Versailles, à une lieue et demie de Trappes. La maison était l'une des plus antiques et nobles de France. En 1179, époque de la troisième croisade, le chevalier Philippe, seigneur de Mirepoix, accompagnait le roi Philippe-Auguste en Terre-Sainte. Deux membres de la descendance, les barons de la Voulte en Velay, comtes et ducs de Ventadour en Limousin, issus de la branche de Lautrec (Languedoc), Henri de Lévis duc de Ventadour et François-Christophe duc de Damville, avaient été nommés vice-rois de la Nouvelle-France, le premier en 1625 et le second en 1644.
Fils de Jean de Lévis, marquis d'Ajac et de Jeanne Maguelonne, de la branche de Lévis-Léran, François-Gaston naquit le 23 août 1720 au château d'Ajac près de Limours, dans le Languedoc — aujourd'hui département de l'Aude. Cadet de la famille, à l'âge de quatorze ans, le chevalier portait l'épée dans le régiment de la marine. Lieutenant, il se battit à l'action de Clausen : sa bravoure lui valut une promotion. Ce fut, a-t-on dit, durant la campagne de Bohême, que M. de Montcalm et lui se virent pour la première fois. Blessé à la cuisse d'un éclat de bombe au siège de Prague, il se trouva au nombre des invalides, laissés dans cette ville à la garde de l'héroïque Chevert. Il soutint un combat opiniâtre sur les bords du Mein à la tête d'un détachement de cent hommes, et il assista, le 27 juin 1743, à la bataille de Dettinghen : il revint alors en France. Passé ensuite à l'armée de la Haute-Alsace, mise sous les ordres du maréchal de Coigny, il la suivit en Souabe, où il se distingua comme dans les précédentes campagnes. En 1745, il servit sous le prince de Conti et se trouvait au passage du Rhin; puis l'année suivante, il suivit son régiment dirigé sur Nice pour défendre les frontières de la Provence. Nommé aide-major en 1747, M. de Lévis se signala aux sièges de Montauban, de Valence, de Cazale, de Villefranche et du Château de Vintimille. A la désastreuse rencontre de Plaisance, il eut son cheval tué et fut blessé à la tête dans une reconnaissance.
Ces glorieux antécédents déterminèrent le comte d'Argenson à le désigner comme corn-mandant en second, sous le marquis de Montcalm en Nouvelle-France. Colonel depuis 1746, chevalier de Saint-Louis en 1748, il fut fait brigadier en 1756. Il s'embarqua à Brest, le 26 mars, sur la Sauvage, commandée par M. de Tourville, avec les officiers M. de La Rochebeaucour, M. des Combles, ingénieur militaire, et M. de Fontbrune, son aide de camp; mais frégates et transports ne mirent à la voile qu'au commencement d'avril.
Il arriva à Québec le 31 mai. Le 27 juin, partis de Montréal, M. de Montcalm et M. de Lévis qu'accompagnait le chevalier de Montreuil remontèrent la rivière Richelieu, en faisant de courts arrêts à Chambly et à Saint-Jean, puis à Saint-Frédéric, traversèrent le lac Champlain et arrivèrent à Carillon le 3 juillet. Le commandant chargea son second d'un détachement, en vue de reconnaître les chemins des Agniers vers le nord-ouest et de constater si l'ennemi pourrait s'en servir, en venant attaquer ses forts de Carillon et de Saint-Frédéric. Le chevalier passa trois jours dans les bois, couchant à la belle étoile, marchant comme les Canadiens et les Sauvages et les étonnant par sa vigueur et son endurance. Au départ de Montcalm, le 16, il resta à la tête des troupes de la frontière. Après la prise de Chouaguen, le général retourne à Carillon avec des renforts : le 10 septembre, il approuve entièrement les dispositions prises par son lieutenant et donne des éloges à l'ordre de bataille qu'il avait dressé, au cas d'une attaque de l'armée que commandaient Loudoun et Winslow. En partant, le 26 octobre, il laisse à M. de Lévis les ordres pour le déblaiement des camps et la répartition de l'armée aux quartiers d'hiver. En juin 1757, M. de Lévis accompagne son supérieur à Saint-Jean, à Chambly, à Sainte-Thérèse en vue des préparatifs de la campagne.
Le mois suivant, tous deux sont rendus à Carillon : M. de Lévis va à la Chute avec les bataillons la Sarre, Guyenne, la Reine et Languedoc : les rapides offrant un obstacle infranchissable, il se vit forcé de faire le transport par terre en ouvrant un chemin (7 ou 12 juillet) : il y déploya une grande habileté dans une opération difficile de portage de 150 bateaux et de 15 canons. Pour marcher à l'attaque de William Henry, le marquis de Montcalm le mit à l'avant-garde avec environ 2.970 hommes, y compris les Sauvages (29 juillet) : cette avant-garde devait franchir, par une chaleur torride, dix lieues à travers bois et montagnes. M. de Lévis avait sous lui M. de Sénezergues, lieutenant-colonel, et M. de La Pause, aide-major, et nul n'avait ni tente ni équipage; il arriva à la baie Ganaouské (Northwest Bay) sur le lac Saint-Sacrement (George), le 12 août, à cinq lieues de William-Henry. Avec ses troupes débouchant en vue du fort, il contourna la place par le sud-ouest et prit position sur le chemin qui mène au fort Edouard ou Lydius. On connaît le succès des armes françaises. Après la victoire, un témoin oculaire montre dans son récit M. de Lévis partout où le tumulte des Sauvages au pillage paraissait le plus échauffé, pour tâcher d'y remédier. Il affronta mille fois la mort à laquelle il n'aurait pas échappé, si la Providence n'eût arrêté les bras sauvages déjà levés pour le frapper.
M. de Vaudreuil, injuste envers M. de Montcalm dans sa correspondance officielle, accordait à M. de Lévis ses bonnes grâces : il sollicita pour lui le grade de maréchal de camp, que le chevalier aspirait lui-même à posséder et que le général implorait en sa faveur. Retourné à Montréal le 8 septembre, M. de Lévis reçut les instructions relatives au mouvement des troupes, à leur cantonnement d'hiver, aux permissions à accorder aux officiers. Cet hiver, il se montra galant à l'égard de Marguerite Le Moyne de Martigny, épouse du sieur Pénisseault; on le blâma souvent de s'asseoir à sa table avec des gens fort mélangés. En janvier 1758, il fallut servir du cheval aux troupes; M. de Lévis fit taire murmures et réclamations, en se faisant lui-même servir cette viande.
Le 8 juillet suivant M. de Lévis est à Carillon avec M. de Sénezergues et cent réguliers : il commande la droite. Dans le fort de l'assaut des vaillants Montagnards d'Ecosse, un cri retentit soudain : En avant, Canadiens ! C'est le chevalier qui ordonne une sortie aux compagnies coloniales, commandées par les sieurs de Raymond, de Saint-Ours, de Lanaudière, de Gaspé. En même temps, le feu de front redouble. M. de Lévis reçoit deux balles dans son chapeau. Aussi bien, le général qui combat tête nue, les yeux pleins d'éclairs, se battant comme le dernier de ses soldats, écrivait à M. Doreil, le soir même de la victoire : « Si j'avais eu 200 Sauvages pour servir de tête à un détachement de 1.000 hommes d'élite, dont j'aurais confié le commandement au chevalier de Lévis, il ne serait pas échappé beaucoup d'Anglais dans leur fuite ! » Il ajouta dans une lettre au ministre : « Le chevalier et M. de Bourlamaque ont eu la plus grande part à la gloire de cette journée. »
En 1759, M. de Lévis était créé maréchal de camp. Le 28 mai, il vint à Québec pour servir à sa défense. Le lendemain, le marquis de Montcalm l'envoie avec les officiers de l'état-major marquer le camp de guerre, déterminé le matin, sur les hauteurs de Beauport et préparer les communications; le lieutenant désigna les positions des divers corps suivant l'ordre de bataille qu'il rédigea promptement (10 juin). Le 28, on plaça à la gauche, depuis le ruisseau jusqu'au Saut de Montmorency, les troupes du gouvernement de Montréal, avec le bataillon de la ville aux ordres de M. de Lévis. Il y avait trois gués sur la rivière Montmorency : celui du Passage d'hiver à trois milles de l'embouchure, et deux autres un peu plus haut. Durant juillet et août, les Anglais tentèrent, à plusieurs reprises, de les franchir; et il y eut souvent de vives escarmouches. Canadiens et Sauvages les passèrent pour aller surprendre les postes avancés de l'ennemi. Mais le 31 juillet, deux transports et le Centurion, vaisseau de guerre, débarquaient au Saut environ 2.000 hommes : 60 bouches à feu foudroyaient les retranchements et les redoutes. M. de Lévis les fit border, rallia ses troupes et les fit marcher au-devant des Anglais qui débarquaient des transports : il dirigea un feu plongeant sur tous ceux qui voulaient escalader les hauteurs. La nuit tomba sur le champ de carnage et le général désespéré ordonna la retraite, laissant sur les rives de quatre à cinq cents tués ou blessés. La perte des Français s'élevait à une centaine. L'amiral Saunders fit incendier les deux transports échoués. M. de Lévis fut le héros de la victoire de Montmorency.
Les revers se précipitant dans l'Ouest, M. de Vaudreuil et le Marquis donnèrent au chevalier e un ordre pour commander en chef sur les frontières du gouvernement de Montréal ». Il partit le 9 août au soir avec M. de La Pause et M. Le Mercier. C'est alors qu'avec 800 hommes il organisa le fort Lévis. Au décès de Montcalm, il devient lieutenant-général, officiellement en 1761. Le 10 octobre, il écrivait à M. de Vaudreuil qu'il réclamait pour lui seul tous les papiers du défunt. II arriva à Québec le 17 septembre 1759, remonta le moral des troupes et s'avança vers Québec, jusqu'au moment où il apprit la capitulation; forcé ainsi d'arrêter ce mouvement offensif, il se replia sur Jacques-Cartier et y resta jusqu'au 10 novembre. Après y avoir établi, pour l'hiver, le major Dumas, il rejoignit le gouverneur à Montréal.
Là, il conçut et mûrit le projet de reprendre Québec. Il activa ses préparatifs et partit en bateau le 21 avril 1760; il débarqua le 26 à Saint-Augustin et atteignit Sainte-Foy, le lendemain. Murray, prévenu de son approche, sortit de Québec, le 28, à la tête de 3.000 hommes environ et avec 22 canons. La bataille s'engagea un peu en deçà de l'endroit où les généraux Wolfe et Montcalm étaient tombés; mais l'effort s'en porta plus à gauche, vers le chemin de Sainte-Foy. Elle dura deux à trois heures et se termina par une complète victoire pour les Français. M. de Lévis commença immédiatement le siège de la capitale : il fit travailler à ouvrir une parallèle et à ériger trois batteries. Le 11 mai, son artillerie ouvrit le feu contre les remparts. Mais l'arrivée soudaine de plusieurs vaisseaux de guerre britanniques en rade le força à abandonner son entreprise: il fit sa retraite sur Jacques-Cartier et regagna Montréal. Trois armées anglaises marchaient vers la ville : environ 30.000 hommes, c'est-à-dire dix contre trois.
Le 6 septembre, l'état-major de M. de Vaudreuil ayant adopté les articles de la capitulation, M. de Lévis lui présenta un mémoire succinct, où il suggérait de rejeter les articles où le général Amherst exigeait que les 8 bataillons français se constitueraient prisonniers sur parole de ne point porter les armes, même en Europe, durant la guerre; il lui demandait la liberté de se retirer avec les troupes dans l'île Sainte-Hélène pour y soutenir l'honneur des armes du roi de France. Le marquis de Vaudreuil répondit qu'il agréait comme avantageuses les conditions proposées par le général anglais et qu'il ordonnait à M. de Lévis de se conformer à la présente capitulation et de faire mettre bas les armes aux troupes (8 septembre). A la réception de cet ordre formel, le chevalier donna instruction aux différents régiments de brûler leurs drapeaux; il note le fait dans son Journal des Campagnes. Ce ne fut point dans l'île Sainte-Hélène, où il n'y avait que 400 hommes, mais dans l'île de Montréal où les bataillons étaient dispersés : quelques-uns échappèrent, semble-t-il, puisque, le 11, le général Amherst écrivait à Haldimand, commandant de la ville « que les drapeaux français qu'on avait vus devaient être livrés ».
Le chevalier se rendit, à Québec, aux invitations du général Murray, qui le traita en frère d'armes, lui souhaitant une heureuse traversée. Il s'embarqua, le 18 octobre, à bord de la Marie avec le chevalier de Montreuil, le commissaire Bernier, etc. et arriva à La Rochelle. Le roi d'Angleterre leva tôt après la défense d'Amherst de servir durant la guerre, mais en Europe seulement. Louis XV témoigna au chevalier sa satisfaction en le créant, en 1761, lieutenant-général par une promotion spéciale.
A l'ouverture de la campagne, celui-ci alla rejoindre l'armée du Rhin, sous les ordres du maréchal de Soubise. Après avoir assisté aux combats de Fillinghausen et de Schedinghern, il vint renforcer en Hesse le maréchal de Broglie, avec un corps de 10.000 hommes. Chargé en 1762 du commandement de l'avant-garde du corps de réserve du prince de Condé, il soutint avec succès toutes les attaques du prince de Brunswick. Il eut une large part à la brillante action de Greminghen : attaqué par 25.000 combattants à deux lieues de l'armée, il ne put jamais être entamé, ayant eu sous lui son cheval tué. Ce fut lui qui décida du succès remporté à Johannisberg, la gauche de l'armée soutenant les assauts de Brunswick; même, trois jours après, avec 4.000 hommes, il se maintint sur la montagne contre dix-neuf bataillons et trente pièces de canon. Ses anciens compagnons d'armes du Canada, rendus inactifs, MM. de Bourlamaque et de Bougainville, ne manquèrent pas de le féliciter par lettres.
Au décès du duc de Chaulnes en 1766, le général de Lévis fut créé gouverneur de l'Artois. En 1771, on le nomma capitaine des gardes de M. le comte de Provence (Louis XVIII), chevalier des Ordres du roi en 1776, gouverneur d'Arras en 1780, maréchal de France en 1783, duc de Lévis en 1784 avec droit héréditaire : il mourut d'apoplexie à Arras, le 26 novembre 1787.
L'historien canadien, auteur du Marquis de Montcalm, a tracé une esquisse du chevalier de Lévis en ces termes : Sa physionomie n'a pas encore été étudiée à fond. Il avait de l'intelligence, de l'éducation et de l'instruction, sans être un lettré. A défaut de connaissance des livres, il possédait une utile science des hommes. Il était calme, froid, avisé et perspicace. Passé maître dans l'art de bien vivre avec tout le monde, il savait adroitement se tenir en dehors des querelles d'autrui. Il gagna et conserva la confiance et l'amitié des hommes que séparait la plus violente antipathie : ainsi M. de Vaudreuil chantait ses louanges et M. de Montcalm lui ouvrait intimement son coeur. Sa qualité maîtresse était le tact. Grâce à elle, son mérite ne connut jamais l'ombre et sa carrière fut, une suite ininterrompue de succès : il mourut gouverneur d'Arras avec des émoluments, des gratifications, des pensions qui dépassaient 97.000 livres.
Source : Louis LE JEUNE, «François-Gaston, Seigneur et duc de Lévis», dans Dictionnaire général de biographie, histoire, littérature, agriculture, commerce, industrie et des arts, sciences, mœurs, coutumes, institutions politiques et religieuses du Canada, Vol. II, Ottawa, Université d’Ottawa, 1931, 829p., pp. 148-150.
© 2006 Claude Bélanger, Marianopolis College
http://faculty.marianopolis.edu/c.belanger/quebechistory/encyclopedia/Francois-GastonducdeLevis.html
Soldat Sanspareil
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François Mitterrand
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Archives de Vigile Répondre
14 septembre 2010Oeuvre de Philippe Hébert, datant de 1896, cette statue orne la facade de l'Assemblée nationale à Québec. A ses pieds, on voit son épée brisée et les drapeaux. La scène rappelle que lors de la Capitulation de Montréal, en septembre 1760, Lévis refusa de livrer les drapeaux français et proposa de se retirer sur l'Ile Sainte-Hélène, face à Montréal, pour continuer la lutte. Seule l'insistance de Vaudreuil vint à bout de la résistance du militaire. En avril 1760, Lévis avait donné espoir aux Canadiens en remportant la victoire à la Bataille de Sainte-Foy et en assiégeant la ville de Québec occupée par les troupes anglaises dirigées par James Murray. L'arrivée de navires anglais mit fin à cet espoir de rétablir la domination française sur la vieille capitale.
Dans cette sculpture, Hébert a bien su rendre la figure d'un personnage déterminé, d'un irréductible qui ne pliera jamais devant l'ennemi.
http://faculty.marianopolis.edu/c.belanger/quebechistory/encyclopedia/StatuedeLevis.html
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Archives de Vigile Répondre
14 septembre 2010Les drapeaux de Lévis on-t'ils étés brûlés à l'Ile Sainte-Hélène?
Pour en savoir plus consulter le lien suivant et parcourer la page 265 à 273.
http://www.ourroots.ca/page.aspx?id=690099&qryID=d1936f2d-c2fc-4ea8-8d91-5c072015ca7c
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Archives de Vigile Répondre
14 septembre 2010Ils ont donné leur vie pour la Patrie
En espérant que le Québec s'intéresse un peu plus à ceux qui ont donné leur vie pour leur Patrie!
Cimetière de l’Hôpital Général de Québec
Le cimetière de l’Hôpital Général de Québec. Plus de 1000 soldats français de plusieurs régiments sont enterrés dans ce cimetière et les ossements du Marquis Louis-Joseph de Montclam sont dans ce cimetière.
Le cimetière des héros
Pour en savoir plus consulter le lien suivant pages 152 à 168
http://www.ourroots.ca/e/page.aspx?id=692987
Inventaire des lieux de mémoire de la Nouvelle-France Cimetière de l’Hôpital général de Québec
CHRONOLOGIE
Année début
Année fin
Historique
1710 Ouverture du cimetière bientôt nommé “cimetière des Pauvres”. Malheureusement, les registres de cette période ont disparu.
1717 Un édifice appelé “les loges” est construit sur le terrain de l’Hôpital général. Il est composé de quatre loges voûtées et sert à recevoir les femmes aliénées.
1721 L’Hôpital général et les terres qui lui sont rattachées sont érigés en cure et deviennent la paroisse de Notre-Dame des Anges.
1728 Le cimetière de la nouvelle paroisse de Notre-Dame-des-Anges reçoit sa première inhumation officielle le 4 février. Le cimetière est composé à l’époque de la partie centrale actuelle, où se trouvent le charnier et le calvaire. Les loges en démarquent l’extrémité nord. (Source: Trépanier, Paul, 2002) (Roy, Alain,1999)(Bronze, Jean-Yves, 2001b)
1756 1763 Pendant la Guerre de Sept Ans, plus d’un millier de militaires français et britanniques sont inhumés dans le cimetière de l’Hôpital général.
1759 Suite à la bataille des Plaines d’Abraham le 13 septembre, l’hôpital reçoit de nombreux soldats. Puisqu’ils ne sont pas catholiques, les soldats anglais trépassés sont enterrés dans des fosses communes dans un champ au nord-est du cimetière, près des loges.
1760 De nouvelles fosses communes sont faites à l’est du cimetière pour enterrer les soldats anglais qui décèdent suite à la bataille de Sainte-Foy le 28 avril.
1802 Un nouveau bâtiment en pierre, plus grand, remplace les anciennes loges.
1828 Suite à un changement dans les pratiques funéraires, les premières stèles funéraires durables apparaissent dans le cimetière. (Source: Roy, Alain, 1999)
1840 Les rues des Commissaires Est et Saint-Anselme sont ouvertes. Le cimetière est alors bordé à l’est et au sud par un mur de pierre qui donne sur ces deux rues.
1857 Le bâtiment des loges, qui sert d’entrepôt de bois de chauffage depuis 1845, est démoli. Un nouveau hangar à bois est construit à cet endroit.
1938 Le cimetière est agrandi vers le nord, à l’endroit où se trouvaient “les loges”. Le hangar en bois de 1857 est démoli et la bande de terrain ainsi libérée est incorporée au cimetière, qui inclut dorénavant une partie des fosses communes de soldats anglais.
1941 Des travaux de construction d’un égoût par la Ville de Québec révèlent une partie de ces fosses communes. On croit que l’autre partie est située à l’extérieur du cimetière actuel, sous la rue Saint-Anselme. (Source: Samson, Denis, 2000)
1943 1946 La Ville de Québec poursuit des négociations avec la communauté des Augustines en vue d’élargir la rue Saint-Anselme. Ces négociations mènent à l’aquisition par la ville d’une bande de terrain de 18 pieds, ce qui nécessite le transfert de dépouilles parmi les plus anciennes du cimetière. (Source: Roy, Alain, 1999)
1944 Dans un article paru dans le Bulletin des recherches historiques au mois d’octobre, l’historien et archiviste Pierre-Georges Roy qualifie pour la première fois le cimetière de cimetière “des héros”. (Source: Bronze, Jean-Yves, 2001b)
1956 Le cimetière est agrandi vers le sud sur une bande de 50 pieds de large au dépens de la rue des Commissaires. Construction du charnier.
Après 1960 Les inhumations deviennent plus rares dans le cimetière, suite à l’enterrement de plus en plus de “pauvres” au cimetière Saint-Charles.
1981 Fermeture définitive du cimetière. (Source: Cloutier,Céline, 2001)
2001 Le cimetière est dorénavant dénommé cimetière de l’Hôpital général de Québec. (Source: Trépanier, Paul, 2002). Restauration du cimetière et inauguration du Mémorial de la Guerre de Sept Ans. Transfert le 11 octobre des restes du marquis de Montcalm au nouveau monument funéraire qui lui est dédié, dans le cimetière de l’Hôpital général
Des archéologues seraient près de retracer les fosses communes de 1759.
Consulter ce lien pour plus de détails:
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/societe/201007/08/01-4296761-des-archeologues-pres-de-retracer-les-fosses-communes-de-1759.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B2_sciences_265_accueil_POS1
Le cimetière de l'Hôpital et les chevaliers de St-Louis
Le site de l'Hôpital général compte aussi trois cimetières anciens. L'un d'eux a été établi en 1728 pour les « pauvres » et il est devenu officiellement le Cimetière de l'Hôpital général de Québec depuis 2001, seul cimetière de la guerre de Sept Ans au monde. Il regroupe les dépouilles de 1 058 soldats français, anglais, canadiens et amérindiens morts pendant toute la guerre de Sept Ans (1753-1760), ainsi qu'au champ d'honneur des plaines d'Abraham en 1759. Un grand nombre de ces soldats ont d'abord été soignés par les religieuses et leurs noms sont consignés dans les archives de l'Hôpital général. En 2001, les restes du général Montcalm, que conservaient jusqu'à ce jour les ursulines de Québec, y ont été déposés dans un mausolée à son nom. Le général rejoignait ainsi 17 de ses pairs. Notons que le cimetière renferme la plus importante concentration connue de militaires faits chevaliers de Saint-Louis, la plus haute distinction française de l'Ancien Régime
http://www.ameriquefrancaise.org/fr/article-213/Monast%C3%A8re_des_augustines_de_Qu%C3%A9bec.html
Soldat Sanspareil
2ème bataillon du régiment de la Sarre
Vive le Roy!
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http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/08/03-rapatriement-des-armoiries-royales-de-france.qc
François Mitterrand
Un peuple qui n'enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité
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13 septembre 2010Citation du chevalier de Lévis lors de la bataille de Ste-Foy 1760..
Ces paroles ont étés prononcés le 28 avril 1760, l'année 2010 marquera le 250ème anniversaire de la bataille de Ste-Foy.
En espérant que ces paroles du Chevalier de Lévis ne tombe dans l’oubli , je souhaite que ceux-ci résonnent de nouveau sur les plaines. Qui sera le porte voie?
Citation du chevalier de Lévis lors de la bataille de Ste-Foy 1760..
La seconde bataille des plaines d’Abraham !
Chevalier de Lévis
« Nos espoirs sont élevés. Notre foi dans les gens est grande. Notre courage est fort. Et nos rêves pour ce magnifique pays ne mourront jamais. »
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13 septembre 2010Le cimetière de l'Hôpital-Général de Québec est situé au 260, boulevard Langelier dans le quartier de Saint-Roch, à Québec.
Depuis 2001, il fait partie des parcs et espaces verts de la ville de Québec gérés ou entretenus par la Commission de la capitale nationale du Québec.
Lieu de mémoire exceptionnel
Reconnaissant l'importance patrimoniale de ce lieu de mémoire exceptionnel, classé bien culturel en 1977, le ministère de la Culture et des Communications a assuré aux Augustines les ressources nécessaires pour la mise en valeur du site.
En 2001, celles-ci ont mandaté la Commission pour aménager le cimetière, l'entretenir et le préserver pour les générations à venir.
Pour en savoir plus sur le sujet:
http://www.capitale.gouv.qc.ca/realisations/parcs-espaces-verts/cimetiere-de-l-hopital-general.html
Cimetière de l'Hôpital Général de Québec
Le cimetière de l'Hôpital Général de Québec. Plus de 1000 soldats français de plusieurs régiments sont enterrés dans ce cimetière et les ossements du Marquis Louis-Joseph de Montclam sont dans ce cimetière.
Pour en savoir un peu plus consulter cet excellent reportage au lien suivant:
http://www.youtube.com/watch?v=lI_e-JevJhM
Honneur à nos Héros!
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13 septembre 2010Le 11 octobre 2001, les restes de Montcalm ont été transportés de la chapelle des Ursulines au cimetière de l'Hôpital-Général de Québec, dans le mausolée situé au cœur du même cimetière.
Pour en savoir plus sur le sujet consulter le lien suivant:
http://www.capitale.gouv.qc.ca/realisations/monuments-plaques-oeuvres/mausolee-montcalm.html
Vive Montcalm!
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13 septembre 2010Philippe Séguin livre Revisiter Montcalm
Voici un petit livre de M. Séguin qui a été un grand ami du Québec sur le dit sujet:
http://books.google.ca/books?id=irsINUlcbcwC&dq=philippe+seguin+montcalm&printsec=frontcover&source=bl&ots=Nk3aIeH-nU&sig=01YJP3zka0wx_sSAb-gy8n0L78k&hl=fr&ei=_ldIS_rvKYbSlAfKyJgd&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CAcQ6AEwAA#v=onepage&q=&f=false
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13 septembre 2010Montcalm Vie et mémoire
L'opuscule Montcalm Vie et mémoire est le sixième titre paru dans la collection Fleurdelisé de la Commission de la capitale nationale de Québec.
Cet ouvrage de 36 pages enrichit la mémoire de Montcalm, mais plus largement celle de la guerre de Sept Ans, première guerre véritablement mondiale, laquelle a marqué de sa lourde empreinte la ville de Québec. Il rappelle ensuite certains faits du passage de Montcalm en Nouvelle-France tout en évoquant quelques divergences d'interprétation de ces mêmes faits.
Enfin, il vise à commémorer la grande cérémonie d'octobre 2001 marquant la translation des restes du lieutenant général, de la chapelle des Ursulines au cimetière de l'Hôpital-Général. À cet endroit, on inaugura le seul mémorial aux morts de cette guerre, cruciale pour le destin de la France, du Québec et de sa capitale.
SVP consulter le lien internet pour plus de détails:
http://www.capitale.gouv.qc.ca/produits-services/publications/item-montcalm-vie-et-memoire.html
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13 septembre 2010Montcalm, Wolfe et les autres... Vaugeois raconte
Durée : 7 émissions - 30 min
Établissement : Bureaux régionaux de Télé-Québec
Type d'émission : Documents éducatifs
Une série consacrée à une période trouble de l'histoire du Québec : la guerre de Sept Ans (1756-1763). À l'aide d’illustrations, de peintures et de manuscrits de l'époque, Denis Vaugeois et ses invités, des historiens de renom, échangent leurs points de vue sur la Conquête de la Nouvelle-France. Ils revisitent de grands thèmes : la capitulation de la Ville de Québec, l'affrontement entre les troupes françaises et anglaises, l'alliance avec les Amérindiens et plus encore. Ils questionnent l'histoire, remettent en question certaines thèses et rappellent des événements oubliés ou méconnus.
Pour plus de détails consulter le lien suivant:
http://www.canal.qc.ca/emission.php?id=59
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13 septembre 2010MONTCALM (Louis-Joseph, marquis de) (1712-59), enseigne, capitaine, aide de camp, colonel, brigadier, maréchal de camp, commandant d'armée, lieutenant-général et commandeur de Saint-Louis.
La généalogie de sa famille remonte au XIIe siècle. Elle est représentée par Simon de Montcalm, seigneur de Viala et de Cornus (Aveyron). Heyral, Bertrand, Bernard, Raymond continuent la lignée. Jean, fils du der-nier, porte les titres de Saint-Véran (Hautes-Alpes), Tournemire (Aveyron), Viala, la Baume (Haute-Savoie), Pradines (Loire), La Panouse (Lozère). Son fils Guillaume meurt au commencement du XVle siècle et Jean, son aîné, devint aussi seigneur de Candiac. François, son fils, est capitaine des galères du roi. Plusieurs des Montcalm embrassent le calvinisme, entre autres, Honoré, qui succombe dans un combat singulier à Lodève (1574). Louis, troisième du nom, eut cinq fils, entre autres, Jean-Louis, le cadet, qui fut le père de Louis-Pierre et de Louis-Daniel, baron de Gabriac. Ce dernier, né le 22 septembre 1676, épouse (30 avril 1708) Marie-Thérèse-Charlotte de Lauris de Castellane, seigneur d'Ampus (Var). Il meurt le 13 septembre 1735, laissant cinq enfants : Louis-Joseph, Jean-Louis-Pierre, Louise-Françoise, Louise-Charlotte, Hervée-Macrine. La mère, fervente catholique, fit abjurer le calvinisme à son mari.
Pour en savoir plus consulter le lien suivant:
http://faculty.marianopolis.edu/c.belanger/quebechistory/encyclopedia/LouisJosephMontcalm-MarquisdeMontcalm.html
Bonne lecture et découvertes.
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13 septembre 2010In Memoriam
MONTCALM – À la mémoire de Louis-Joseph de Montcalm-Gozon, marquis de Montcalm de Saint-Servan ,héros mort à Québec le 14 septembre 1759 des blessures qu’il avait subies lors de la défense héroïque de la Nouvelle-France. Vive le Québec!
Introduction
Depuis la mort du marquis de Montcalm, survenue au plus fort de la bataille de Québec en septembre 1759, de nombreux ouvrages se sont intéressés à ses qualités de général. Son rôle comme commandant des troupes françaises régulières en Amérique du Nord pendant la majeure partie de la guerre de Sept Ans a souvent été examiné à travers des prismes déformants. L’insistance résolue avec laquelle de nombreux critiques l’ont tenu responsable de la détérioration de ses rapports avec Vaudreuil, son supérieur, en est peut-être la parfaite illustration. Les dimensions à la fois professionnelles et personnelles de leurs différends sont bien documentées, comme le sont d’ailleurs les effets désastreux que cela a eu sur les opérations de défense de la Nouvelle-France. On retrouve néanmoins des éléments positifs d’interprétation dans l’historio graphie de ce grand personnage. L’abbé Casgrain, chroniqueur prolifique qui prenait le parti des défenseurs de la colonie, propose une justification impartiale des actions du marquis pour défendre la colonie2. À bien des égards, les points de vue divergents quant au rôle de Montcalm avant l’effondrement de la Nouvelle-France sont représentatifs du clivage entre le point de vue des métropolitains et celui des coloniaux au sujet de la conduite de la guerre dans les forêts de l’Amérique du Nord3.
Le présent article explore certains aspects du rôle que Montcalm a joué dans la défense de Québec, en 1759. Nous cherchons ici à mettre en parallèle les facteurs déterminants des décisions de Montcalm et les modalités de la conduite de la guerre telle qu’elle se pratiquait au XVIIIe siècle. À prime abord, il s’agit d’une approche sensée. Toutefois, il est décevant de constater que bien peu d’historiens par ailleurs éminents ont pris la peine d’évaluer les options qui s’offraient au marquis à la lumière du contexte militaire de l’époque. Nous réexaminerons certains faits rapportés par les sources primaires pour décrire des aspects de la position de Montcalm qui ont été omis dans sa biographie ou qui n’ont pas reçu l’attention qu’ils méritent. À dire vrai, un personnage historique de cette envergure est digne d’une analyse plus équitable que celle que proposent certains commentateurs.
Pour en savoir plus consulter le lien suivant:
http://www.journal.forces.gc.ca/vo7/no2/boire-fra.asp
Bonne lecture et découvertes.
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13 septembre 2010Montcalm, homme de cœur, soldat courageux mérite qu’on ne l’oublie pas.
Louis-Joseph de Saint-Véran, marquis de Montcalm
Château de Candiac, près de Nîmes, 28 février 1712 Québec, 14 septembre 1759
La mort du marquis de Montcalm
Encre et crayons sur papier par Jean Antoine Watteau
Ottawa, National Gallery of Canada
© Brigeman-Giraudon
Il était dix heures du matin, ce 13 septembre 1759, lorsque Montcalm, ne pouvant plus contenir ses troupes, leva son épée, et les lança à l’attaque des Anglais de James Wolfe, dont la ligne rouge vif barrait la plaine d’Abraham, devant Québec, à quelque trois cents mètres de la ligne blanche des Français.
Quelques instants plus tard, une salve dévastatrice s’abattait sur les Français, les décimait, créait la panique et blessait à mort le marquis de Montcalm.
Même si la guerre devait durer une année encore, c’est en cet instant et en ce lieu que fut réglé le sort de l’aventure extraordinaire de la Nouvelle-France, depuis ce jour de 1534 où Cartier avait posé le pied sur le sol de Gaspésie, jusqu’à cet instant désastreux de la bataille d’Abraham.
Dans la nuit, les Anglais avaient débarqué à l’ouest de Québec, surprenant les Français, qui les attendaient à l’est. Rien n’était cependant perdu. Car au pas de course, les régiments La Sarre, Languedoc, Béarn, Guyenne, Royal-Roussillon, rejoignaient les milices et les Indiens devant Québec, tandis que l’on savait que François-Gaston de Lévis se trouvait habilement sur les arrières des Anglais.
Il suffisait d’attendre. Hélas, emportés par leur désir d’en découdre, les Français n’avaient pas attendu, et se brisèrent sur le rempart du feu anglais, comme 56 ans plus tard Napoléon à Waterloo.
Le courage, l’esprit offensif qu’avait manifesté Montcalm tout au long d’une carrière exemplaire l’avaient perdu. Engagé à 9 ans, capitaine à 17, colonel à 31, maréchal de camp puis lieutenant général, Montcalm avait participé à toutes les campagnes des guerres de Succession d’Autriche, de Pologne, de Sept ans, fait 11 campagnes, été blessé 5 fois …
Envoyé au Canada en 1756, il y avait trouvé la situation intenable d’une Nouvelle-France qui, avec 65 000 habitants, devait faire face à des colonies anglaises qui en comptaient 1 610 000, appuyées par une marine britannique malheureusement plus puissante que la française.
Il réussit presque miraculeusement avec 5 000 soldats venus de France et quelque 10 000 hommes des compagnies franches de la Marine et des milices locales de la colonie à tenir les Anglais en échec trois années de suite en les battant successivement à Chouagen en 1756, William Henry en 1757, Carillon en 1758.
En 1759, ce sera la défaite d’Abraham : mortellement blessé, ayant toute sa connaissance, il est ramené à Québec, où il décède peu après.
Lorsque, aujourd’hui, on parcourt la grande pelouse des plaines d’Abraham et que l’on regarde le monument qui rappelle le souvenir de ce grand soldat, on ne peut s’empêcher de penser que son sacrifice n’a pas été vain, car si la Nouvelle-France est morte, Québec et Montréal, deuxième ville francophone du monde, sont bien vivantes.
Montcalm est enterré au carré militaire à Québec et son nom est porté par une frégate de la Marine nationale, et une promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr.
Montcalm, homme de cœur, soldat courageux, mérite qu’on ne l’oublie pas.
Général d’armée Forray (cr)
ancien chef d’état-major de l’Armée de terre
ancien Grand Chancelier de la Légion d’honneur
Pour plus de détails consulter les liens suivant:
http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/action-culturelle/celebrations-nationales/2009/vie-politique/louis-joseph-de-saint-veran-marquis-de-montcalm/
http://www.cfqlmc.org/bulletin-memoires-vives/bulletins-anterieurs/bulletin-nd29-decembre-2009/489
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