Vous connaissez l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme ?
Voici ce que ça dit...
« Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées. »
Et voici ce qu’on trouve dans la Charte canadienne des droits et libertés...
« Tout inculpé a le droit d’être présumé innocent tant qu’il n’est pas déclaré coupable, conformément à la loi, par un tribunal indépendant et impartial à l’issue d’un procès public et équitable. »
LE GARDE-FOU
Ça, c’est la loi.
C’est la base de notre système – quoi qu’en pensent Léa Clermont-Dion, Aurélie Lanctôt, Josée Boileau et leurs amies...
Quelle est la principale différence entre une démocratie et une dictature ?
La présomption d’innocence.
C’est le garde-fou qui nous empêche de tomber dans le vide.
Tu enlèves ce garde-fou, et tu ouvres la porte aux pires dérives.
Pas besoin d’avoir un postdoctorat en droit constitutionnel ou en philosophie pour comprendre ça.
Dans notre système, la charge de la preuve incombe à l’accusation. Pas à l’accusé.
Ce n’est pas l’agresseur présumé qui doit prouver qu’il n’a commis aucun crime, c’est la Couronne qui doit prouver HORS DE TOUT DOUTE RAISONNABLE qu’un crime a été commis.
Pourquoi ?
Pour prévenir les fausses accusations.
Pour ne pas revenir à l’époque des lynchages publics, où il suffisait de pointer quelqu’un du doigt pour que cette personne perde soudainement tous ses droits...
Le corbeau, ça ne vous dit rien ? Les faux procès de Moscou ? Les séances d’autocritique de la Chine communiste ?
Coudonc, vous apprenez quoi dans vos cours d’histoire ?
L’ÈRE DE LA VICTIME
Quand internet et les médias sociaux permettent à des entreprises de contourner les lois fiscales, on dit que c’est injuste, immoral, inacceptable.
Pourquoi ces entreprises ne paieraient-elles pas leur juste part d’impôts et de taxes ?
Mais quand internet et les médias sociaux permettent de contourner le système de justice, ah là, c’est super !
Vite, allons-y ! Utilisons Twitter et Facebook et balançons nos porcs, nos cochons, nos chiens !
Disons que tel acteur est un prédateur sexuel ou que tel producteur traite mal ses employés !
Ce n’est pas vrai ? Qu’ils se débrouillent et qu’ils prouvent le contraire... Après tout, il n’y a pas de fumée sans feu.
Aujourd’hui, nous vivons à l’ère de la victime.
La victime est roi et reine.
Il n’y a plus de présumées victimes, il n’y a que des victimes, point.
C’est dans ce monde que vous voulez vivre ?
Pas moi.
Comme l’écrivait Voltaire : « Il vaut mieux hasarder de sauver un coupable que de condamner un innocent. »
Je ne sais pas vous, mais moi, entre Léa Clermont-Dion et Voltaire, je choisis Voltaire.
Il n’a jamais été payé pour vanter les vertus de son Audi Quattro sur son compte Instagram, mais il a écrit quelques bons livres...
DES MÉTHODES INQUIÉTANTES
Dénoncer une situation est une chose. Traiter tel ou tel individu de criminel sans apporter de preuves en est une autre.
Que des gens intelligents appuient ce genre de méthodes dignes des pays fascistes est inquiétant.